Jean Antoine Villemin par Pierre Astruc Médecin de l'Hôpital de Rothschild, Paris La phtisiologie moderne au fur et à mesure qu'elle avance, reconnaît comme un grand précurseur Jean-Antoine Villemin.

Jean Antoine Villemin par Pierre Astruc Médecin de l'Hôpital de Rothschild, Paris La phtisiologie moderne au fur et à mesure qu'elle avance, reconnaît comme un grand précurseur Jean-Antoine Villemin. Fils de cultivateurs, il naît à Prey (Vosges), le 28 janvier 1827. Il a dix ans quand son père meurt. La situation familiale oblige l'enfant à orienter très tôt son existence. Son intelligence étonne son entourage par sa vivacité et sa précocité. Son talent de dessinateur s'affirme ; il le met au service du Dr Mougeot, naturaliste et mycologue. Quelle que soit l'influence secrète qui s'exerce sur Villemin au contact de ce praticien, Jean-Antoine fixe ses vues sur l'enseignement primaire ; mais la conscription les fait virer vers la carrière des armes. Parmi ses biographes, Jaccoud a tant épilogué sur l'incident qui met un terme à ce projet, qu'on est entraîné à reconnaître comme un bienfait des dieux le fait que Villemin manque la diligence qui devait le mener à l'endroit désigné pour subir les épreuves d'un concours, d'où il devait normalement sortir les manches ornées d'un premier galon. Le colonel du 14e régiment de ligne l'engage à devenir médecin militaire. A vingt-deux ans, en 1849, il est inscrit à l'hôpital d'instruction du Service de santé militaire à Strasbourg. Son oncle Nicolas lui prête assistance. Lui-même, en dessinant pour Fée, professeur de botanique, se procure quelques ressources. En 1853, il soutient sa thèse sur les Collections purulentes du rein ; il entre, la même année, au Val-de-Grâce comme aide-major stagiaire ; en 1854, laur...