Devoir de Philosophie

Jean-Baptiste Lully par Jacques-G.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Jean-Baptiste Lully par Jacques-G. Prod'homme Les légendes ne sont pas toujours mensongères : celle de Lulli fils d'un meunier de Florence s'est trouvée confirmée par l'acte de naissance de Gianbattista Lulli, né le 29 novembre 1632, de Lorenzo Lulli, et de Catarina del Sera, elle-même fille d'un meunier des bords de l'Arno. L'enfant avait onze ans lorsque le chevalier de Guise, Roger de Lorraine, revenant d'un voyage en Italie, le présenta à Mlle de Montpensier. La " grande Mademoiselle " avait prié le chevalier de lui ramener d'outre-monts un jeune " natif " avec lequel elle pût se perfectionner dans la langue italienne. Arrivé à Paris en avril 1644, Gianbattista ne fut pas, en dépit de la légende, envoyé aux cuisines - ce qui eût été pour la grande Mademoiselle une façon singulière de prendre des leçons d'italien -, mais en réalité employé comme page et garçon de chambre, aux appointements de 150 livres tournois par an. Bien entendu, cela ne l'empêchait pas, comme Mozart plus tard, chez l'archevêque de Salzbourg, de prendre ses repas à la cuisine et de divertir les gens de l'hôtel avec son violon et ses facéties. Il resta huit ans chez Mlle de Montpensier et la quitta, dit-on, pour des couplets trop lestes à son adresse, ou plus simplement, parce qu'elle était dans une sorte d'exil, à Saint-Fargeau, depuis le retour du roi à Paris. Lully, dit-elle, " ne voulut pas demeurer à la campagne, il me demanda son congé, je le lui donnai et depuis il a fait fortune, car c'est un grand baladin ". Intrigant, débrouillard, habile violoniste, ayant complété son instruction musicale avec les organistes parisiens Métru, Gigault et Roberday, Baptiste sut se faire admettre à la musique de la cour et, le 23 février 1653, il avait l'honneur de paraître dans le Ballet royal de la Nuit, où le jeune roi dansait lui-même, ou plutôt déclamait, ainsi que d'autres seigneurs et dames de là cour, ballet dans lequel jouait aussi Molière. Lully n'y remplit pas moins de cinq rôles et plut tout de suite à Louis XIV ; dès le mois suivant, il le nommait compositeur de la musique instrumentale, en remplacement de feu Lazzarini (16 mars 1653). Sa fortune fut rapide. Toujours dansant, composant, chantant, jouant du violon, faisant mille pitreries (comme, un jour, de sauter de la scène dans l'orchestre où il défonça le clavecin), Lully amusait le maître et obtint de lui tout ce qu'il voulut : création de la " bande des Petits Violons ", en concurrence avec la fa...

« par Jacques-G.

Prod'homme. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles