Joseph-François Malgaigne 1806-1865 Joseph-François Malgaigne naquit le 14 février 1806 à Charmes-sur-Moselle (Vosges) d'un père officier de santé dans ce village et de Marie-Madeleine Bocatte.

« malheureux en 1837, 1840, 1842, 1844, il y fut élu le 28 juin 1846 et entreprit le classement des archives de l'Académie royale de chirurgie. Son enseignement à la Faculté pendant quinze ans fut extrêmement brillant.

Jules Rochard a écrit de lui : “ Ce n'était ni un clinicien ni un opérateur ”, et Velpeau : “ Il n'avait pas un goût très prononcé pour les actions manuelles et le mouvement journalier de la pratique.

” Mais il avait un réel talent de parole ; malgré le ton nasillard de sa voix, il avait l'oreille des étudiants et ses cours étaient très suivis ; ils n'ont malheureusement pas été publiés et il ne nous en reste que les Leçons sur l'orthopédie publiées en 1862 par Guyon et Panas.

“ L'enseignement de Malgaigne, a écrit Lenormant, était d'une clarté limpide, simple, sans prétention, souvent empreint de bonhomie et le professeur savait trouver, de temps à autre, le mot ou la phrase qui amusent l'auditoire, le font sourire et accroche son attention.

” Le 25 août 1843, il avait fondé avec seize de ses collègues la Société de chirurgie, mais il n'y vint que pendant quatre ans et en donna sa démission le 18 août 1847 pour des raisons qui n'ont jamais été bien éclaircies.

Il fit de même dans la politique une courte incursion et fut député de Paris du 1er juillet 1847 à la dissolution de la Chambre le 24 janvier 1848 Le 24 mai 1843, il avait épousé Aglaé-Françoise Pommier, dont il eut deux filles, l'une qui épousa Léon Le Fort, l'autre qui épousa Edouard Pilastre qui devint plus tard son dévoué biographe. Outre son Manuel de médecine opératoire et son Traité d'anatomie chirurgicale, Malgaigne a publié divers traités chirurgicaux : en 1841, Des appareils pour le traitement des fractures en général ; la même année, ses Leçons cliniques sur les hernies ; en 1842, des Lettres sur l'histoire de la chirurgie ; en 1847-1855, son Traité des fractures et des luxations, 2 volumes avec atlas ; enfin, en 1848, ses Tumeurs du cordon spermatique, et en 1862, ses Leçons d'orthopédie. Que restera-t-il de cet œ uvre ? Tout d'abord ses travaux sur les luxations et les fractures ; sans parler de sa griffe pour les fractures de la rotule, inventée et mise en application dès 1837, ancêtre des appareils d'ostéosynthèse, de son plaidoyer en faveur de l'importance des résultats à longue distance des interventions chirurgicales, il faut mentionner ses travaux sur les fractures du col du fémur, sur la fracture double verticale du bassin, sur la fracture par écrasement du calcanéum.

En ce qui concerne les luxations, il est le premier à avoir insisté sur les luxations incomplètes et avoir écrit un chapitre d'ensemble sur les luxations pathologiques ; par-dessus tout (Lenormant), il fut le premier à s'occuper du traitement consécutif après la levée de l'appareil ou la réduction de la luxation, à rechercher les résultats éloignés et à montrer l'adaptation anatomique et fonctionnelle dans les luxations non réduites. Malgaigne eut en outre le très grand mérite de s'intéresser de très bonne heure à 1 anesthésie générale, aux accidents de la chloroformisation et de faire à l'Académie de médecine la première communication scientifique française sur l'éthérisation utilisée depuis un an en Angleterre et en Amérique.

Il fut donc un novateur et son activité scientifique prodigieuse. »