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Judas Maccabée vers 160 av.

Publié le 05/04/2015

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Judas Maccabée vers 160 av. JC Le Moyen Âge désigna trois Hébreux, trois païens et trois catholiques comme les modèles de la vaillance (à cette époque l'oecuménisme ne comprenait pas les musulmans et excluait les schismatiques de Byzance). Judas Maccabée figure parmi les trois preux bibliques à côté de Josué et de David. Et si courage et honneur sont les vertus premières de la chevalerie parfaite, Judas méritait cette distinction. Car il défia un empire pour ne pas trahir son Dieu. Rien ne le destinait à la gloire. Son petit monde vivait en paix sous la protection des rois macédoniens de Syrie qui, d'Antioche, dans le coin méditerranéen entre la Turquie et la Syrie, gouvernaient l'empire qui s'étendait jusqu'au golfe persique. Impuissants à imposer la centralisation (même s'ils l'avaient voulue), les rois, sagement, laissèrent le gouvernement local aux autorités indigènes. Ainsi, Jérusalem et Judée continuaient à vivre selon la loi mosaïque. Tout changea presque soudainement à l'ascension du roi Antiochus IV l'illustre (Épiphane). Antiochus avait de grandes ambitions politiques, et pour les réaliser il avait des complaisances pour les autorités locales. En 169, plusieurs villes de la Syrie obtinrent le droit lucratif de battre la monnaie. En 167, Antiochus accucillit le plan du grand prêtre de Jérusalem pour la réforme de la religion juive. Ce grand prêtre, Ménélas, qui portait curieusement le nom de l'époux infortuné de la belle Hélène, et ses amis pensaient que la religion du peuple élu devrait être mise au jour dans l'esprit d'un âge nouveau. Dans l'Orient classique, tout comme dans le Moyen Âge européen, la civilisation était essentiellement ...

« cloisonné leurs sectateurs respectifs.

Donc, les livres de la loi de Moïse doivent être brûlés. Faisons alliance avec les Gentils car, depuis que nous nous en sommes séparés, nous avons été accablés des maux. Mais le culte a besoin des fidèles.

Dans toutes les sociétés antiques, tout comme dans une ville médiévale, le culte officiel était obligatoire.

Un édit royal imposa la réforme à tous les Juifs de Jérusalem et de Judée.

Par ce fait même, l'homme qui suivit encore la loi mosaïque était rebelle.

Comme il sied à une révolution libératrice, les réactionnaires étaient traqués et punis impitoyablement.

Une mère fit circoncire son nouveau-né, elle et le bébé furent mis à mort. Au commencement de 166 av.

JC, le commissaire royal arriva dans la bourgade de Modein, entre Lydda (Lod) et Jérusalem, et invita la population à offrir des sacrifices en violation de la loi mosaïque.

Le premier renégat ainsi que l'officier royal furent tués.

Le meurtrier, Mathatias avec ses cinq fils, parmi eux Judas Maccabée, s'enfuirent dans la montagne.

La résistance armée à la réforme commença. Mathatias et les siens n'étaient pas les seuls insoumis.

Mais d'autres fuyards étaient facilement annihilés parce qu'ils ne se battaient pas le jour du sabbat.

Mathatias proclama que le sabbat était donné pour l'homme, et il fit la guerre aussi le jour du repos sacré.

De cette manière, lui, et après sa mort en 166, Judas devint le chef de la résistance. La guérilla re-judaïsait la population, en soumettant à la circoncision les enfants, par exemple. Les maquisards aussi massacraient les novateurs et rançonnaient les hommes tièdes qui hésitaient entre deux partis.

C'était une guerre civile, guerre de religion, horrible comme toutes les guerres de religion, tout comme celle qui ensanglanta la France au XVIe siècle. Cette fois “ la religion prétendue réforme ” était soutenue par le pouvoir royal.

Mais les insurgents connaissaient le terrain et étaient soutenus par la population de la campagne pour laquelle le percepteur et l'usurier et pas Platon représentaient la civilisation grecque.

Judas avait l' œ il et l'âme d'un capitaine-né.

Il comprit que l'organisation était l'avantage principal des troupes royales, et il organisa ses troupes selon le système décimal : la section de dix, la demi-compagnie de cinquante, etc.

Mais surtout les insurgés possédaient un atout imbattable dans leur moral.

Ils combattaient pour l'honneur de Dieu des armées.

Les novateurs croyaient à la sagesse de Platon mais n'étaient pas prêts à mourir pour la philosophie.

Et les soldats royaux n'avaient pas beaucoup d'envie de se battre pour Ménélas et les réformateurs de Jérusalem. Enfin, dans l'automne de 165, les succès de Judas provoquèrent l'intervention du gouvernement central.

Une armée fut envoyée en Judée.

Mais la caisse royale était vide, et Antiochus IV était engagé dans une guerre longue et difficile dans l'Est.

Aux politiques à la Cour, il devrait sembler ridicule de risquer une armée pour contraindre les Juifs de manger du porc.

Les pourparlers tripartites entre la Cour, Ménélas et Judas aboutirent à l'accord.

Un nouvel édit royal offrit l'amnistie à tous ceux qui allaient revenir chez eux avant le 29 mars de 164 et vaquer paisiblement à leurs affaires et les Juifs furent autorisés à suivre les prescriptions de la loi mosaïque.

La persécution finit.

Mais le temple restait encore aux mains. »

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