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Juliette Drouet par Simone André-Maurois Il était une fois une Bretonne aux traits purs, au corps gracieux, à l'âme brûlante.

Publié le 05/04/2015

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Juliette Drouet par Simone André-Maurois Il était une fois une Bretonne aux traits purs, au corps gracieux, à l'âme brûlante. Un registre d'état civil, conservé à Fougères, prouve qu'elle y était née 11 avril 1806, du mariage de Julien Gauvain, tailleur, avec Marie Marchandet. Cet acte la nomme officiellement : Julienne. Mais on l'appelait Juliette. Quand ses parents furent morts, il lui resta deux tantes religieuses et un oncle artilleur : le sous-lieutenant Drouet, canonnier. Celui-ci fit élever l'orpheline au pensionnat des Bernardines-Bénédictines, à Paris. On y prit l'habitude de désigner l'enfant sous le nom de son tuteur. C'est ainsi que, dès ce temps -là, Julienne Gauvain devint Juliette Drouet. Le couvent, familier aux lecteurs des Misérables, est situé rue du Petit-Picpus. Décor sévère, d'une accablante austérité. Pourtant, à la communauté, était annexée une maison de retraite ouverte aux femmes du monde appauvries. La fréquentation des dames pensionnaires n'étant pas interdite aux élèves de l'internat, Juliette prit plaisir à ce voisinage. Son exaltation ayant été d'abord spirituelle et mystique, elle faillit prendre le voile. Mais lorsque cette postulante fut présentée à l'archevêque de Paris, Juliette avoua " combien sa vocation était fragile et son désir du monde passionné ". Mgr de Quélen crut devoir attirer l'attention de la prieure sur " la brebis qui voulait s'égarer ". Juliette, exilée du monastère, plongea dans le siècle. Suit une période obscure sur laquelle, ...

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