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La Légion romaine

Publié le 22/02/2012

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La légion était l'unité fondamentale de l'armée romaine et elle fut l'instrument de la politique de conquête de Rome. Le mot vient du verbe latin « legere » qui signifie « ramasser, cueillir» et « choisir» : une levée de troupes est un enrôlement de soldats que l'on a choisis. Le mot « légion » s'est maintenu dans certains cas : des corps d'infanterie s'appelaient ainsi, à l'image des légions romaines, sous François le`. La Légion étrangère française a été créée en 1831 et elle est composée de volontaires, souvent étrangers. Les Espagnols ont également créé, en 1920, une Légion étrangère, ou tercio, fonctionnant sur le même principe. Enfin, les légions de gendarmerie — les gendarmes sont un corps militaire —correspondent, en France, aux régiments dans les autres armées. A Rome au début, comme en Grèce, l'armée n'était pas permanente, mais les citoyens la constituaient en cas de besoin. Puis apparut une armée de métier où les citoyens se firent progressivement plus rares. Parallèlement, l'art de la guerre, réduit à des affrontements assez simples chez les Grecs, a été considérablement développé par les Romains.

« étaient souvent choisis parmi les jeunes gens appartenant aux grandes familles.

Sous l'empire, ils eurent au-dessusd'eux un officier général, le légat, dont la fonction fut permanente, et l'empereur devint le chef de toutes les forcesmilitaires.

Les officiers subalternes expérimentés étaient les centurions : soixante par légion, commandant environune centaine d'hommes chacun.

Ils avaient pour insigne un cep de vigne, avec lequel ils frappaient éventuellementles soldats.

Sous leurs ordres, des sous-officiers encadraient la troupe, composée de soldats de deuxième classe etde soldats de première classe, exempts, eux, de corvées.

Ils pouvaient espérer gravir la hiérarchie jusqu'au grade decenturion.L'armée romaine était bien équipée et bien organisée.

Chaque unité avait son enseigne, représentant souvent unanimal, dont les hommes étaient fiers.

Puis Marius donna aux légions un emblème commun, l'aigle.

Le soldat étaitcasqué, pourvu d'un bouclier, d'une cuirasse, de jambières, armé d'une épée et d'armes de jet.

L'entraînement étaitsévère et la discipline rigoureuse : punitions et récompenses étaient graduées.

Des corps spéciaux existaient :génie, intendance, musiciens, service de santé, à partir d'Auguste...

Sous l'empire, on créa en outre des milices :cohortes prétorienne (pour la garde personnelle de l'empereur), urbaine (pour la garde de la cité), cohortes devigiles, chargées de lutter contre les incendies...

Elles étaient commandées par des préfets. L'art militaireA l'époque classique, en Grèce, les armées s'affrontaient par deux lignes d'hoplites, ou phalanges : serrés les unscontre les autres, les soldats s'efforçaient de rompre la ligne adverse.

Puis, derrière la ligne de front, on multiplia lesrangées de combattants en profondeur.

La cavalerie eut d'abord peu d'importance : elle poursuivait l'ennemi quand ilavait été défait.

Car, sans selle ni étriers, les cavaliers ne se risquaient pas à charger.

C'est à partir d'Alexandrequ'ils attaquèrent leurs adversaires de flanc, appuyant ainsi l'action des fantassins.L'art des sièges se développa également à partir d'Alexandre : on construisit des tours mobiles en bois, on creusades mines, on utilisa des béliers, grosses poutres terminées par des têtes de béliers en fer.

Les assiégés ripostaientpar des contre-mines, ou ils lâchaient des guêpes dans les galeries ennemies.

Les campements épousaient laconfiguration du terrain : leurs défenses étaient légères; on se contentait de placer des sentinelles et de donner unmot de passe.Les Romains qui au début, sous la royauté, s'étaient battus dans le désordre, la cavalerie étant l'arme noble,devinrent rapidement experts en l'art militaire.

Aux points stratégiques, ils établirent leurs campements, de formerectangulaire, défendus par des fossés et par des palissades.

Un système de signaux (feux, poutres levées ouabaissées suivant un code) permettait de communiquer à distance avec les autres unités.Pour les sièges, ils employèrent non seulement des béliers et des tours mobiles, mais des machines de guerreperfectionnées : catapultes lançant à tir tendu de gros projectiles, ou balistes, sortes d'arbalètes à tir courbe.

Ilsdonnaient l'assaut en formant la « tortue », protégés par leurs boucliers encastrés les uns dans les autres, qu'ilstenaient devant eux et au-dessus de leurs têtes.

Leur science des sièges était remarquable et l'enseignement quel'on eût pu en retirer demeura longtemps négligé. Quant à l'ordre du combat en rase campagne, ce fut d'abord, comme en Grèce, la phalange : une ligne continue desoldats, sans intervalle, comprenant cinq ou six rangs dont les premiers étaient les mieux armés.

Puis on adopta unerépartition sur trois lignes : d'abord, les « hastats», les plus jeunes, armés de la lance; en deuxième ligne, les«princes», les hommes mûrs; enfin, les « triaires », les plus âgés.

L'unité tactique devint le manipule, carré de huit àdouze hommes : une légion comprit trente manipules, dix de hastats, dix de princes, dix de triaires.

Et l'on adoptaune formation en quinconce, permettant une meilleure mobilité : les hastats, enfoncés, pouvaient se replier entre lesprinces.

A partir de Marius, l'unité tactique devint la cohorte (une légion en comprenait dix): les soldatscombattirent en ligne, sur une profondeur de dix hommes.

César reprit la disposition en quinconce : d'abord quatrecohortes, séparées par des intervalles de même largeur que la ligne de front d'une d'entre elles, puis trois cohortesen seconde ligne, dans les intervalles, et trois autres en dernière ligne.

La cavalerie chargeait aux ailes.Les Romains surent indéniablement exploiter et perfectionner les connaissances militaires qui leur venaient desGrecs, en matière de sièges, notamment.

Mais leurs qualités d'organisation, leur discipline, leur esprit patriotiquedans les débuts, leur courage et leur sentiment de l'honneur (voir à Vertu) expliquent sans doute une puissancemilitaire considérable qui, même déclinante, se maintint pendant des siècles et dont ils surent faire l'agent de leurrayonnement culturel.. »

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