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La musique en France de Cambert à Rameau par Paul-Marie Masson Professeur

Publié le 05/04/2015

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La musique en France de Cambert à Rameau par Paul-Marie Masson Professeur d'Histoire de la Musique à la Sorbonne La période qui s'étend depuis les premières productions de Cambert jusqu'aux dernières oeuvres de Rameau présente dans l'histoire de la musique française une réelle unité, et mérite d'y former un chapitre à part, qui est nettement délimité par les faits. Cette période d'un siècle (1660-1760 environ) coïncide avec les deux grands règnes de Louis XIV et de Louis XV, avec les grandes productions de la littérature dite classique, et aussi avec la création et l'épanouissement de l'opéra français. L'influence de la musique italienne qui rayonne sur l'Europe depuis le XVIe siècle, se manifeste alors en France à plusieurs reprises, mais d'une manière beaucoup moins profonde que dans les autres pays. Aussi la musique française conserve-t-elle à cette époque l'originalité très nette, qui la distingue entre toutes, qu'il s'agisse des oeuvres vocales, instrumentales ou dramatiques. Dans la musique vocale, c'est l'âge d'or de l'air de cour, appelé ensuite air sérieux dont la vogue se développe pendant le règne de Louis XIV, grâce à d'excellents maîtres de chant, tels que De Nyert (+ 1682) et Bacilly (+ vers 1699). Les principaux compositeurs en ce genre, avec Bacilly, furent Michel Lambert (+ 1696), qui devint le beau-père de Lully, Le Camus (+ 1697), De Mollier (+ 1688) et Cambert lui-même. La mélodie, d'une sobriété parfois très expressive, reprend un peu plus de liberté dans les variations du second couplet, désigné sous le nom de " double ". Au début du XVIIIe siècle, apparaît un nouveau genre de musique vocale, importé d'Italie. La cantate fait fureur pendant les dernières années du règne de Louis XIV, au grand scandale des vieux amateurs d'airs de cour. Des recueils de Cantates françaises commencent à paraître à partir de 1706. Ils ont successivement pour auteurs : Morin, Stack (dit " Batistin "), Bernier, Campra, Monteclair, Rameau, et surtout Clérambault (1676-1749) qui est considéré comme le maître du genre, et qui en publia cinq livres, jusqu'en 1726. C'est dans la musique religieuse qu'il faut chercher, pendant cette période, les grandes oeuvres vocales utilisant largement les choeurs. La Messe et le Motet conservent dans les cérémonies du culte, la tradition polyphonique du XVIe siècle, puis l'adaptent peu à peu au style nouveau de la basse continue. Ainsi se forme le motet à grand choeur, bientôt rehaussé par l'orchestre, qui rivalise, dans la chapelle de Versailles, avec la pompe de l'Opéra. Les principaux représentants de ce genre, si caractéristique des tendances du XVIIe siècle, sont Henri du Mont (1610-1684), Pierre Robert (+ 1699), Lully (1632-1687), Charpentier (1634-174), et surtout Michel-Richard de la Lande (1657-1726), une des gloires de la Chapelle Royale et de l'art musical fran&...
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