LA THEORIE DE L’ENONCIATION

« LA THEORIE DE L’ENONCIATION 1- La problématique de l’énonciation La linguistique structurale est une science qui étudie la langue selon le principe d’immanence. L’étude de la langue en rapport avec d’autres disciplines, selon les structuralistes, présente des risques des risques de s’écarter de l’objet d’étude de la linguistique.

De ce fait, sont délaissés tous les éléments externes de la langue.

Un contexte linguistique n’a de sens que d’après un autre contexte linguistique. Les principes de la linguistique structuraliste s’avèrent insuffisants pour contourner toutes les significations que véhicule un message linguistique.

La linguistique actuelle met en évidence le côté pragmatique : la langue n’est pas seulement « le dire », elle aussi le « faire ».

Le langage est, du coup, une pratique, une production et un travail. Pour cerner le langage, il est nécessaire de réintégrer l’extralinguistique car il est impossible de décrire adéquatement les comportements verbaux sans tenir compte de l’environnement non verbal.

D’une manière générale, on ne peut étudier - Le sens sans envisager son référent. - Décrire un message sans tenir compte du contexte dans lequel il apparaît. La linguistique du discours Selon Z.

Harris, l’analyse du discours est envisagée selon les objectifs suivants : - Prolongement de la linguistique descriptive au-delà d’une seule unité qui est la phrase. - Mettre en rapport la langue avec la culture, autrement dit le comportement verbal avec le comportement non verbal. Selon Strawson, il est impossible de comprendre - le langage sans la compréhension du discours. - Le discours sans tenir compte du but de la communication, et sans chercher à savoir comment le contexte d’un énoncé affecte ce que l’on dit. 1-1- le schéma de communication de Roman Jackobson Dans le cadre du schéma de communication de Jackobson, il apparaît que les interlocuteurs sont conscients, libres possédant un même code.

La communication transparaît réussie sous son aspect transparent.

Roman Jackobson affirme que « en parlant à un nouvel interlocuteur, chacun essaye toujours délibérément ou involontairement de se découvrir en vocabulaire commun, soit pour plaire, se faire comprendre ou simplement se débarrasser de lui, on emploie les termes du destinataire.

La propriété privée n’existe pas dans le langage, tout est socialisé, l’idiolecte n’est donc qu’une fiction ». 1-2-Critique et reformulation de schéma de communication Les travaux menés sur l’énonciation montrent que l’acte communicatif ne peut être ramené à six composants (émetteur, récepteur, contexte, canal, code, message).

Certains composants communicatifs relevant de l’univers du discours ne sont pas pris en compte.

Le discours, étant une manifestation énonciative, doit être décrit en termes de relations qui tissent l’énoncé aux différents éléments constitutifs du cadre énonciatif.

Catherine KERBRAT ORECCHIONI reformule le schéma de communication de Jackobson en intégrant d’autres composants qui figurent dans l’environnement extralinguistique.. »