Le Bernin par Roberto Pane Professeur d'histoire de l'Architecture, Université de Naples Bernin était déjà fort connu comme sculpteur lorsqu'il fit, en 1625, ses débuts d'architecte avec la reconstruction de l'église de Sainte-Bibienne.

Le Bernin par Roberto Pane Professeur d'histoire de l'Architecture, Université de Naples Bernin était déjà fort connu comme sculpteur lorsqu'il fit, en 1625, ses débuts d'architecte avec la reconstruction de l'église de Sainte-Bibienne. Un peu plus tard il consolidait, à l'aide de solides pilastres de brique, la façade de la Propagation-de-la-Foi. Dès ces premières oeuvres, il est déjà évident que sa vocation est classique en architecture. Son éducation fut romaine et éclectique, conforme à une tradition héritée de la Renaissance et dont le plus grand représentant à Rome, au début du XVIIe siècle, était C. Maderno. Aussi serait-il erroné de détacher l'oeuvre architecturale de Bernin de tout ce qui lui est indissolublement lié : peinture, sculpture, ornementation fantastique. Impossible de ne pas considérer ses fontaines comme oeuvre d'architecture, depuis la Barcaccia de la place d'Espagne, première et géniale trouvaille, jusqu'à la complexe Fontaine des Quatre-Fleuves de la place Navone. L'oeuvre la plus fameuse de la jeunesse de Bernin : le baldaquin de Saint-Pierre, dont l'exécution lui fut confiée en 1624 et qu'il acheva en 1633, ne peut être regardé non plus comme une simple sculpture. En revanche, le baldaquin établit justement un rapport heureux avec la coupole de Michel-Ange, la décoration de la nef que Bernin exécuta plus tard, semble banale et profane, parce qu'elle ne sut pas dépasser les strictes limites des murs gigantesques. Une véritable cré...