Devoir de Philosophie

Le « Manifeste des 343 salopes » paru dans le Nouvel Observateur en 1971 (analyse)

Publié le 16/08/2012

Extrait du document

1. Un problème pour le genre féminin    Il s’agissait d’une provocation envers la justice en disant « Je me suis fait avorter «, venez me chercher. Pour montrer que c’était leur droit et qu’elles n’avaient point à se cacher. Il n’y a pas de contrôle d’hygiène et 5000 femmes sont mortes. Elles veulent posséder leur corps, être fière d’elles et surtout cesser d’avoir peur. Ne serait-ce que pour les problèmes de viole. Puis l’avortement est autorisé en Angleterre mais tout le monde ne peut pas se le permettre.    2. Un problème loin d’être résolu même avec la contraception    En ce qui concerne l'avortement ce n'est qu'à partir des années 1970 que les pays d'Europe occidentale ont adopté des lois autorisant le recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), l'interruption de grossesse tombe sous le coup du Code pénal lorsqu'elle n'obéit pas aux restrictives imposées en 1970 comme pour aujourd'hui. La position adoptée par la majorité consistait à revendiquer une loi assurant l'avortement libre, remboursé et médicalement assisté. Elle se fondait sur la conviction qu'une loi aurait non seulement une portée symbolique, mais encore qu'elle confère aux femmes un pouvoir de négociation vis à vis des pouvoirs publics, sur une question traditionnellement perçue comme relevant de la sphère 

« construction de nouveaux rapports sociaux de sexe.C.

Mai 1968, une société en plein changement 1.

Une occasion de protester Un vent de révolte dirigé contre une société patriarcale et un brin misogyne souffle dans une société contrainte dans un mépris social, politique et culturel, trop lourdainsi qu'étroit.

C'est mai 1968, une période où nos jolies mamans, du Beauvoir plein la tête, se sont engouffrées dans la brèche contestataire en faisant claquer haut etfort l'étendard de la libération et de l'émancipation des femmes.

Avortement, contraception, parité et égalité des sexes… Autant de concepts qui semblent aujourd'huifamiliers.

Mais cela n'a pas toujours été ainsi.2.

Une occasion pour sortir de l'ombre En réalité, le terme de « libération » était sur toutes les lèvres et surtout celles des femmes.

Le contexte entant explosif, il était difficile d'être femme dans une sociétéoù elles n'existaient qu'en tant qu'épouses, mères ou filles.

A partir des événements de 1968, la conception de la femme dominée par la « puissance paternelle » voleen éclat et est abolie en 1970.

Les féministes rejettent l'idée d'être enfermées dans un rôle d'asservissement domestique.

Les militantes du MLF prennent la tête de larevendication.

Dans leurs cœurs, la révolution des mentalités et des mœurs n'est pas nécessaire : elle est incontournable. 3.

Une occasion de montrer des femmes et non des petites filles Le Mouvement de Libération de la Femme fut un véritable raz-de-marée, car il correspondait à un sentiment de révolte et de lassitude généralisé chez les femmes del'époque face à une misogynie ambiante.

C'était les filles de la République qui avaient reçu la même éducation que les garçons, et sur les bancs de la fac, se sentaientleurs égales.

Or, une fois mariées ou enceintes, il n'en était plus rien.

Elles étaient toujours sous le coup des lois qui faisaient d'elles des mineurs.

Une femme n'avaitpas le droit d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de son mari ! Elles voulaient simplement une révolution culturelle, une révolution de civilisation oùhommes et femmes devaient être égaux en droits et en possibilités.II.

Des femmes dans le siècle ? La reconnaissance du doit à disposer de son corps est unanimement portée à l'échelle internationale par les mouvements féministes des années 1970.

Cependant qui ale pouvoir de contrôler le corps féminin : l'état, des autorités religieuses, les corporations des médecins, le chef de famille (mari ou père), ou les intéressées? A.

Problème de société : l'avortement 1.

Un problème pour le genre féminin Il s'agissait d'une provocation envers la justice en disant « Je me suis fait avorter », venez me chercher.

Pour montrer que c'était leur droit et qu'elles n'avaient point àse cacher.

Il n'y a pas de contrôle d'hygiène et 5000 femmes sont mortes.

Elles veulent posséder leur corps, être fière d'elles et surtout cesser d'avoir peur.

Ne serait-ceque pour les problèmes de viole.

Puis l'avortement est autorisé en Angleterre mais tout le monde ne peut pas se le permettre. 2.

Un problème loin d'être résolu même avec la contraception En ce qui concerne l'avortement ce n'est qu'à partir des années 1970 que les pays d'Europe occidentale ont adopté des lois autorisant le recours à l'interruptionvolontaire de grossesse (IVG), l'interruption de grossesse tombe sous le coup du Code pénal lorsqu'elle n'obéit pas aux restrictives imposées en 1970 comme pouraujourd'hui.

La position adoptée par la majorité consistait à revendiquer une loi assurant l'avortement libre, remboursé et médicalement assisté.

Elle se fondait sur laconviction qu'une loi aurait non seulement une portée symbolique, mais encore qu'elle confère aux femmes un pouvoir de négociation vis à vis des pouvoirs publics,sur une question traditionnellement perçue comme relevant de la sphère privée.

Mais l'accès à la contraception est difficile, non prescrit par les médecins, noncommercialisé en pharmacie et loin d'être mis à l'avant comme aujourd'hui avec l'éducation sexuelle. 3.

Un problème de communication Contre le drame des avortements clandestins et pour la liberté des femmes, les féministes des années 1970 se mobilisent dans les pays occidentaux.

En France, la loiVeil (du nom de la ministre de la Santé choisie par VGD), adopté d'abord à l'essai pour 5 ans en 1975, autorise l'IVG dans le cadre médical.

L'acte est remboursédepuis 1982 et le délai légal de grossesse a été récemment porté à 12 semaines, chaque modification de la loi faisant ressurgir de très fortes oppositions.

Mais ilsubsiste encore des problèmes de communication, mal vue aujourd'hui, des préjugés, stéréotypes persistent toujours. B.

Le problème de l'église 1.

Une doctrine contre le principe Pratique longtemps clandestine car condamné par les états et les églises, les moyens mécaniques ou chimiques se transmettant par les femmes dans le secret.

Crime auXIXème siècle, il remplace progressivement l'infanticide et reste largement impuni, les jurys d'assises acquittant fréquemment avortées et avorteuses.

Demandée parles natalistes, sa correctionnalisation en 1923 permet de mieux punir, les juges de métier appliquant la loi, notamment à l'égard des professions de santé (sages-femmes) accusées de monnayer leurs services.2.

Des traditions et valeurs inscrit dans les mœurs Les arguments avancés par les féministes dans les années 1970 pour justifier le droit à l'interruption de grossesse reposaient sur divers types d'attendus, les pointscommuns résidant dans la volonté d'éliminer le danger de mort qui menaçait les femmes recourant aux avortements clandestins et dans la revendication d'autonomiereproductive des femmes.

Mais dans la société conservatrice de l'époque, tout cela n'était même pas envisageable, quel que soit les raisons car il s'agissait d'un crimemorale en vue des traditions ainsi que des valeurs inscrit dans les mœurs des femmes comme des hommes.3.

Une influence contestable ? Le pape et une grande partie de la hiérarchie catholique, qui cherchent à imposer leur pouvoir sur les consciences, n'ont eu de cesse de réaffirmer leur intransigeancesur le thème de la "vie", en établissant un lien intrinsèque entre "droit à la vie" et démocratie.

L'encyclique Evangelium vitae, datant de 1995, dénie toute validitéjuridique aux lois qui autorisent l'avortement.

La défense du droit à la vie y est présentée comme une "nouvelle question sociale", justifiant implicitement les pirescomportements intégristes des commandos anti-avortement. C.

Le problème de la politique. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles