Le sport et l'intelligence

« Conclusion.

Quel r6le peut jouer le sport dans la forma­ tion mentale.

les éléments donnent lieu à différentes formes d'expérience, d'où sont peut-être issus les principes rationnels eux-mêmes ! Si donc le sport favorise directement certaines adaptations au milieu, il est par là une culture de l'intelligence; s'il est, en outre, l'occasion d'une réflexion méthodique et d'un meilleur conditionnement de l'organisme, par là encore il est un facteur de développement de la vie mentale.

Comme le remarquait déjà Descartes, l'âme n'est point située dans le corps comme un pilote en son navire : autrement dit, il n'y a pas en nous une partie qui désire, veut et commande tandis que l'autre obéit.

En serait-il ainsi qu'il faudrait encore que la première con­ naisse les moyens de se faire entendre et que la seconde soit en état d'exécuter.

La maîtrise de soi s'atteint par une expérience de l'action réci­ proque de la conscience et de l'organisme.

De fait, la pratique du sport peut conduire à cette maîtrise.

Les notions d'entraînement cl d'athlé­ tisme ont aussi une valeur philosophique, au sens antique de culture de la sagesse.

- Il faut donc reconnaître au sport une valeur relative à la volonté et à la connaissance indi­ viduelle.

En outre, les sports d'équipe imposent à leurs adeptes une discipline, le sens d'un efface­ ment de soi au profit d'une œuvre commune.

Enfin - et c'est là une idée antique - le sport participe d'une ëducation esthétique.

L'aisance dans l'accom­ plissement des gestes adaptés est un aspect de la beauté auquel sont sensibles justement ceux qui s'y exercent.

Toutefois il y a lieu de remar­ quer que ce rôle des sports dans la culture de l'intelligence n'est valable que s'il est conscient et raisonné.

L'éducation physique atteint alors sa forme proprement humaine et retentit sur le plan moral de notre existence.

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