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L'ENSEIGNEMENT AU XVIIIe SIECLE

Publié le 30/06/2012

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L'enseignement traditionnel est attaqué plus ouvertement, de façon plus générale, parfois avec plus d'éloquence qu'au siëcle précédent, sans qu'il soit dit rien de bien nouveau. La pensée du xviiie siècle en matière d'enseignement n'est que la continuation et parfois l'affaiblissement de celle du XVIIe. Mais il y a sans doute davantage de réalisations. Nous trouvons trois sortes d'assaillants. D'une part, les scientifiques, qui estimen~ que la classe ne fait pas assez de place aux découvertes récentes et aux nouvelles branches des sciences. D'autre part, les utilitaires, qui voudraient dans les programmes plus d'arts et de connaissances immédiatement utilisables dans la vie courante. Enfm, les sensualistes, inspirés de Locke, Condillac et Rousseau, fermement convaincus que toutes nos idées nous viennent des sens et qui voudraient un enseignement par les êtres et par les choses, par l'observation des réalités et l'expérience, non plus par le livre et la parole. Souvent, bien entendu, le même homme se place à ces trois points de vue.

« religieuses, comme les Frères de la doctrine chrétienne, s'en chargeaient, avec ou sans contribution fmancière des paroisses et des parents.

Dans l'Angleterre Anglicane, il n'y avait que des écoles paroissiales médiocrement entretenues par la charité privée.

Dans les pays calvinistes et luthériens, la nécessité absolue de lire la bible avait fait développer un enseignement élémentaire public, souvent remarquable, au cours de la seconde moitié du siècle; les« despotes éclairés » s'efforcèrent de créer un enseignement d'Etat pour former des sujets fidèles, obéissants et capables .

En Prusse, Frédéric Il rendit l'enseigne­ ment obligatoire en 1763.

En Autriche, Marie-Thérèse réorga­ nisa l'enseignement primaire en 1774 .

En Russie, Catherine Il édicta.

en 1786, un statut des Ecoles populaires, imité de l'Autriche , avec le monopole d'Etat.

L'enseignement comportait la religion et la morale d'abord, c'est-à-dire pour tous une conception de l'Univers et de la destinée de l'homme, de la place et du rôle de celui-ci dans la société ; ensuite, les outils de la connaissance élémentaire : lecture, écriture, calcul.

Les résultats étaient souvent bons.

En France, l'instruction du peuple était certainement supérieure à ce qu'elle a été dans la première moitié du XIX' siècle.

De bonne heure, l'on avait· estimé cet enseignement insutflSallt pour ceux qui devaient gagner leur vie au sortir de l'école .

Pour cette raison, et à cause de l'importance du travail manuel pour la justesse de l'œil, de la main et de l'esprit, les Frères de la doctrine chrétienne en France y avaient joint depuis longtemps l'apprentissage des métiers.

En Allemagne, depuis 1700, Francke et Semler faisaient fonctionner à Halle des écoles où l'enseignement était combiné avec l'apprentissage technique à l'atelier.

Ces exemples furent suivis par Frédéric Il, qui introduisit dans ses écoles primaires la culture du mûrier et l'élevage du ver à soie.

A côté des établissements qui faisaient une place à la technique, l'on vit s'ouvrir des écoles purement techniques, en Allemagne et en France surtout.

A Paris, l'Ecole royale de dessin fut fondée en 1767 , pour 1 500 enfants de plus de 8 ans, qui y étudiaient gratuitement.

Des particuliers, des municipali­ tés, des provinces, là où il y avait des manufactures, créèrent des écoles où l'on enseignait dessin et mathématiques.

Un philanthrope, le duc de la Rochefoucault-Uancourt, ouvrit pour les orphelins de son régiment une remarquable école d'apprentissage, reconnue par ordonnance royale de 1786, et qui servit de modèle à la première école d'Arts et Métiers de la Révolution française.

L'on reprocha à ces écoles de ne former que le travailleur , mais de négliger l'homme et le citoyen.. »

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