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L'époque hellénistique par Jacques Pirenne de l'Académie Royale de Belgique.

Publié le 05/04/2015

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L'époque hellénistique par Jacques Pirenne de l'Académie Royale de Belgique. Professeur à l'Université de Bruxelles. Après le grand remuement des peuples par Alexandre, le monde de la Méditerranée orientale subit une transformation profonde dans tous les domaines. L'augmentation du trafic international, l'importance primordiale prise par les voies maritimes du commerce, le développement urbain qui se manifeste partout et notamment dans le vaste État échu aux Séleucides, et qui avait jusqu'alors été essentiellement agricole, transforment profondément le caractère de la vie économique. Les grandes capitales, qui se trouvaient auparavant dans les terres, Babylone, Suse, Ninive, sont remplacées par des ports importants : Alexandrie, Antioche, Carthage et bientôt Rome. Le commerce se concentre dans de grandes places maritimes où se développe le capitalisme. D'importants centres industriels se forment où - l'Égypte exceptée - s'accumule la main-d'oeuvre servile, ce qui provoque une baisse des salaires. La richesse mobilière s'accroît en même temps que la circulation monétaire. La banque, aux mains de puissantes associations, prend une rapide extension qui facilite le crédit. L'intérêt, de 12 % à l'époque d'Alexandre, descend à 10 % vers 250, pour tomber à 6 % en 200 av. JC, sauf en Égypte, dont l'industrie, qui n'emploie qu'une main-d'oeuvre libre, se trouve placée en face de graves problèmes économiques. Alexandrie devient le siège d'une banque d'État qui concentre toutes les opérations financières et prête l'argent accumulé par l'État, à 24 %, essentiellement à l'intérieur du pays. Il y a là deux mondes économiques différents qui se reflètent dans l'intérêt de l'argent. Les gens riches, pour placer leur argent achètent partout de grands domaines, aussi bien en Italie qu'en Grèce, en Asie ou en Égypte. La petite propriété libre recule ; et tandis que les serfs disparaissent en même temps que le régime seigneurial, le nombre des esclaves augmente dans les grands domaines capitalistes. La circulation du numéraire fait monter le coût de la vie, tandis que l'esclavagisme fait baisser les salaires. Le développement du capitalisme prépare donc des difficultés sociales surtout dans les pays de la mer Égée où sévit une crise grave provoquée par l'épuisement des mines d'argent du Laurion et des mines d'or de Pangée. Les artisans, pour se défendre, se groupent en syndicats. Le peuple réclame l'abolition des dettes et un partage des terres ; des troubles sociaux éclatent, même parmi les esclaves dont le nombre devient un véritable danger. Des centres nouveaux acquièrent une immense prospérité : les mines d'argent en Espagne, dont le bénéfice profite à Carthage, le cuivre du Sinaï. Le commerce devient, plus que jamais la base de la richesse et, dès lors, la domination des grandes voies de trafic sera la cause de toutes les longues guerres qui vont jeter les uns contre les autres les États issus de l'Empire d'Alexandre, auxquels Rome vient s'ajouter après que la prise de Tarente en a fait une grande puissance maritime. Continuant la politique d'Alexandre, la politique urbaine des Séleucides, qui développe le commerce et émancipe la population rurale, transforme&...
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