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Touthmôsis III par Jacques Pirenne de l'Académie Royale de Belgique.

Publié le 05/04/2015

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Touthmôsis III par Jacques Pirenne de l'Académie Royale de Belgique. Professeur à l'Université de Bruxelles. Lorsque Touthmôsis III put effectivement exercer le pouvoir, après les vingt ans d'usurpation de la reine Hatchepsout (1484 av. JC), il trouva la situation extérieure de l'Égypte sérieusement compromise. A l'intérieur de la zone de protectorat que Touthmôsis Ier avait portée jusqu'à l'Euphrate, les petits États asiatiques soumis avaient cessé de payer à l'Égypte le tribut auquel ils étaient astreints. Et sous l'impulsion du royaume de Mitanni, que l'Euphrate séparait des protectorats égyptiens, trois cent trente princes et cités avaient formé une coalition contre l'Égypte sous l'autorité du prince de Qadesh. Sans perdre de temps, Touthmôsis III se mit aussitôt en campagne. Ce fut la première des dix-sept expéditions militaires dont les annales gravées sur les murs du couloir entourant le Saint des Saints du temple élevé par Touthmôsis III à Karnak, nous ont conservé le souvenir. En quelques semaines, le roi mena ses troupes jusque devant Megiddo où il écrasa les coalisés qui se réfugièrent dans la ville. Après sept mois de siège, acculée par la famine, la place forte se rendit. Touthmôsis III se contenta du butin que lui remirent ses vassaux et, se bornant à exiger d'eux le serment qu'ils ne reprendraient plus jamais les armes contre lui, il laissa les coalisés rentrer librement chez eux après lui avoir abandonné leurs chevaux et leurs chars de bataille. Après la prise de Megiddo, le roi reconquit le pays jusqu'à la hauteur de Tyr. Ayant fait ainsi la preuve de sa force, mais aussi de sa mansuétude, il regagna Thèbes chargé de gloire. Tous les ans, le roi allait désormais, jusqu'en 1464 av. JC, monter avec ses armées en Asie, tantôt pour y inspecter le pays, qu'il divisa en districts soumis à des commissaires chargés de recueillir les tributs, tantôt pour châtier quelques rebelles, mais aussi, pour y entreprendre de véritables campagnes. En 1476 av. JC, il installa une base maritime dans le pays de Djahi (Phénicie) qui devait lui permettre de transporter rapidement son armée par mer en cas de besoin. L'année suivante il y débarqua et s'empara de la ville de Qadesh dont le prince était l'âme de la résistance contre l'Égypte. Après cette victoire, il ramena en Égypte les fils des princes révoltés, afin de les faire éduquer à l'égyptienne et les attacher ainsi au pharaon. En 1474 av. JC, il reçut la soumission de tous les ports phéniciens, s'assurant de la sorte le contrôle du trafic international dont ces ports étaient les bases principales. Mais il savait que pour soumettre définitivement la Syrie, il devait s'en prendre au Mitanni et atteindre, pour cela, la frontière de l'Euphrate. En 1473 av. JC, il gagna Byblos par la route de terre. Il y fit construire des bateaux fluviaux en bois de cèdre, qui, chargés sur des chars traînés par des boeufs, furent transportés jusqu'à l'Eu...
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