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Lettre à Louise Colet Mardi soir, minuit.

Publié le 05/04/2015

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Lettre à Louise Colet Mardi soir, minuit. 4 Août 1846. Gustave Flaubert Il y a douze heures, nous étions encore ensemble ; hier à cette heure-ci, je te tenais dans mes bras... t'en souviens-tu ? Comme c'est déjà loin ! La nuit maintenant est chaude et douce ; j'entends le grand tulipier, qui est sous ma fenêtre, frémir au vent et, quand je lève la tête, je vois la lune se mirer dans la rivière. Tes petites pantoufles sont là pendant que je t'écris ; je les ai sous les yeux, je les regarde. Je viens de ranger, tout seul et bien enfermé, tout ce que tu m'as donné ; tes deux lettres sont dans le sachet brodé ; je vais les relire quand j'aurai cacheté la mienne. Je n'ai pas voulu prendre pour t'écrire...

« pas assez recueilli, la critique me manque tout à fait ce soir.

J'ai voulu seulement t'envoyer encore un baiser avant de m'endormir, te dire que je t'aimais.

A peine t'ai-je eu quittée, et à mesure que je m'éloignais, ma pensée revolait vers toi.

Elle courait plus vite que la fumée de la locomotive qui fuyait derrière nous (il y a du feu dans la comparaison - pardon de la pointe).

Allons, un baiser, vite, tu sais comment, de ceux que dit l'Arioste, et encore un, oh encore ! encore et puis, ensuite, sous ton menton, à cette place que j'aime sur ta peau si douce, sur ta poitrine où je place mon c œur. Adieu, adieu.

Tout ce que tu voudras de tendresses.. »

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