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L'EUTHANASIE DOIT-ELLE ETRE LÉGALISER ?

Publié le 18/08/2012

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Vincent HUMBERT, 2003  « Je vous demande le droit de mourir. « Cette phrase est associée à l'histoire tragique de Vincent Humbert. Le 24 septembre 2000, ce jeune pompier est victime d'un accident de la route qui le laisse tétraplégique, aveugle et muet, tout en étant totalement lucide. Les paupières cousues, communiquant avec sa mère par le pouce, il écrit une lettre à Jacques Chirac en 2002, lui demandant le droit de mourir. Devant le refus de tous, sa mère, Marie, lui injecte des produits létaux le 24 septembre 2003. Les médecins parviennent à sauver le jeune homme avant que le docteur Chaussoy, anesthésiste-réanimateur, l'aide à mourir deux jours plus tard. Mis en examen, la mère et le docteur Chaussoy bénéficient d'un non-lieu début 2006. Au grand regret de Marie Humbert, qui voulait profiter de ce procès pour porter le débat sur la place publique.  Rémy SALVAT, 2008  L'histoire de Rémy Salvat est sans aucun doute l'un des plus marquants cas d'euthanasie français. Le jeune homme, tétraplégique ?, s'est suicidé suite à une réponse négative du président de la république à une de ses lettres. Dans celle-ci, il exposait son souhait le plus profond : légaliser l'euthanasie. Rémy s'exprimait dans cette lettre au noms de tous les malades dans son cas, et demandait son droit naturel de mourir dignement. Voici sa lettre :  Monsieur le Président, Je sais qu'un jour, je vais perdre mes moyens. Je ne pourrai plus marcher mais aussi plus utiliser mes bras et mes mains. Ma mémoire sera aussi tombée et je ne sais pas si je pourrai encore lire ... Mais mon coeur et mes poumons tiendront le coup. On pourra me maintenir en vie pendant des années en me fournissant par exemple une sonde. Je ne veux pas rester comme ça, je ne veux pas que l'on m'oblige à vivre en m'abandonnant à mon corps si j'en suis prisonnier. Comme Vincent Humbert, je demande à ce moment qu'on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances. Je sais qu'en France, il n'y a pas de loi qui permette aux équipes médiales de pratiquer l'euthanasie. Ça m'empêche de vivre en paix ... Alors, j'ai demandé à ma mère d'avoir le courage de m'aider à partir quand je serai trop malade. Mais je sais que je lui demande quelque chose de terrible pour une maman. Il faut que la loi change ! Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande laisser de coté votre avis personnel et d'arrêter d'être sourd. Vous le pouvez, si vous êtes Président de tous les français.

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« "laisser mourir".

Cette législation sur la fin de vie autorise l'euthanasie passive assortie de restrictions sévères : il faut deux médecins minimum pour en convenir,après concertation avec les proches du malade.- L'euthanasie, selon les cas, peut être considérée comme un meurtre ou comme une omission de porter secours.- Euthanasie et meurtre- L'euthanasie n'est actuellement pas légiférée ; pour le code pénal, elle est donc assimilée à un meurtre ("action de tuer volontairement un être humain") voire à unassassinat ("meurtre avec préméditation") ; on peut décomposer cette définition du meurtre, et considérer d'une part l'élément matériel, d'autre part l'élémentintentionnel.- Donc le médecin qui, à la demande du malade et afin d'abréger ses souffrances, lui donne la mort ou agit de manière à la faciliter, commet un meurtre au regard dela loi.- Euthanasie et omission de porter secours- Tout citoyen est tenu de porter secours à personne en péril.

Le médecin plus que tout autre en raison de ses devoirs moraux et professionnels.- Ainsi, lorsqu'un médecin averti d'un danger tel que la mort imminente d'un malade, s'abstient volontairement de lui administrer ou faire administrer les soinsnécessaires, il commet l'infraction de non assistance à personne en péril.- Cas particulier : l'arrêt de traitement ou de réanimationSi le patient est en état de mort cérébrale, il est considéré par la législation comme un cadavre ; il n'y a alors pas infraction. L'euthanasie à l'étranger : En Europe Pays où l'euthanasie est légalisée:Pays-Bas: C'est le premier pays au monde, en avril 2002, à avoir légalisé l'euthanasie sous certaines conditions.

En effet, les médecins peuvent pratiquer l'euthanasiesans risque de poursuites judiciaires s'ils respectent certains "critères de minutie". Belgique : La loi relative à l'euthanasie est entrée en vigueur en septembre 2002.

Elle assure la protection juridique du médecin qui pratique une euthanasie à lademande de son patient "majeur, capable et conscient", affligé d'une "souffrance physique ou psychique constante et insupportable".

Certaines conditions de fond etde procédure doivent être respectées. Luxembourg : Si le malade a donné son consentement : toute personne peut rédiger un "testament de vie".

L'euthanasie est pratiquée si le patient est dans unesituation sans issue et fait état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable sans perspective d'amélioration.

Les médecins ne s'ont pas forcés depratiquer l'euthanasie mais ont l'obligation de demander, avant de le faire, l'avis d'un confrère sur le caractère grave de la situation. Pays où l'euthanasie passive est reconnue :Espagne : En Espagne, l'euthanasie ou le suicide assisté sont considérés comme des crimes par le code pénal.

Mais l'euthanasie passive est admise lorsque le patienten a clairement fait la demande et que son état le justifie. France : L'euthanasie active est illégale.

Mais l'Assemblée nationale a adopté, le 30 novembre 2004, une proposition de loi définissant un droit au "laisser-mourir" enfaveur des malades incurables qui peuvent décider "de limiter ou d'arrêter tout traitement". Suisse : L'euthanasie active directe est interdite, l'euthanasie passive et le suicide assisté sont tolérés à la demande urgente et sérieuse du malade. Allemagne : Tabou en Allemagne en raison du souvenir de l'eugénisme nazi, l'euthanasie est punissable.

Néanmoins, l'euthanasie passive, à la demande claire dupatient, est tolérée. Slovénie : La Commission de bioéthique s'est prononcée en faveur de l'interruption de traitements médicaux inutiles. Hongrie : La législation en vigueur permet aux malades incurables de refuser leur traitement médical. Danemark : Depuis 1992, la loi permet à toute personne de faire "un testament médical", que les médecins doivent respecter en cas de maladie grave ou incurable. Norvège : L'euthanasie passive est autorisée sur demande d'un patient agonisant ou d'un proche si la personne ne peut communiquer. Suède : L'euthanasie active est passible de prison ferme, mais l'aide au suicide accompagnée par un médecin est tolérée Finlande : En Finlande, l'euthanasie active est interdite.

Mais l'euthanasie passive, comme l'arrêt du traitement d'un patient en phase terminale, est légale. Pays où l'euthanasie est interdite :Portugal : L'euthanasie active et passive sont punissables.

Toutefois, le Conseil national de l'éthique pour les sciences de la vie s'est prononcé récemment en faveur del'arrêt des traitements pour les malades en état végétatif persistant. Grande Bretagne : En Grande-Bretagne, l'euthanasie est illégale et est assimilée au meurtre, passible de quatorze ans de prison.

Néanmoins, le débat a été relancé pardes décisions de justice controversées, autorisant des médecins à abréger la vie de malades. Italie : La législation italienne considère l'euthanasie comme un crime passible d'une peine d'emprisonnement (de 5 à 16 ans). Pologne : L'euthanasie est en théorie punissable de trois mois à cinq ans de prison.

Mais ces peines ne sont pas toujours appliquées. Grèce : L'euthanasie est interdite par la loi. En dehors de l'Europe : Pays où l'euthanasie passive est reconnue :Canada : L'euthanasie active et le suicide assisté sont interdits par le code criminel.

Mais depuis 1992, les provinces canadiennes de Colombie-Britannique, du. »

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