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Faut-il légaliser l'euthanasie

Publié le 15/12/2012

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euthanasie
Faut-il autoriser l'euthanasie? Plusieurs définitions de l'euthanasie existent : - L'euthanasie désigne l'acte de faire mourir quelqu'un intentionnellement afin de lui éviter l'agonie, dans le cas où les souffrances des patients atteints de maladies incurables (cancer en phase terminale...) sont difficiles, voire impossibles à apaiser à l'aide des soins palliatifs. L'euthanasie s'oppose donc totalement à l'acharnement thérapeutique qui consiste en la réalisation d'actes médicaux dans le but de maintenir obstinément la vie d'une personne incurable. -La loi Leonetti définit l"euthanasie comme étant ,,relative aux droits des malades et à la fin de vie'. C"est une loi qui date du 22 Avril 2005 et qui a deux sens : un premier signifiant ,,fin de vie", ainsi qu"un second sens de ,,bonne mort". Ce texte interdit l"acharnement thérapeutique et autorise un médecin, après avis collégial et autorisation des proches ou du patient, à appliquer un traitement anti-douleur «qui peut avoir pour effet secondaire d"abréger sa vie«, mais non de provoquer la mort... - La loi ne donne aucune définition de l'euthanasie. De manière générale, l'euthanasie est définie comme l'acte qui consiste à donner la mort à un malade afin d'abréger ses souffrances. Il en existe deux formes :,> l'euthanasie active, qui résulte d'un geste positif qui cause la mort d'autrui.> l'euthanasie passive, qui résulte d'une abstention du médecin conduisant inévitablement à la mort du patient. Autrement dit, il s'agit des cas d'euthanasie où le médecin "laisse" mourir le patient.> Le suicide euthanasique concerne les situations dans lesquelles le médecin ou l'entourage du patient le laisse mettre fin à ses jours sans intervenir. Les soins palliatifs : - Le rapport "Fin de vie, un premier état des lieux", publié en février dernier, relève que "l'augmentation de l'espérance de vie des personnes atteintes d'une maladie grave, évolutive, dont on sait qu'elles ne guériront pas, est une réalité nouvelle qui rend indispensable le développement des soins palliatifs selon une conception élargie qui ne les limite pas à la toute fin de vie". - Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale. L'objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Témoignages : > 39% des gens qui demandent l&am...

euthanasie

« 38%... On est très loin des 94% des gens de la question tr ès impr écise du d ébut. En conclusion, 38% des gens seulement   sont pour l'euthanasie qu'aimerait l'ADMD,  à savoir sacraliser le consentement du malade, sans consid ération pour son   possible changement d'avis une fois la souffrance soulag ée par les soins palliatifs.

  > Le Dr P. est m édecin en ville, praticien hospitalier  à mi­temps. «   Je me souviens d’un patient espagnol qui avait eu un arr êt vasculaire c érébral. Il  était comateux et on n’arrivait pas  à   communiquer avec lui. Tr ès vite, on a senti une intol érance de l’ équipe  à son  égard. Il repr ésentait une charge de travail   é norme, et g énérait un sentiment d’impuissance. On avait le sentiment qu’il ne pourrait pas s’en sortir.  La famille   ? Elle  était inexistante… En tout cas, elle ne s’est pas manifest ée. Nous n’avions donc pas de projet pour lui.

  Que faire de lui   ? Les infirmi ères disaient   : «   Ca ne peut pas durer ». Le Chef de Service a demand é alors qu’on le lyse,   c’est  à dire qu’on l’euthanasie. Moi, j’ étais son adjoint. Je ne voulais pas que l’infirmi ère le fasse, apr ès tout c’est un geste   m édical. Apr ès une semaine de discussion, j’ai d écid é que je le ferais. Je me suis retrouv é assez seul. Je lui ai inject é du Valium  à   haute dose. Il a arr êté de respirer, puis son souffle est reparti. Je me suis senti mal et je me suis dit   :   «   Ca rime  à quoi   ? Il   n’a peut­ être pas si envie que  ça de mourir.

  » Mais j’ étais pris dans un engrenage, je lui ai inject é du potassium et je l’ai tu é.

  J’emploie le mot parce qu’ à mon sens c’est un assassinat. Maintenant, je pense qu’on n’aurait pas d û faire  ça." >  Le Dr P. a opt é maintenant pour un temps partiel en soins palliatifs.  "Pour lui, il n’y pas de doute, les euthanasies qu’il a pratiqu ées pendant des ann ées en posant des cocktails lytiques   n’auraient pas eu lieu s’il avait  été form é aux soins palliatifs. (…) "L’int érêt des soins palliatifs, c’est de montrer les m écanismes qui permettent d’ éviter les euthanasies sauvages. Celles­ci   é taient pratiqu ées lorsqu’on ne savait plus comment soulager la douleur ou l’angoisse des patients, mais elles l’ étaient   aussi quand l’ équipe ne supportait plus un patient."   » Avis des hommes politiques (campagnes de 2012) : > Fran çois Hollande :  LE PARTI SOCIALISTE   propose une l égalisation de « l’aide active  à mourir   » dans   certaines conditions, c’est­ à­dire le droit de mourir en dignit é.

  Le programme du Parti Socialiste ne contient pas   explicitement une proposition de l égalisation de l’euthanasie.

  Dans un chat  à l’occasion de la proposition de loi concernant   l’euthanasie active de 2011 , Fran çois Hollande a d éclar é que «   mourir dans la dignit é est un droit fondamental   » et qu’il   aurait «   vot é cette proposition de loi   ». Pour lui, il faut  être capable de mener une r éforme apr ès 2012, mais il pr écise qu’il   ne doit pas s’agir d’une loi partisane. Il s’est depuis prononc é en coordination avec la communaut é médicale.

  >  Nicolas Sarkozy :  Les diff érents  élus de   L’UMP   n’ont pas tous la m ême opinion. Cependant, une majorit é   s’oppose  à la l égalisation de l’euthanasie. Fran çois Fillon et Xavier Bertrand ont exprim é publiquement leur opposition  à la   l égislation de l’euthanasie au moment du d ébat sur la proposition de loi d ébut 2011. Xavier Bertrand a notamment appel é   au « d éveloppement des soins palliatifs » et exig é dans ce but « l’application pleine et enti ère » de la loi Leonetti. Le risque   de d érives qu’engendrerait une l égalisation de l’euthanasie a  été soulign ée par Laurent Wauquiez. Le parti consid ère que   la loi de 2005 est « satisfaisante » et t émoigne d’un juste  équilibre. Jean­Fran çois Cop é,   dans sa lettre  à l’ADMD r ésumant   la position pour 2012 d éfendue par l’UMP, rappelle que Nicolas Sarkozy a fait depuis 2008 de la prise en charge des   personnes en fin de vie une « priorit é absolue », permettant la mise en place d’une « allocation d’accompagnement d’une   personne en fin de vie ».  >  Fran çois Bayrou :   LE MODEM   juge sage de se limiter  à la loi L éonetti de 2005, bon  équilibre entre les  écueils   que constituent d’un c ôté l’acharnement th érapeutique et de l’autre le suicide assist é. Le porte­parole Yann Wehrling   estime qu’   «   un d ébat inspir é des pratiques r éelles est raisonnable» et qu’«   il ne faut pas se limiter aux enqu êtes. »

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