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L'Islam à Paris

Publié le 17/12/2011

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Le Grand Palais a présenté, du 4 mai au 22 août, quelque 800 objets d'art islamique provenant des collections, très riches et très variées, que possèdent les établissements nationaux de la région parisienne. Aucune que, aucun pays, aucune technique n'ont été negligés. C'est ainsi que l'on a pu voir aussi bien des objets pré-islamiques qui ont influé sur la genèse des arts de l'Islam que des objets du XIXe siècle, des pièces maghrebines aussi bien que des pièces indiennes, des oeuvres savantes et des oeuvres plus populaires, des céramiques ou des peintures de chevalet. ..

« Le Corps et son image Le musée du Louvre présente, sur le thème Le Corps et son image; anatomies, académies ...

, une exposition composée d'une centaine de dessins pro­ venant du fonds du cabinet des dessins du Louvre ; dont certains avaient rarement, ou même jamais, été exposés Ousqu'au 26 septembre).

Dans la première salle, en guise d'introduction et pour donner quelques jalons historiques, sont pré­ sentés les dessins des artistes qui ont été les pre­ miers à analyser avec la plus grande acuité le corps humain.

Citons seulement parmi ces grands pré­ curseurs, Pisanello, Pollaiuolo, Signorelli, Vinci, Dürer, Cranach, Altdorfer, Michel-Ange, Raphaël...

Dans la seconde salle est évoquée l'étude pure­ ment descriptive du corps humain avec différentes représentations de sa structure interne.

Sont expo­ sés, en vis-à-vis, des dessins d'écorchés exécutés essentiellement en Italie au XVI• siècle et en Fran­ ce au XIX• siècle et des études de squelettes dessi­ nées en Italie aux XVI• et XVII" siècles.

La grande salle centrale s'attache à un essai de définition de ce que fut la représentation la plus « objective )) du corps humain, c'est-à-dire le dessin fait d'après le « modèle )), L'idée même du modèle est prise sous son triple aspect : il s'agit non seulement du modèle vivant posant à l'atelier, mais aussi de ses représen­ tations en marbre, en cire, ou en plâtre ou encore dans les «dessins de Maître)) (ceux des pràcur­ seurs) auxquels se réfèrent les élèves dans les ate­ liers et les académies de dessin.

Sont présentées quelques études faites au XVI• siècle par des artistes italiens comme Andrea del Sarto ou Pontormo qui, en marge de leurs recher­ ches finales de style « maniériste )), témoignent dans leurs dessins d'après un homme nu, d'une réelle analyse objective.

Sans prétendre être exhaustif, l'accrochage montre ensuite quelques dessins d'après le modèle nu qui, à partir du xvn• siècle, sont appelés « Académies )).

Ces exemples ont été volontairement limités par souci de faire ressortir les éléments de variété et d'éviter toute monotonie inhérente à « l'Académisme )) dont on essaie parallèlement, de tracer une définition, compte tenu des époques et des lieux.

Est évoqué l'enseignement dans l'atelier fondé par les Car­ rache à Bologne, celui donné à Paris par l' Acadé- mie Royale à l'époque de Charles Le Brun et celui de l'Académie de France à Rome au XVIII• siècle.

Quant aux techniques utilisées pour ces dessins exécutés d'après le modèle vivant, la prédilection pour la sanguine est constante du XVI• siècle (An­ dréa del Sarto, Pontormo, Boscoli, Chimenti), au XVII• siècle (Sacchi, Bourdon, Le Brun) et au XVIII• siècle (Bouchardon, Boucher, V an Loo, Pierre).

La pierre noire est employée avec une puis­ sance comparable par Annibal Carrache et Pierre­ Paul Rubens.

Son utilisation est reprise en France vers la seconde moitié du XVII• siècle par Le Sueur, et se généralisera au début du XVIII• siècle avec Boullogne, Pierre II Legros, Lemoine.

Le fusain deviendra prépondérant au XIX• siècle (Prud'hon, Girodet, Delacroix).

En opposition avec les études académiques, les autres dessins exposés dans les deux dernières sal­ les évoquent un aspect complémentaire des recher­ ches effectuées par les artistes analysant le corps humain, en soulignant leur part d'interprétation.

Il s'agit, par exemple, d'études isolant un élément du corps pour mettre en valeur un geste, pour décom­ poser une attitude, un mouvement, ou encore pour privilégier une surface du corps (détails de tor­ ses ...

).

Il s'agit aussi d'études visant à exprimer une déformation voulue du corps, chez les artistes « maniéristes )) comme Parmesan, Nicolo dell' Ab­ bate ou Primatice, mais aussi chez Ingres ou Dela­ croix.

Le corps est également évoqué dans sa représen­ tation déifiée, -dans les Mythologies-Prétextes - , Diane vue par Primatice, Apollon vu par Passaro­ ti...

En opposition, on verra aussi le corps dans sa représentation la plus naturaliste, celle donnée par Rembrandt, Rubens, et même Watteau.

Ensuite, on évoquera les immenses possibilités d'expression du corps dans les gestes d'effroi ou de fuites éperdues (Carrache, Lebrun, Mignard, Coypel, Girodet), ou dans les scènes de Massacres (Massacre des Inno­ cents par Lebrun, La Mort de Sardanapale par Delacroix, Les Malheurs de La Nouvelle Orléans par Degas).

Enfin, quelques exemples d'œuvres exécutées à l'extrême fin du XIX• siècle situent le corps dans l'espace, en accentuant sa monumentalité, comme la grande aquarelle, Femme nue debout, de Cézan­ ne qui préfigure la nouvelle compréhension du corps humain au xx• siècle.. »

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