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L'organisation sociale. - Les groupes - Introduction : les éléments de la cohésion sociale Le primat de la vie. - De la vie à la puissance

Publié le 20/12/2011

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La communauté familiale étendue. L'ethnographie et l'histoire ont permis de mettre au jour, dans des contextes culturels très divers, l'existence d'un type de famille qui intègre l'ensemble des individus parents. C'est ce que l'on a appelé la famille étendue ou la grande famille pour la distinguer justement de la famille conjugale dont on a parlé plus haut. La famille patriarcale romaine, à ses débuts du moins, ressortissait à ce type élargi. Elle groupait dans un même habitat l'ensemble des descendants mâles d'un ancêtre commun. Cette descendance strictement masculine impliquait que les femmes, qui se mariaient avec un membre d'une autre famille, perdaient l'appartenance à leur groupe d'origine. On appelle la famille romaine famille agnatique les agnats sont des descendants masculins de l'ancêtre; de façon complémentaire, les cognats sont les représentants des lignées féminines.

« de parents.

On peut noter, à juste titre, que l'évolution de notre type familial s'est accompagnée d'un affaiblissement de l 'im­ portance de la famille dans la vie sociale.

Sans doute, la famille est-elle sanctionnée par le droit : nous distinguons entre fa­ mille légale et famille " naturelle »; une cérémonie, civile ou religieuse, la fonde, qui, aux yeux de la loi, est un contrat : le mariage.

De même, pour ce qui est de la filiation ou de la parenté en général, nous distinguons entre une filiation et une parenté naturelles et une filiation et une parenté légitimes.

Lorsqu'on se reporte à l'état de la famille, chez nous, sous l'An­ cien Régime, on constate que la famille jouait une rôle économique éminent dans la société : elle le jouait en tant que groupe; la propriété familiale exprimait la puissance économique de la famille.

Au­ jourd'hui, au sein de la famille conjugale, ce sont les individus qui jouent un rôle économique, mais non plus le groupe fa­ milial.

La famille moderne est ainsi de plus en plus détachée de l'activité sociale et ce détachement, ce manque d'intégration est une des causes majeures de l'instabilité ac­ crue du groupe familial bien souvent re­ marquée par les sociologues et les moralis­ tes de notre société.

Cette situation pré­ sente risque de nous induire en erreur lors­ que nous examinons les groupements de parenté et singulièrement la famille.

D'autre part, nous pensons trop souvent que le couple conjugal, avant d'être une t>xpression sociale, est un fait d'ordre bio­ logique, puisqu'il est lié à la reproduc­ tion.

Or, ce serait une très grave erreur que d'analyser la famille humaine en fonc­ tion d'un critère biologique : tous les ca­ ractères de la famille humaine qui la dif­ férencient de ce que, par métaphore, on pourrait appeler la famille animale, le prouvent amplement : la stabilité de la fa­ mille humaine est indépendante de toute raison biologique, en particulier d'une né­ cessité souvent invoquée de l'élevage de l'enfant.

D'autre part, nous avons vu que la parenté est un phénomène sanctionné par la société.

On aurait tort de lier trop intimement parenté et consanguinité : une institution aussi universelle que l'adoption (qui instaure une véritable parenté sociale) serait dès lors incompréhensible.

Lorsqu 'on envisage les types familiaux dans des cultures différentes de la nôtre, on cons­ tate que la cellule conjugale n'est pas, à proprement parler, le phénomène premier de la famille, mais qu'elle s'insère plutôt au sein d'un phénomène plus large qui lui donne sa signification.

La communauté familiale étendue.

L'ethnographie et l'histoire ont permis de mettre au jour, dans des contextes cul­ turels très divers, l'existence d'un type de famille qui intègre l'ensemble des indi­ vidus parents.

C'est ce que l'on a appelé la famille étendue ou la grande famille pour la distinguer justement de la famille conjugale dont on a parlé plus haut.

La famille patriarcale romaine, à ses dé­ buts du moins, ressortissait à ce type élargi.

Elle groupait dans un même habi­ tat l'ensemble des descendants mâles d'un ancêtre commun.

Cette descendance stricte­ ment masculine impliquait que les fem­ mes, qui se mariaient avec un membre d'une autre famille, perdaient l'appartenance à leur groupe d'origine.

On appelle la fa­ mille romaine famille agnatique les agnats sont des descendants masculins de l'ancêtre; de façon complémentaire, les co­ gnats sont les représentants des lignées fé­ minines.

Ainsi conçue la famille patriar­ cale se composait, évidemment, de plu­ sieurs ménages, c'est-à-dire de plusieurs cellules conjugales appartenant à plusieurs générations (de la génération du grand­ père à celle des fils); elle constituait donc un groupe relativement étendu.

Les fonc­ tions de cette communauté familiale n'étaient pas strictement domestiques.

La communauté familiale jouait évidemment un rôle économique : le groupe assurait sa propre subsistance en faisant fructifier le domaine familial ou patrimoine.

Dans la vie de la Cité romaine la famille par la voix de son chef, jouait un rôle politique essentiel : pendant très longtemps, le rôle politique de la famille s'est conservé dans l'Etat romain; le Sénat était une assem­ blée de patres, des chefs des familles.

Mais également, le groupe familial joue un rôle religieux : le chef de la famille est le prê­ tre de la religion familiale; ici encore, pen­ dant très longtemps, la religion romaine a été essentiellement exprimée par le culte familial.

Enfin, la famille a son droit in­ terne exprimé par les coutumes magnifiées par les mythes de son origine.

Au cours de son évolution, la communauté familiale ro­ maine s'est agrégée toute une clientèle d'in-. »

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