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Louis Sullivan 1856-1924 La vie de Louis H.

Publié le 05/04/2015

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Louis Sullivan 1856-1924 La vie de Louis H. Sullivan ressemble sous beaucoup de rapports à celle de Henri Labrouste. Tous deux furent novateurs. Mais Henri Labrouste n'a guère construit plus de deux chefs-d'oeuvre et le cas de Sullivan est différent : il eut la gloire pendant la période la plus féconde de sa carrière. Toutefois " sa vision -- dit Frank Lloyd Wright -- contenait sans aucun doute l'aube d'un jour nouveau ". Mais il faudra des générations avant qu'elle ne devienne une " architecture innée ". Après l'Exposition Universelle de Chicago, en 1893, le classicisme mercantile se mit, en effet, à proliférer en gagnant d'abord New York pour y produire l'épouvantable canyon de la Wall Street et il donna un coup mortel à la carrière de Louis Sullivan. L'École des Beaux-Arts eut alors plus d'influence sur l'Amérique que le propre génie américain. Après 1900, Louis Sullivan fut banni de tous les grands projets. Il vécut encore un quart de siècle. A la fin, sa femme le quitta, il devint ivrogne et il mourut dans l'oubli d'un hôtel de faubourg à Chicago. Quatre personnes seulement, à ce qu'il semble, assistèrent à ses obsèques ; l'une d'elles fut Frank Lloyd Wright, l'autre le jeune Richard Neutra. Louis Sullivan naquit à Boston en 1856. Il était fils d'un maître de ballet irlandais. Sa mère était d'origine genevoise, mais remariée à un Allemand. La crise de 1873 l'amena à Chicago où il semblait y avoir des espérances pour le jeune homme. C'est ainsi que Sullivan échoua dans le seul " office " de Chicago qui présentât quelque intérêt : celui de William Le Baron Jenney qui devait construire, ...

« premier, entre 1870 et 1880, avait introduit au Trocadéro le schéma du plafond parabolique appliqué à un théâtre capable de contenir cinq mille personnes.

L'Auditorium était, il y a quelques années déjà, condamné à être démoli, comme fut détruit, par exemple, le Walker de Sullivan.

Mais il fut heureusement transformé en un collège, ce qui l'a sauvé, du moins pour le moment. Lorsqu'en 1895, Louis Sullivan et Dankmar Adler rompirent leur association, ce fut un désastre pour leurs deux destinées.

Ils eurent auparavant l'occasion de travailler encore ensemble au Wainwright Building de Saint-Louis.

Celui-ci fut construit pour un collectionneur de tableaux, ami intime de Louis Sullivan.

L'édifice est courageusement conçu en altières verticales.

On le considère comme la solution type du problème des gratte-ciel jusqu'à Mies van der Rohe.

Sullivan lui-même en avait senti l'importance ; il écrivait en 1903, à Claude Bargdon : “ Pour ce qui est de mes constructions, ce qui m'intéresse remonte au Wainwright Building de Saint-Louis.

Le tournant est là.

Le projet fut soudain et volcanique (fait littéralement en trois minutes) et il marque le début d'une expression logique et poétique dans la construction des charpentes métalliques.

Le Prudential Building (Buffalo, 1895) est le “ frère ” du Wainwright.

Tous mes édifices commerciaux à partir du Wainwright sont conçus dans le même esprit ; et je crois que mon dernier, le nouveau Grand Magasin de Schlesinger et Mayer à Chicago, t'intéressera.

Les constructions qui précèdent le Wainwright sont de ma “ période maçonnerie ”. L'Auditorium et le Walker Building de Chicago sont les meilleurs parmi les grands édifices — le Ryerson, le Getty et le Wainwright comptent parmi les petits... ” Il est encore plus explicite dans un article publié sous le titre : l'Esthétique des gratte-ciel : “ Quelle est la caractéristique principale des hauts édifices ? C'est la hauteur.

C'est la hauteur qui pour l'âme d'un artiste est leur aspect le plus excitant.

Il faut qu'ils soient hauts, que chaque pouce en soit haut.

Il faut qu'ils contiennent la force et la puissance de l'altitude.

Que chacune de leurs parcelles soit une chose fière et élancée, s'élevant dans une pure allégresse ; qu'une unité sans dissonance règle tout, de la tête aux pieds — voilà la neuve, l'inattendue, l'éloquente conclusion des conditions de vie les plus hardies, les plus sinistres, les plus repoussantes.

Il faut que l'homme qui fait des projets dans cet esprit et qui a le sens de sa responsabilité vis-à-vis de la génération ne soit ni un lâche, ni un renégat, ni un rat de bibliothèque, ni un dilettante...

Il est (cet édifice) le produit conjoint du spéculateur, de l'ingénieur, de l'architecte...

Ainsi la conception du haut édifice prend-elle sa place parmi les autres types architecturaux nés aux rares moments où l'architecture est un art vivant. Témoins — le temple grec, la cathédrale gothique, la forteresse médiévale.

” Dans sa lettre à Claude Bragdon, Sullivan mentionne le Grand Magasin Schlesinger et Mayer à Chicago, connu aujourd'hui sous le nom de Carson, Pirie et Scott.

En dépit de sa complexité, l'édifice de Sullivan demeure inégalé dans sa forme expressive.

L'intérieur se présente encore comme un type d'entrepôt avec des étages continus, comme il était d'usage en Amérique, mais la façade est dessinée en vue de remplir sa fonction indispensable qui est l'admission de la lumière.

Son élément de base est constitué par les “ fenêtres de Chicago ” horizontalement allongées, admirablement homogènes et traitées en accord avec le squelette.

Le tout est. »

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