Devoir de Philosophie

Mineptah 1235-1224 Lorsqu'en 1235, Mineptah, quatrième fils de Ramsès II, succéda à son père, l'Égypte, habituée à une longue paix, semblait en pleine prospérité.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Mineptah 1235-1224 Lorsqu'en 1235, Mineptah, quatrième fils de Ramsès II, succéda à son père, l'Égypte, habituée à une longue paix, semblait en pleine prospérité. Et pourtant, dans toute la Méditerranée orientale, la plus grave crise sévissait. Des vagues de Doriens submergeant la Grèce, avaient détruit la brillante civilisation Mycénienne tandis qu'en Asie Mineure d'autres populations indo-européennes envahissaient le Hatti. Devant l'énorme menace que représentaient ces invasions, qui désorganisaient toute la vie économique et politique, l'Entente égypto- hittite n'avait pas joué. Ramsès II n'avait même pas fait usage de sa puissante flotte pour empêcher l'immigration des " peuples de la mer " en Libye. Mineptah, sitôt sur le trône, chercha à reprendre contact avec les Hittites, profondément atteints par les invasions. Mais aucune action militaire commune ne semblait possible La population hittite était menacée de famine ; Mineptah lui envoya par mer de grandes quantités de blé pour faire vivre le Hatti. En l'an V de son règne, la tourmente se déchaîna contre l'Égypte. Libyens, Mashaouash (berbères venus de l'Atlas ou de l'Europe), Achéens, Étrusques, Sicules, Shardanes, Lyciens, rejetés de la Grèce, des îles et de l'Asie Mineure, se groupant sous la conduite du roi libyen Meriaï, s...

« s'était abattu sur le peuple égyptien, il célèbre la paix en des termes d'une étonnante humanité : “ Amon dit (...) qu'il permette aux grands de regagner leurs domaines, qu'il permette aux citadins de rentrer dans leurs villes (...).

Une grande allégresse règne en Égypte.

Des cris s'élèvent des villes du pays (...).

L'ordre et la paix, grâce à lui, sont revenus.

Assieds-toi et cause, le c œur léger, ou promène-toi le long du chemin, car il n'y a plus de crainte dans le c œur du peuple.

On quitte les forteresses ; les puits sont rouverts ; les messagers se promènent à l'ombre des remparts jusqu'à ce que leurs gardiens s'éveillent.

Les gendarmes dorment, et les patrouilles circulent dans les champs comme elles l'entendent.

Les bestiaux sont aux champs, tâchés dans les pâturages sans bergers, libres de passer le fleuve à leur gré.

On n'entend plus d'appel de sentinelles dans la nuit : “ Alerte ! Quelqu'un vient qui parle une langue étrangère.

” Maintenant chacun va et vient en chantant, et il n'y a point de plaintes de gens qui gémissent.

Les villes sont de nouveau bien administrées.

Et celui qui laboure ses champs, c'est lui qui en mangera la moisson...

” Mais si le calme de la vie du temps de paix était revenu, l'Égypte n'en était pas moins profondément atteinte. Au milieu des troubles qu'elle avait connus, la population s'était réfugiée dans les domaines des temples qui formaient des petits États disposant de leurs milices, lesquelles en faisaient de réelles puissances.

Il est symptomatique que le Grand Prêtre d'Amon, Bakhenkonsou, que Ramsès II avait nommé à la fin de son règne, était l'ancien chef des soldats du domaine d'Amon.

Quelques grands seigneurs, eux aussi, avaient organisé leurs domaines, couverts sans doute comme ceux des temples par l'immunité, en cellules sociales, voire même politiques, autonomes.

Si bien que lorsque le pays fut débarrassé de ses envahisseurs et des étrangers, il se trouva complètement désorganisé.

D'autre part, l'effondrement de la puissance maritime achéenne avait mis fin au trafic maritime.

Le port de Pharos était vide.

La vie économique des villes subissait une crise profonde.

Seule la puissance des temples s'était accrue, tandis que le pouvoir royal, usé dans la guerre, s'affaiblissait.

Incapable de recruter des troupes dans les domaines immunistes, il avait incorporé à son armée des étrangers.

Mais une armée de mercenaires eût demandé des ressources considérables, or la crise économique réduisait les impôts que le roi percevait sur les revenus, et les tributs des anciens protectorats asiatiques n'étaient plus payés ; car si le roi avait pu reconquérir partiellement la Palestine, l'installation des Philistins sur la côte l'empêchait d'en faire la base d'une action qui lui eût rendu les villes phéniciennes. L'empire hittite avait été détruit par les invasions.

L'Assyrie et Babylone traversaient une crise grave.

Plus aucune puissance ne subsistait ; la vie internationale était complètement bouleversée.

Et si l'Égypte, seule, était parvenue à refouler les invasions et à se maintenir comme une puissance, sa force était plus apparente que réelle.

Le danger extérieur, momentanément écarté, la laissait, en effet, morcelée entre les temples et livrée à une oligarchie qui s'imposait de plus en plus à la population.

Après avoir résisté aux assauts extérieurs, l'Égypte s'effondrait par l'intérieur.

Nous ne savons rien de la fin du règne de Mineptah, si ce n'est qu'en 1224, le trône fut occupé par un usurpateur, dont l'origine nous est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles