On n'est jamais trop vieux

« l'amour.

L'un des partenaires est frustré et malheureux, et les personnes concernées ne savent pas si "à leur âge" le sexe devrait encore les attirer ou non.

C'est ce qui se passa avec Betty et Henri.

Mais Henri savait ce qu'il de­ vait faire.

Il alla voir un médecin pour discuter de la si­ tuation.

Il lui raconta que Betty l'avait accusé de vouloir être "trop jeune et trop sot".

Son docteur lui dit que le désir sexuel était toujours normal, sain et essentiel pour un homme et une femme, aussi bien à cinquante ans qu'à vingt.

Le médecin conseilla à Henri d'emmener sa femme en vacances et de lui parler en termes enthousiastes de toutes les choses qu'ils pourraient faire ensemble lorsqu'il aurait accédé à la retraite.

Une fois qu'elle au- Ci-dessous: Une fois qu'un couple d'âge moyen est libéré des principa­ les préoccupations familiales et des soucis de la vie professionnelle, il a plus de temps à consacrer à lui-même.

Il peur développer des centres d'intérêts communs, se livrer à des activités conjointes et redécouvrir les agréments de la vie de couple.

rait retrouvé son appétit de vivre, le goût pour le sexe sui­ vrait automatiquement.

Une question similaire se pose pour les hommes.

Bien qu'il soit parfaitement normal pour des gens de la cin­ quantaine et plus de continuer à faire l'amour aussi long­ temps qu'ils le désirent, les envies sexuelles d'un homme diminuent souvent plus rapidement que celles d'une fem­ me.

Il est souvent arrivé qu'aux premiers temps d'une union, un couple ressente des difficultés parce que le mari vou­ lait faire l'amour plus souvent que sa femme.

Mais ce phénomène s'inverse à la fin de la cinquantaine ou au dé­ but de la soixantaine.

La femme doit apprendre à être plus tolérante et moins exigeante, comme elle le souhaitait de son mari au temps de leur jeunesse.

Elle peut également tourner la difficulté en passant plus de temps à la préparation de l'acte ou en recourant à une copulation sans éjaculation.

Elle peut aussi réduire les rapports qui.

exigent que le pénis en érec­ tion la pénètre.

Il peut être réconfortant d'apprendre qu'aux Etats-Unis et en Europe 25 à 30 pour cent seule- ment des hommes âgés de soixante-dix ans deviennent impuissants.

Ce chiffre diminue actuellement étant don­ né qu'il y a de plus en plus de personnes âgées qui se ren­ dent compte qu'il est parfaitement normal d'avoir une vie sexuelle active durant toute leur existence.

Mêmes les vies sexuelles apparemment normales peuvent s'améliorer si elles sont encouragées, et l'encouragement constitue l'idée dominante des recherches actuelles effec­ tuées par les sexologues.

Ce type de recherches fut 1 'une des contributions scienti­ fiques les plus audacieuses des vingt dernières années en Europe et aux Etats-Unis.

Il est loin le temps où l'on croyait aux mythes séculaires qui provoquaient l'angoisse en faisant croire qu'on ne pouvait trouver de satisfaction dans l'amour charnel.

Ils ont été remplacés par l'idée que l'acte et le plaisir sexuels sont bien plus faciles à atteindre et à prolonger jusque dans la vieillesse, qu'on ne pouvait l'imaginer.

Ci-dessus: Comme il y a de plus en plus de gens âgés qui se rendent compte que les relations sexuelles sont tout à fait normales à leur âge, il y a moins de cas d'impuissance sexuelle chez ces personnes.

Si elle se produit néanmoins, elle sera compensée par l'amour et la compréhen­ sion mutuelle qui s'est établie au cours de leur longue période de vie commune.

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