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Paolo Véronèse par Michel Florisoone Conservateur des Musées nationaux, Professeur à l'École

Publié le 05/04/2015

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Paolo Véronèse par Michel Florisoone Conservateur des Musées nationaux, Professeur à l'École du Louvre, Paris Cette inquiétude très justifiée que l'Inquisition manifesta envers certaines oeuvres de Paolo Véronèse peu conformes aux récits évangéliques, il semble que d'autres tribunaux, profanes ceux-ci, auraient pu à leur tour la ressentir si le sens de l'éternel - ou seulement de la fidélité à soi-même - leur avait été aussi imparti. Le premier de ces tribunaux aurait été la République de Venise elle-même, dont Véronèse célébra cependant la gloire dans le palais ducal, mais dont il trahit l'esprit traditionnel et profond ; un autre serait formé par les fondateurs et les gardiens de l'idéal réaliste du classicisme et l'accuserait, au nom de la vérité et du respect dû à la raison. et au bon sens, de bouleverser les règles de l'honnêteté visuelle et de l'entendement normal. Sous la naïveté, sans doute ironique, des réponses de Véronèse au Saint-Office, transparaît une sorte de proclamation révolutionnaire dont nous ne comprenons qu'aujourd'hui la portée et qui parut alors digne seulement de sourires indulgents. " Nous autres peintres, disait-il, nous prenons de ces licences que prennent les poètes et les fous. Je fais des peintures avec toutes les considérations qui sont propres à mon esprit et selon qu'il les entend ". Ne pourraient-elles, ces paroles, être sorties tout fraîchement de la bouche d'un nos jeunes peintre...

« par Michel Florisoone Conservateur des Musées nationaux, Professeur à l'École du Louvre, Paris. »

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