Philippe II 1527-1598 " Le roi, mon fils, est-il à Paris ?
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
la grande idée impériale, impossible à réaliser, mais qui explique les chimères et l'ampleur
de la politique de Charles V.
Même divisé, le patrimoine des Habsbourg et l'empire n'auront de solidité que si la France
est surveillée, voire encerclée.
En 1554, Charles V marie son fils à Marie Tudor, fille
d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon, trente-neuf ans.
En dépit de la différence d'âge, la
Tudor éprouvera un grand amour pour son mari.
La seule ombre à leur bonheur est la
stérilité de l'union.
Même si Philippe II ne se mêle guère des affaires intérieures
britanniques, l'aversion des Anglo-Saxons pour cet étranger est irrémédiable.
Le 25 octobre 1555, à Bruxelles, il est aux côtés de Charles V qui, devant les États généraux,
après avoir fait son entrée appuyé sur l'épaule de Guillaume d'Orange, prononce un
émouvant discours d'abdication.
Les Flamands sont touchés, même les plus hostiles
dissimulent leurs ranc œ urs, mais Philippe II, ignorant leur langue, délègue pour parler en
son nom Antoine Perrenot de Granvelle, évêque d'Arras.
Le charme est rompu car il ne
plaît pas.
Avant de se retirer au couvent de Yuste, Charles V rend un dernier service à son fils, en
concluant avec les Français la trêve de Vaucelles en février 1556, bientôt rompue.
En effet,
le nouveau pape Paul IV est d'une hispanophobie maladive.
Il veut expulser les Espagnols
du Milanais et de Naples.
Pour briser cette alliance de la papauté et de la France, l'Espagne
dispose de grands chefs de guerre : le duc d'Albe et Manuel Philibert de Savoie dépossédé
de ses États par la France.
Le premier harcèle l'armée du duc de Guise et contraint celui-ci à abandonner le royaume
de Naples sans livrer de grande bataille.
Manuel Philibert, soutenu par Philippe II qui
obtient de Marie dix mille Anglais pour appuyer ses forces, défait l'armée de Montgomery.
La pression des armes espagnoles conduit à la paix de Cateau-Cambrésis (août 1559).
Cependant, Charles V s'est éteint le 21 septembre 1558 et Marie Tudor meurt sans
descendance.
La combinaison nordique de l'empereur ayant échoué, les Pays-Bas
deviennent le bastion le plus avancé, mais aussi le plus isolé de la puissance espagnole,
cause future de soucis constants pour le maître de l'Escorial.
L'histoire ne permet pas à Philippe II la liberté d'inclination.
A Cateau-Cambrésis, un
troisième mariage est conclu avec la fille de Henri II et de Catherine de Médicis, Isabelle de
Valois.
A la fin d'août 1559, le roi quitte les Flandres pour l'Espagne.
Il rentre
définitivement dans “ l’hispanité ”, mais la nouvelle morphologie de son empire le lie
impitoyablement aux problèmes européens.
Le déferlement des hérésies protestantes, les
difficultés financières malgré l'argent du Potosi, les ambitions anglaises viennent troubler
quotidiennement le solitaire de San Lorenzo de l'Escorial et lui rappeler l'agitation du
monde.
L'espace à administrer est immense pour les moyens de l'époque.
D'abord, les États
ibériques : Castille, Aragon, Valence et Catalogne ; les îles méditerranéennes : Sicile,
Sardaigne et Baléares ; les territoires continentaux, du nord au sud : Pays-Bas,
Franche-Comté, duché de Milan et Royaume de Naples ; en Afrique du Nord : la forteresse.
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