Pierre Louis 1787-1872 Deux personnages éminents en médecine ont porté ce nom.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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c'étaient là des vérités peut-être éclatantes, mais dont personne ne s'était avisé.
Depuis, elles
sont devenues un des fondements de la clinique phtisiologique.
Une autre loi dont ses autopsies lui montraient l'évidence, c'est la nécessité d'une atteinte
pulmonaire avant l'apparition de tout foyer tuberculeux extra-pulmonaire.
Complétée par les
découvertes de Gueneau de Mussy et de Parrot, elle devait aboutir à la notion du complexe
primaire ganglio-pulmonaire.
Mais si ce livre est si riche, c'est que son auteur a créé une autre loi médicale, une loi de
technique clinique, celle de l'observation complète : la nécessité de tout examiner du malade,
si évident que soit le diagnostic prima facie. Cela donnait déjà à Louis des succès cliniques
étourdissants.
Très appelé en consultation, parce que, dit un contemporain, “ il discute avec
dignité et convenances les opinions émises avant les siennes, qu'il cède aisément à l'évidence
et ne cherche jamais à faire prévaloir son avis par des manières hautaines ”, il était réputé
pour son pronostic infaillible.
N'avait-il pas, six semaines à l'avance, annoncé la mort de
Balzac à son jour et à son heure ? N'avait-il pas déclaré son propre fils perdu à un an
d'échéance, malheureusement vérifiée ?
Cet excellent clinicien ne se laissait pourtant pas aveugler par la valeur de la “ belle
observation ”.
Lui qui avait créé la Société médicale d'observation, s'était inscrit en faux
contre l'aphorisme de Morgagni : non computand œ sed perpend œ sunt observationes. On le donne
justement comme créateur de la “ méthode numérique ”, introducteur de la statistique en
médecine.
C'est peut-être un défaut de son esprit que de n'avoir pas saisi la valeur de l'instantia crucis de
Bacon, l'observation qui dirige vers des voies inexplorées tout un train de recherches
scientifiques.
Mais c'est un grand mérite d'avoir montré l'intérêt qu'a l'accumulation d'un
grand nombre de faits de même type, et celui de leur fréquence relative.
Son travail l'avait absorbé et il ne pensait pas à autre chose, pas même à se créer un foyer.
C'est seulement à quarante-cinq ans passés qu'il songeait à se marier, dans une famille de
l'aristocratie française, où il avait été présenté par Magendie comme médecin.
Sa femme lui
donnait un fils mort jeune (à dix-huit ans) et par la suite, se consacrait uniquement à son mari
pour lui faciliter sa tâche, pour rendre son intérieur plaisant et accueillant aux amis et aux
élèves qui lui étaient chers.
Louis vieillit lentement, longuement, et il eut les déboires de la
longévité : perdre un par un ses amis les plus chers, ses élèves les meilleurs, et survivre, avec
des facultés déclinantes, pour voir peu à peu son œ uvre oubliée et ses préceptes négligés.
Il
mourait à quatre-vingt-cinq ans, entre les bras de sa femme et de son élève Woillez.
Il a été bon médecin en même temps qu'un grand médecin : un bon médecin parce qu'il faisait
consciencieusement son métier, cherchant avant tout, pour ses malades, à leur rendre service,
quelles que fussent leurs chances de guérison et leur situation sociale, et n'y épargnant ni son
temps ni sa peine ; un bon médecin aussi, parce qu'il était courtois avec ses confrères,
compréhensif et cherchant à les tirer d'embarras au lieu de se faire valoir à leurs dépens.
Un.
»
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