Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qu'un sophiste ?

Publié le 03/10/2013

Extrait du document

On les connaît d'autant plus mal qu'il ne reste pratiquement rien

de leurs oeuvres. Ce sont des professionnels du savoir mais s'ils se

définissaient eux-mêmes comme des maîtres de la parole, certains

se spécialisaient davantage dans la rhétorique (comme Gorgias),

d'autres dans la politique (comme Protagoras) et d'autres encore

dans la philosophie. Comme le remarque Jacqueline de Romilly

dans son ouvrage intitulé Les Sophistes, les philosophes grecs,

Socrate, Platon, connurent les sophistes et leur témoignent une

considération certaine. Mais ils ne sauraient réduire la philosophie,

recherche du vrai, à une pure pratique visant à triompher de

son interlocuteur et à s'attirer la gloire ainsi que la fortune.

En effet, les sophistes semblent participer d'un mouvement de

dévaluation du sens; ils considèrent le savoir comme un « marché

« apportant considération et richesse - et non pas comme le

domaine d'une spéculation menant au vrai. «Et le fait est que.

dans le monde intellectuel des sophistes où rien n 'était plus

accepté a priori, le seul critère sûr devint donc l'expérience

humaine. immédiate, concrète. Les dieux. les traditions, les souvenirs

mythiques ne comptaient plus : nos jugements. nos sensations,

nus intérêts constituaient désormais le seul critère

certain.« (J. de Romilly)

« 3.

Qu'est-ce qu'un sophiste? On les connaît d'autant plus mal qu'il ne reste pratiquement rien de leurs œuvres.

Ce sont des professionnels du savoir mais s'ils se définissaient eux-mêmes comme des maîtres de la parole, certains se spécialisaient davantage dans la rhétorique (comme Gorgias), d'autres dans la politique (comme Protagoras) et d'autres encore dans la philosophie.

Comme le remarque Jacqueline de Romilly dans son ouvrage intitulé Les Sophistes, les philosophes grecs, Socrate, Platon, connurent les sophistes et leur témoignent une considération certaine.

Mais ils ne sauraient réduire la philoso­ phie, recherche du vrai, à une pure pratique visant à triompher de son interlocuteur et à s'attirer la gloire ainsi que la fortune.

En effet, les sophistes semblent participer d'un mouvement de dévaluation du sens; ils considèrent le savoir comme un « mar­ ché» apportant considération et richesse -et non pas comme le domaine d'une spéculation menant au vrai.

«Et le fait est que.

dans le monde intellectuel des sophistes où rien n 'était plus accepté a priori, le seul critère sûr devint donc l'expérience humaine.

immédiate, concrète.

Les dieux.

les traditions, les sou­ venirs mythiques ne comptaient plus : nos jugements.

nos sensa­ tions, nus intérêts constituaient désormais le seul critère certain.» (J.

de Romilly) Les sophistes: des professionnels de la cc médiatisation" Ces professionnels de la joute verbale ne sont pas reçus mais employés dans le milieu noble.

Ils apportent une idée nouvelle du savoir dans la mesure où, avant eux, les jeunes Athéniens rece­ vaient une éducation rudimentaire, complétée par l'apprentissage pratique procuré par la vie.

Or, les sophistes sont des formateurs qui, à l'inverse des philosophes, ne se consacrent pas au savoir désintéressé mais s'intéressent à la technique, aux applications pratiques.

Ils systématisent donc ce qui, avant eux, était soumis au hasard.

Ils garantissent l'efficacité immédiate de leurs leçons.

Gorgias prétend qu'il est capable de répondre à n'importe quelle question.

Leur culture est appréciée et payée à son prix, quoique, à l'époque, l'idée qu'on puisse faire payer un enseignement apparût comme nouvelle et que l'on trouve les sophistes bien chers.

Socrate ne se faisait pas payer - d'ailleurs, dans le Gorgias, Cal-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles