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Rites et magie

Publié le 14/03/2012

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A l'origine, la création artistique n'était fonction que de certains rites, de pratiques magiques ou de cérémonies à caractère principalement religieux. Des peintures et des gravures prenaient forme sous la main d'hommes essayant d'amadouer des puissances surnaturelles, pour obtenir la défaite d'un ennemi, s'assurer la propagation de la race ou vaincre des forces malfaisantes. L'influence du rite et de la magie est encore sensible dans l'art de certaines tribus primitives vivant à notre époque et même, quoique dans une moindre mesure, dans celui de sociétés modernes plus évoluées. La plupart des oeuvres d'art provenant d'Afrique, d'Amérique du Sud, de Polynésie et de l'Arctique ont été produites dans une intention de magie. Ces peintures et ces sculptures visent à aider leurs auteurs à apaiser les dieux et les esprits qui, d'après eux, régissent les forces naturelles, ainsi qu'à écarter des dangers de toutes sortes.

« sous la dynastie Chang (1523-1028 av.

J.-C.), était extrêmement compliquée.

Elle nécessi- .

tait un grand nombre de vases rituels, dans lesquels on préparait de la nourriture et on présentait du vin destiné aux ancêtres dispa­ rus.

Ces vases, de terre cuite dans un premier temps, ensuite de bronze, témoignent d'un sens de l'esthétique développé.

Dans de nombreuses civilisations, on enter­ rait avec le mort des copies d'objets domesti­ ques.

Elles devaient l'aider au cours de son voyage vers "l'autre monde" et y faciliter son installation.

Les trésors retrouvés dans la tombe de Tout Ankh Amon, en Egypte, montrent de quelle indiscutable qualité ar­ tistique elles pouvaient être.

Sans atteindre leur luxe, les statuettes en terre cuite peinte, représentant des adolescents ou des pleureu­ ses, découvertes dans de plus humbles nécro­ poles de la Grèce du Ve siècle, peuvent néan­ moins être considérées comme de vraies oeu­ vres d'art.

Ces statuettes remplaçaient les sa­ crifices humains inhérents aux fêtes funérai­ res d'époques plus anciennes.

L'art n'est plus que rarement fonction de la magie dans les sociétés industrielles contem­ poraines, mais le rite a des racines extrême­ ment vivaces dans toutes les sociétés, y com­ pris les plus évoluées.

Il y revêt des formes et se traduit en pratiques dont l'origine reste obscure.

Les danses de la fertilité exécutées sur la terre battue dans la Grèce antique et les réjouissances organisées en l'honneur du dieu du vin et de l'ivresse, Dionysos, sont l'essence du théâtre classique.

Certains rites païens et chrétiens, et leurs différentes com­ binaisons, ont dicté l'organisation de villages africains et américains, même si les rites en eux-mêmes sont tombés en désuétude.

De nos jours, l'art se met encore au service de multiples manifestations, dont l'origine rituelle transparaît de l'une ou l'autre façon.

C'est, par exemple, le cas de cérémonies reli- Ci-dessous: Statuette en calcaire représentant Choc Mool, le dieu de la pluie de l'ancienne civilisa­ tion Maya en Amérique centrale.

Elle a été découverte à Chichen Tt­ VI et remonte à une époque située entre le Xe et le XIe siècle op.

J.-C.

Les artistes de cette époque ne disposaient pas d'outils en acier, mais ils sculptaient les pier­ res tendres à l'aide de pierres plus dures.

A droite: La cathédrale de Mon­ reale, en Sicile.

La majeure partie des murs et des p/o.fonds sont re­ couverts de mosofques, dominées par une monumentale effigie du Christ.

Cette décoration intérieu ­ re fut achevée en JJ89ap.

J.-C.

et serait l'oeuvre d'une équipe d'ar­ tistes de formation byz.tlntine.

Les principaux sujets traités sont l'Ancien Testament, les miracles du Christ, sa vie, et les vies de saint Pierre et de saint Paul.

Ces mosarques comptent parmi les plus belles et les plus riches dont nous avons conservé la trace.

gieuses et officielles, de rencontres politiques et de compétitions sportives: festivités, aux racines anciennes, qui ont évolué au cours des siècles, et dont nous ne connaissons que le stade terminal.

Les religions ont toujours influencé l'art, et les chefs-d'oeuvre d'inspiration religieuse sont innombrables.

La cathédrale métropoli­ taine de Liverpool, édifice circulaire recréé par l'architecte anglais Sir Frederick Gibberd (né en 1908), à partir d'une structure existan­ te, est considérée comme la cathédrale la plus moderne du monde.

Elle est parfaitement adaptée à la conception actuelle de la prati­ que du culte.

Le peintre français Henri Ma­ tisse (1869-1954), quoique n'étant pas croyant, a dessiné les ornements sacerdotaux et la décoration intérieure de la chapelle d'un couvent, à Vence, près de Nice.

Dans ce genre de travail, les sentiments per­ sonnels de l'artiste sont subordonnés à d'au­ tres impératifs.

Son style, trait caractéristi­ que de son oeuvre, n'est pas altéré, mais il se borne pour ce travail à remplir son rôle d'ar­ tiste, qui est de décorer, d'immortaliser, de commémorer.

Il répond à la demande d'art d'un système social ou religieux, même si celui-ci n'est pas conforme à sa propre ma­ nière de penser.. »

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