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Robert Schumann par Édouard Muller-Moor Robert Schumann est né le 8 juin 1810 à Zwickau, petite ville du royaume de Saxe, où son père tenait commerce de livres.

Publié le 05/04/2015

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Robert Schumann par Édouard Muller-Moor Robert Schumann est né le 8 juin 1810 à Zwickau, petite ville du royaume de Saxe, où son père tenait commerce de livres. Enfance heureuse dans le sein d'une famille très unie de petits bourgeois honnêtes et cultivés. Depuis qu'en 1819 il a entendu à Carlsbad un concert de Moschelès, Robert s'est astreint à l'étude régulière du piano. Dans le salon de ses parents, il réunit un petit orchestre et dirige lui-même ses premiers essais de composition, un Psaume 150 entre autres. Rien dans tout cela, cependant, du " forcing " qu'eurent à subir pour s'en louer ensuite, un Mozart ou un Weber enfants. Schumann est un garçon doué, dont les dispositions sont encouragées mais non soumises à cet entraînement qui fait les prodiges. Il improvise beaucoup, compose des drames et des romans. Sur les rayons de la boutique paternelle, Schiller, Walter Scott, Byron et Jean-Paul - surtout Jean-Paul - vont alimenter des goûts littéraires qui mettront quelque lenteur à céder devant les exigences de la vocation musicale. On avait songé à le confier à Weber qui, pressenti, avait accepté, mais ce projet ne se réalisa pas. On peut rêver sur ce qu'eût pu être l'initiation d'un Schumann aux mystères de l'orchestre par l'auteur d'Obéron... La mort de son père en 1826 prive Schumann d'une direction ferme et d'un appui précieux. Elle le laisse seul en face d'une mère aimante mais craintive, de frères dévoués mais impuissants à le soutenir, d'un tuteur enfin qui n'intervint guère dans sa vie que pour mettre un frein à ses fredaines d'étudiant dépensier. Aussi bien, il était parvenu au terme d'une période heureuse durant laquelle il avait prodigué sans trop s'occuper d'y mettre de l'ordre, les trésors d'une imagination exquise, d'un tempérament poétique extraordinairement riche. Comme en se jouant, il avait recueilli dans les salons de sa ville natale tout ce qu'on y pouvait amasser de gloire, de tendres regards et de soupirs éloquents. Mais il avait aussi vu luire dans le flot de ses improvisations les formes irréfragables de son génie. Aussi, n'est-ce qu'en se faisant violence à lui-même qu'il consentit à satisfaire au désir des siens de le voir embrasser une carrière libérale. De l'époque de son inscription à l'Université de Leipzig en 1828 à celle de son mariage en 1840, la vie de Schumann n'est qu'une longue lutte. Lutte pour convaincre sa famille de la nécessité de le rendre à sa véritable vocation. " Si jamais j'arrivais à faire quelque chose de bon ici-bas, ce serait dans la musique. " Cette lutte-là, le verdict du vieux Wieck qu'il est allé consulter y met un terme qui comble ses voeux. La mère cède, Robert sera pianiste et va s'employer sous la direction de Wieck à rattraper le temps perdu. Un sort providentiel peut-être pour le compositeur voulut que, dans son zèle, Schumann ayant inventé de se lier un doigt de la main droite pour vaincre sans lui les difficultés pianistiques, un engourdissement définitif s'ensuivit dès l'automne de 1831. Schumann, alors, se tourne vers la composition et se met &agra...
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