Devoir de Philosophie

Théophile de Bordeu 1722-1776 Les vocations des fils sont l'oeuvre des pères.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Théophile de Bordeu 1722-1776 Les vocations des fils sont l'oeuvre des pères. Il n'en est pas de meilleur exemple que la vie de Théophile de Bordeu. Dès que son père eut coiffé le bonnet doctoral à la Faculté de Montpellier, il rejoignit son cher Béarn. C'était un homme cultivé, ironique, qui adorait ses montagnes. Il soigna ses concitoyens, sans négliger ses concitoyennes. Il eut ainsi beaucoup d'enfants, dont dix-huit légitimes. Ce médecin bon vivant attribuait sa vigueur et ses succès thérapeutiques à la pureté de l'air de son pays et aux vertus des eaux minérales. Il n'est donc pas étonnant que le fils qui lui naquit le 21 février 1722, devînt le fondateur de l'hydrologie moderne. Cette naissance eut lieu à Izeste. C'est là que Théophile passa son enfance et reçut de son père la première formation médicale. Tous deux partaient à l'aurore pour parcourir cette campagne qu'Auguste de Bordeu appelait son laboratoire. Le soir, la conversation reprenait dans la grande salle où se trouvaient quelques livres -- Rabelais, Montaigne, Plutarque, Virgile, Corneille, Molière en étaient les plus précieux. La place d'honneur était réservée à la Bible du Concile de Trente où le père du jeune Théophile savait trouver de tout, même de la médecine. Ce médecin faisait bon marché de la littérature médicale. Quelques thèses rapportées de...

« un cours libre de chirurgie, et en huit jours de travail fébrile rédigea un livre.

L'enseignement paternel, l'amour de son pays l'inspirèrent et ce furent les Lettres contenant des essais sur l'histoire des eaux minérales Béarn. La forme épistolaire était alors employée pour toutes sortes d'ouvrages, même scientifiques.

C'était une façon galante d'intéresser au succès de l'ouvrage de jolies femmes choisies comme destinataires.

En l'espèce, Mme de Sorberio joua ce rôle. Sœ ur du marquis d'Ossun, homme puissant à la cour comme à la ville, elle appartenait à la meilleure noblesse béarnaise.

Bordeu, en publiant son livre, fondait, sans s'en douter, l'hydrologie moderne et préparait le succès de sa carrière. Le 19 décembre 1746 il partait pour la capitale.

Il appréciait curieusement ce qu'il allait y chercher : “ Ce n'est point, disait-il, un endroit où l'on apprend ; il faut avoir fait ses provisions avant d'arriver, c'est là seulement qu'on se polit et qu'on acquiert cet air de suffisance et d'impertinence même, qui est nécessaire.

” Il a vingt-quatre ans, travaille et se répand.

Le 5 avril 1749, il est nommé démonstrateur d'anatomie en la ville de Pau et reçoit en plus le titre d'intendant des eaux minérales d'Aquitaine.

C'est le retour dans le Béarn.

Mais sa situation matérielle reste précaire et, en 1752, il revient chercher fortune à Paris. Il y avait été précédé par la publication de son œ uvre maîtresse, La position des glandes et leur action (1751) ; il y reprenait en les élargissant les idées émises dix ans auparavant dans un travail montpelliérain : Chilificationis Historia, rédigé par lui et utilisé comme thèse par son cousin Brumon Disse. Ce livre eut du succès et le mit en relations avec les Encyclopédistes.

Collaborateur du célèbre ouvrage, il y publie l'article : “ Crises ”. Dans le même temps, il soutient trois thèses devant la Faculté de médecine de Paris : une qu'il a dû écrire avec amour sur Les Eaux thermales du Béarn ; deux autres sur des questions moins personnelles : Tous les organes du corps participent-ils à la digestion ? et La Chasse est-elle plus salubre que les autres exercices ? Un an après, ce sont les Recherches sur le pouls, puis, en 1764, les Recherches sur l'inoculation, en 1767, les Recherches sur le tissu muqueux, en 1775, celles sur Les Maladies chroniques. Entre temps, il avait acquis une situation de premier plan.

Il était appelé à soigner le prince de Conti, le duc de Chevreuse, le duc de Chartres, la Dubarry et Louis XV.

Il réussit auprès de tous.

Aussi soigné dans sa mise que Buffon, il est désintéressé et plein d'esprit.

Les envieux ne manquent pas, mais il est malgré tout entouré d'une symathie et d'une admiration générales. On le consulte sur tout et Mme de la Ferté, en l'appelant “ Maître en toutes choses ”, lui demande un jour une définition de l'amour.

“ On dit qu'il est la reconnaissance du plaisir, répond-il, j'ai l'âme si libérale que j'ai la gratitude avant le bienfait.

”. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles