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Tupac Yupanqui ?

Publié le 05/04/2015

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Tupac Yupanqui ?-1493 Le dixième empereur inca, Topa Inca ou Tupac Yupanqui, succéda en 1471 à son père Pachacuti ou Pachacutec qui avait régné trente-trois ans. Lui-même demeura jusqu'en 1493 à la tête du " Tahuantinsayu ", mais en fait il avait déjà été étroitement associé au pouvoir sous le règne de son père. Il est souvent difficile de distinguer entre les réformes de Tupac Yupanqui et celles qu'avait réalisées son prédécesseur. C'est sous ce double règne de cinquante-sept ans que l'État incasique, petite monarchie guerrière, est devenu l'empire le plus vaste et le plus puissant de l'histoire sud-américaine. Le royaume de Cuzco avait mené, depuis sa fondation au début du XIIIe siècle par le couple mythique que formaient Manco Capac et sa soeur-épouse Mama Ocllo, une existence obscure. À la fin du règne du huitième souverain, Uiracocha Inca, le royaume rival des Chanca lança une attaque si puissante que la capitale même sembla perdue. Seuls le courage et l'énergie du jeune Pachacutec, aidé selon la tradition par une miraculeuse intervention divine (des pierres se transformèrent en soldats pour repousser l'ultime assaut de l'ennemi) sauvèrent la ville. Devenu empereur, Pachacutec ne se contenta pas de défendre Cuzco et le territoire avoisinant : il entreprit de consolider son État par une série de conquêtes sur le haut plateau et dans la région du lac Titicaca. À partir de 1463, Tupac Yupanqui, assumant sous l'autorité de son père le commandement des troupes, dirigea vers le nord l'effort d'expansion des forces incasiques. La côte septentrionale, le royaume du Grand-Chimú et le sud de l'actuelle république de l'Équateur furent annexés à l'empire. Une troisième série de campagnes conduites par Tupac Yupanqui de 1471 à 1493 porta le pouvoir de la dynastie le long de la côte sud et vers l'intérieur, jusqu'à la province argentine de Tucuminán et dans le nord du Chili, jusqu'à la rivière Maule. Ce cours d'eau fut considéré comme la fronti&egr...

« droit de propriété collective sur un certain territoire.

La dynastie inca elle-même tirait son origine de l'“ ayllu ” de Paccaritambo, à vingt-cinq kilomètres au sud-est de Cuzco.

À l'époque historique, il y avait dans la capitale onze “ ayllu ” impériaux, dont les membres portaient le titre d'Inca ; en outre, certains “ ayllu ” et certains individus avaient été anoblis et accédaient de ce fait aux prérogatives et aux privilèges des Incas.

À la tête de cette caste souveraine se trouvait le “ Sapa-Inca ”, l'empereur, descendant du Soleil, qui, pour conserver pur le sang divin de la lignée, épousait sa s œ ur, la “ Coya ”. C'est dans la caste incasique que se recrutaient les plus hauts fonctionnaires et dignitaires de l'empire.

Les chefs locaux (“ curaca ”) provenaient le plus souvent des populations soumises elles-mêmes.

Au dessous d'eux, un réseau très serré de “ responsables ”, commis à la surveillance de groupes de dix mille, mille, cinq cents, cent et dix travailleurs, devait s'assurer de l'exécution des travaux, corvées et tâches diverses que l'empereur imposait à ses sujets.

L'“ ayllu ” traditionnel était donc fortement contrôlé et limité par l'administration impériale. On attribue à Tupac Yupanqui le premier recensement exact des populations et des ressources de l'empire.

Les Incas n'ayant pas utilisé d'écriture ni de pictographie, c'est au moyen de cordelettes à n œ uds (“ quipou ”) que des fonctionnaires spécialisés, les “ quipoucamayoc ”, tenaient à jour les “ statistiques ” des provinces, villages et “ ayllu ”, des terres, des cultures, des productions. Dans les provinces, les terres étaient divisées — aux dépens des anciens “ ayllu ” — en trois fractions : les terres de l'Inca, celles du Soleil, celles que l'on laissait aux “ ayllu ”.

Les habitants, classés en dix catégories selon leur âge et selon leur aptitude au travail, devaient cultiver les champs de l'Inca et du Soleil (le produit de ces derniers étant destiné aux temples et au clergé).

De même, une partie des troupeaux de lamas et d'alpacas était réservée à l'État et au clergé.

Les fonctionnaires impériaux distribuaient aux unités de travail des matières premières telles que l'argile, la laine, le bois et exigeaient en retour des quantités déterminées de poteries, de tissus, de vases en bois, d'armes, etc. Soit pour réaliser de grands travaux, soit pour disperser des populations rétives, les Incas ont pratiqué en grand la migration forcée.

Des peuples entiers étaient déplacés de leur province pour être installés dans une autre, souvent fort lointaine.

Ces “ mitima-cuna ” ou “ mitimaes ”, déracinés et transplantés, perdaient aisément leurs caractéristiques ethniques et linguistiques.

L'uniformisation des populations à l'intérieur de l'empire a progressé très rapidement. Deux facteurs importants, la langue et la religion, ont contribué puissamment à cette uniformisation.

Les Incas ont superposé si efficacement leur langue, le “ runa-simi ” ou “ quichua ”, à la mosaïque de langages du Pérou et des pays avoisinants, que la plupart de ces langages ont dépéri et ont disparu. Quant à la religion officielle, elle n'effaça pas les innombrables cultes locaux, mais leur superposa le culte plein de magnificence de l'ancêtre impérial, le Soleil (“ Inti ”).

Le dieu du tonnerre (“ Illapa ”) et de la pluie, la Lune (“ Quilla ”), représentée ici-bas par la reine-s œ ur de l'Inca, figuraient dans le panthéon au-dessous du Soleil.

À Cuzco, le temple. »

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