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Tupac Yupanqui

Publié le 27/02/2008

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Tupac Yupanqui ?-1493 Le dixième empereur inca, Topa Inca ou Tupac Yupanqui, succéda en 1471 à son père Pachacuti ou Pachacutec qui avait régné trente-trois ans. Lui-même demeura jusqu'en 1493 à la tête du "Tahuantinsayu", mais en fait il avait déjà été étroitement associé au pouvoir sous le règne de son père. Il est souvent difficile de distinguer entre les réformes de Tupac Yupanqui et celles qu'avait réalisées son prédécesseur. C'est sous ce double règne de cinquante-sept ans que l'État incasique, petite monarchie guerrière, est devenu l'empire le plus vaste et le plus puissant de l'histoire sud-américaine. Le royaume de Cuzco avait mené, depuis sa fondation au début du XIIIe siècle par le couple mythique que formaient Manco Capac et sa soeur-épouse Mama Ocllo, une existence obscure. À la fin du règne du huitième souverain, Uiracocha Inca, le royaume rival des Chanca lança une attaque si puissante que la capitale même sembla perdue. Seuls le courage et l'énergie du jeune Pachacutec, aidé selon la tradition par une miraculeuse intervention divine (des pierres se transformèrent en soldats pour repousser l'ultime assaut de l'ennemi) sauvèrent la ville. Devenu empereur, Pachacutec ne se contenta pas de défendre Cuzco et le territoire avoisinant : il entreprit de consolider son État par une série de conquêtes sur le haut plateau et dans la région du lac Titicaca. À partir de 1463, Tupac Yupanqui, assumant sous l'autorité de son père le commandement des troupes, dirigea vers le nord l'effort d'expansion des forces incasiques. La côte septentrionale, le royaume du Grand-Chimú et le sud de l'actuelle république de l'Équateur furent annexés à l'empire.

« fort lointaine.

Ces "mitima-cuna" ou "mitimaes", déracinés et transplantés, perdaient aisément leurs caractéristiquesethniques et linguistiques.

L'uniformisation des populations à l'intérieur de l'empire a progressé très rapidement. Deux facteurs importants, la langue et la religion, ont contribué puissamment à cette uniformisation.

Les Incas ontsuperposé si efficacement leur langue, le "runa-simi" ou "quichua", à la mosaïque de langages du Pérou et des paysavoisinants, que la plupart de ces langages ont dépéri et ont disparu. Quant à la religion officielle, elle n'effaça pas les innombrables cultes locaux, mais leur superposa le culte plein demagnificence de l'ancêtre impérial, le Soleil ("Inti").

Le dieu du tonnerre ("Illapa") et de la pluie, la Lune ("Quilla"),représentée ici-bas par la reine-sœur de l'Inca, figuraient dans le panthéon au-dessous du Soleil.

À Cuzco, le templedu Soleil ou "Coricancha", vaste édifice cyclopéen sans sculptures ni bas-reliefs, mais décoré de plaques d'or,constituait le centre de ce culte, auquel prenaient part quatre mille prêtres et officiantes.

Le Soleil y était symbolisépar un disque d'or, la Lune par un disque d'argent. La religion solaire faisait une large place aux rites agraires, accompagnés de sacrifices d'animaux (lamas) etquelquefois, mais moins fréquemment qu'au Mexique, de sacrifices humains.

Des jeunes filles, choisies dans toutl'empire, (leur nom, "ocllacuna", signifie "femmes choisies") vivaient à Cuzco dans des "couvents", d'où elles nesortaient que pour devenir les épouses secondaires de l'empereur ou de dignitaires, ou pour être sacrifiées. À partir des règnes de Pachacutec et de Tupac Yupanqui, un autre culte prit une importance croissante, celui deUiracocha, le grand dieu créateur et civilisateur, divinité essentiellement bienfaisante à laquelle étaient adressés deshymnes d'une haute élévation morale.

Ce culte semble avoir été surtout pratiqué aux sommets de la société, dansles couches supérieures du clergé et à la cour d'Inca.

La religion solaire demeurait celle de l'État et de la masse dela population. Le nom de Tupac Yupanqui est demeuré lié au récit traditionnel de ce qui fut peut-être la seule grande expéditionnavale entreprise par un État sud-américain.

Selon ce récit, l'inca aurait fait construire une flotte de balsas, cesénormes radeaux à voiles que les commerçants péruviens utilisaient pour le cabotage le long des côtes du Pacifique,et s'y serait embarqué avec vingt mille hommes, ce qui supposerait au moins quatre cents de ces esquifs.

L'Inca etsa flotte seraient demeurés absents neuf mois selon certaines sources, un an selon d'autres.

Au retour, lesexplorateurs firent savoir qu'ils avaient touché et visité deux îles ; ils rapportaient des prisonniers de race noire(mélanésienne ?), des métaux précieux et divers objets et trophées.

Une tradition locale de Mangaréva fait étatd'un chef étranger venu de l'est, dont le nom, Tupa, évoque celui de l'empereur péruvien.

On a pensé égalementque les îles explorées par cette expédition auraient pu appartenir à l'archipel des Galapagos. C'est sans doute à l'époque de Tupac Yupanqui, grand conquérant et organisateur, que remontent ces réalisationscaractéristiques qui ont provoqué la surprise et l'admiration des Européens : le réseau de routes de seize millekilomètres qui reliaient Cuzco à toutes les localités importantes de l'empire, les caravansérails ("tambo") qui lesjalonnaient tous les quinze ou vingt kilomètres, le système de coureurs ("chasqui") qui transmettaient par relais,avec une rapidité surprenante, les messages officiels, les ponts suspendus grâce auxquels les voyageurs et lesarmées franchissaient fleuves et précipices.

Peu encline à la spéculation et aux beaux-arts, tournée vers l'efficacitéet l'organisation pratique, la civilisation incasique s'est incarné avec vigueur dans l'action de Tupac Yupanqui.. »

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