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William Baziotes 1912-1963 William Baziotes tenait une place particulière dans l'École de New York.

Publié le 05/04/2015

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William Baziotes 1912-1963 William Baziotes tenait une place particulière dans l'École de New York. Au milieu du tapage de l'action painting, des défis néo-dadaïstes, il avait construit un monde poétique tout en demi-teintes. Par sa recherche de la méditation, plus que de la gestualité, il se reliait donc à Rothko et à Guston qui, eux-mêmes, forment un îlot isolé. Né à Pittsburgh, en Pennsylvanie, il vint à New York en 1933 et, jusqu'en 1936, y suivit les cours de la National Academy of Design. La même année, il devint professeur dans un organisme fédéral où les artistes frappés par la crise économique pouvaient trouver du travail. Son oeuvre évoluait lentement vers l'abstraction et il fut l'un des premiers de sa génération à franchir ce cap dès 1940, puisque la plupart des artistes de l'École de New York ne sont devenus abstraits que vers 1947.&l...
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« certainement sans toucher Baziotes, semblable en cela à beaucoup de ses compatriotes. Mais si l'Extrême-Orient suscita chez Franz Kline le signe, chez Rothko ses taches qui sont autant de tables de méditation, chez Baziotes ce sont des dragons qui apparaissent. Dans son abstraction, Baziotes ne s'était sans doute jamais totalement dépris de son maître Miró et c'est à travers lui qu'il retrouvait des échos du surréalisme.

On dirait sans doute aujourd'hui de l' œ uvre de Baziotes qu'elle exprime une “ nouvelle figuration ”.

En effet, chez ce peintre délicat, que l'on devinait amoureux de la matière tendre, surgissaient des formes semi-figuratives qui envahissaient soudain la toile.

On en comprend le contrepoint, mais malheureusement ces “ dragons ” ou ces “ formes lunaires ”, au lieu de renforcer le tableau, le détruisent.

Baziotes a intitulé certaines de ses œ uvres : Jungle .

C'est tout un symbole ! Tendre comme de jeunes pousses d'arbres, fraîche comme un oiseau de paradis, cette œ uvre est déchiquetée par des monstres. Aussi émouvant que soit l'art de Baziotes, il souffre de ce conflit.

Ce peintre aura été un dompteur dévoré par ses fauves. Homme modeste, vivant en dehors des coteries, poursuivant, une fois descendu de son gratte-ciel, ses songes à ras de terre, de bar en bar, Baziotes est passé maintenant de l'autre côté du miroir.

Espérons qu'il aura trouvé enfin cette paix du c œ ur à laquelle son œ uvre aspirait, et qu'elle n'a jamais pu atteindre.. »

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