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Wolfgang Amadeus Mozart (fiche de culture générale)

Publié le 11/06/2011

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Mais la vie sédentaire n'était pas encore ce qu'il fallait à la longue à Mozart. Il avait vingt ans et il était habitué depuis sa tendre jeunesse à des déplacements importants, au contact avec les grands courants européens de la musique instrumentale et de l'opéra. Il donna sa démission comme membre de la chapelle et se mit de nouveau en route, accompagné cette fois de sa mère. En octobre 1777 commença un séjour prolongé à Mannheim, devenu une station importante dans la vie de Mozart. En même temps, la première grande émotion sentimentale traversa son cOeur, l'amour qu'il éprouva pour Aloysia Weber, cousine du compositeur du Freischütz. Mais les parents et les circonstances arrivèrent à faire renoncer Mozart à ce qu'il pensait être à ce moment le bonheur suprême.   

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« Entre temps, dès 1772, un nouveau prince-archevêque avait pris sa résidence à Salzbourg, le comte Colloredo, quiinaugura un régime beaucoup plus sévère que son prédécesseur.

Colloredo préférait très ouvertement la musiqueitalienne et demanda à Mozart de composer sa musique liturgique et ses divertissements profanes dans ce style.

LaCour de Munich, se souvenant de l'enfant prodige, commanda auprès de lui l'opéra-bouffe La finta giardiniera (1775).A Salzbourg, un nouvel opéra italien, le charmant Il ré pastore, des messes, cinq concertos pour violon et orchestre,quatre concertos pour piano et orchestre, et un grand nombre de divertissements démontrent le glorieuxépanouissement du génie mozartien. Mais la vie sédentaire n'était pas encore ce qu'il fallait à la longue à Mozart.

Il avait vingt ans et il était habituédepuis sa tendre jeunesse à des déplacements importants, au contact avec les grands courants européens de lamusique instrumentale et de l'opéra.

Il donna sa démission comme membre de la chapelle et se mit de nouveau enroute, accompagné cette fois de sa mère.

En octobre 1777 commença un séjour prolongé à Mannheim, devenu unestation importante dans la vie de Mozart.

En même temps, la première grande émotion sentimentale traversa soncOeur, l'amour qu'il éprouva pour Aloysia Weber, cousine du compositeur du Freischütz.

Mais les parents et lescirconstances arrivèrent à faire renoncer Mozart à ce qu'il pensait être à ce moment le bonheur suprême. Son père lui avait écrit : "Rends-toi à Paris et cela sans tarder ! Aut Caesar aut nihil !" Mais Paris, cette fois, futune déception ; ce n'était plus l'enfant prodige, mais la redoutable jeune concurrence que voyaient en Mozart lesmusiciens de Paris, préoccupé, d'ailleurs, à ce moment, au plus haut degré par la bataille des partisans de Gluck etde Piccini.

Ce n'est qu'à grand-peine que Mozart obtint de composer la musique du ballet Les petits riens.

Mais laSymphonie en ré, plusieurs grandes sonates pour piano, le charmant Concerto pour flûte et harpe, les deux sonatespour violon témoignaient de l'heureuse synthèse que Mozart réalisa entre le goût français, le style de Mannheim etsa propre inspiration.

Le grand chagrin de ce second séjour de Paris fut le décès de sa mère, dû à une fièvretyphoïde. Au commencement de 1779, Mozart était de retour à Salzbourg, où il resta au service de l'archevêque jusqu'auprintemps 1781, étant devenu organiste de la cathédrale et de la cour.

Des messes, des symphonies, plusieurssérénades et des Oeuvres pour musique de chambre, enfin l'important opéra "seria" Idoménée (1781), accueilli àMunich avec enthousiasme, démontrent toute l'envergure de la puissance créatrice et du métier parfait de Mozart. Cela, hélas, ne l'empêcha pas d'être traité par l'archevêque comme un domestique, ce qui provoqua des proposinsultants à l'adresse de Mozart et le fameux coup de pied que lui appliqua le grand chambellan, à l'issue du dernierentretien.

Exaspéré, fier, avide de la liberté de l'artiste créant de son propre gré, Mozart se fixe à Vienne, épouse enaoût 1782, contre le conseil de son père, Constance Weber, la sOeur d'Aloysia, et commence plein d'entrain, pleind'espoir, la dernière dizaine d'années que le sort lui avait réservées et il n'avait que vingt-six ans ! La grande métropole, depuis des siècles centre de culture musicale brillante et d'un niveau élevé, reçut le génialmaître de Salzbourg d'abord d'une manière tout à fait encourageante.

Mozart, confiant, écrit à son père : "Maspécialité (le jeu du piano) est trop en faveur ici pour que je ne puisse pas me "soutenir" ; c'est vraiment bien ici lepays du piano !...je me ferai de l'honneur et de l'argent", et en février 1782 à sa sOeur : "Dès six heures du matin,en tous temps, on me frise, et à sept heures je suis complètement habillé.

Alors je compose jusqu'à neuf heures.

Deneuf heures à une heure, j'ai mes leçons...

Je ne puis pas travailler avant cinq ou six heures du soir...

je composejusqu'à neuf heures...

j'ai l'habitude de composer encore un peu avant d'aller dormir...

et alors je m'attarde souventà écrire jusqu'à une heure du matin...

et puis...

je me relève à six heures." En juillet 1782, la création del'Enlèvement au sérail, le premier des chefs-d'Oeuvre immortels de Mozart, puis au courant des années suivantes,jusqu'en 1786, les six quatuors à cordes dédiés à Joseph Haydn (auquel il se lia d'une amitié aussi sincère quetouchante et d'ailleurs tout à fait mutuelle), la grande Messe en do mineur, malheureusement inachevée, lessérénades pour instruments à vent, les nouvelles sonates pour violon, la Fantaisie en do mineur pour piano etsurtout les quatorze grands concertos pour piano sont les admirables fruits de cette étonnante capacité deproduire, jour par jour, à des heures plus ou moins fixes, comme il l'avait raconté à sa sOeur.

Ajoutons, entre autres,encore l'émouvante musique funèbre franc-maçonnique et le génial lied La Violette, d'après la poésie de Goethe,véritable anticipation du lied schubertien. Après un petit opéra allemand en un acte, Mozart put donner au monde le 1er mai 1786, l'opéra "welsche" qu'il avaitrêvé, en collaboration avec l'abbé da Ponte, les Noces de Figaro (texte italien).

Le fond révolutionnaire de lacomédie de Beaumarchais ne survit que timidement dans le livret, mais reste virulent dans la musique qui montre l'artinsurpassable de Mozart de dessiner et de développer des caractères, des individus vivants et non pas des types etdes schèmes.

Malgré cinq années de succès, et un grand nombre de concerts très appréciés, Mozart resta pauvre ;l'empereur, s'intéressant pourtant à Mozart, ne put se décider à lui attribuer une situation à sa cour.

C'est toutjuste si Mozart, en 1787, obtient le titre de "compositeur de la Chambre".

Le surmenage et l'épuisement des forcess'annonçant d'une façon menaçante une première fois en 1783, aggravèrent encore la situation économique deMozart et de sa famille grandissante (six enfants jusqu'en 1783, santé chancelante de sa femme). Si Vienne ne lui accorda point le succès auquel il pouvait s'attendre légitimement, Prague, la capitale du royaume dela Bohême et de la nation tchèque, s'enthousiasma pour l'art de Mozart.

L'Enlèvement au sérail, mais avant tout lesNoces de Figaro y trouvèrent l'accueil le plus favorable.

C'est pour Prague que Mozart composa l'inimitable Don Juan,l'opéra "semi-seria", le "dramma giocoso" qui est dans son Oeuvre, la synthèse des synthèses, enivrant par sa vervejoyeuse et bouffonne, émouvant par sa grandeur tragique (29 octobre 1787).

La même année, Léopold Mozart. »

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