Devoir de Philosophie

(1838), ont disparu, le second éliminé par acuité.

Publié le 29/04/2014

Extrait du document

(1838), ont disparu, le second éliminé par acuité. ? SURAIGU, UË a dj. formé avec sur- (1705), s'emploie aussi en médecine (1855) et au figuré, pour « très intense ». ? v oir AIGUILLE, AIGUISER, BESAIGUË, ÉGLANT IER. AIGUE n. f ., forme ancienne en français (XIIe -XVe s.) et méridionale (Provence, etc.), est issue, comme e au*, d u latin aqua « e au ». ? C 'est une des formes anciennes du mot e au. ? Elle survit dans AIGUE-MARINE n. f . (1578), d'un mot provençal non attesté (°aigua marina « e au de mer ») qui désigne une émeraude (Cf. l'eau d 'un diamant). ? AIGUADE n. f . (mil. XVIe s.), du dérivé provençal aiguada, signifie « approvisionnement d'eau ». AIGUIÈRE n. f . e st emprunté (1352) au provençal aiguiera « vase à eau », qui vient d'un dérivé latin populaire de aqua, °aquaria. Le mot désigne en français un vase ornemental avec anse et bec. ? AIGUILLE n. f . e st la réfection (XVe s.) de aguille (1177), agul e n judéo-français, issus du latin tardif acucula « aiguille de pin », littéralement « petite (chose) pointue », du latin classique acus « pointu ». La forme aiguille, q ui correspond à aigu* (de agu), élimine la forme en a- au XVIe siècle ; elle se prononçait aigulle, puis (XVIIIe -XIXe s.) aiguilhe avec l mouillé (comme l'italien g l-) ; sa prononciation moderne le détache d'aigu. + ? Le mot désigne l'instrument rectiligne et pointu qui sert aux travaux de couture, sens qui donne lieu à des expressions comme d e fil en aiguille (v. 1250), « en suivant le fil d'un propos », la pointe d'une aiguille (1561), « une subtilité », d'où d isputer sur la pointe d'une aiguille (1718) et, par allusion à la Bible, passer par le trou (le pertuis, 1560) d 'une aiguille, précédée par e ntrer en l'oil [oeil] d 'aguile « faire une chose impossible » (1080). ? Des spécialisations et extensions interviennent ensuite : aiguille à tricoter (1680), aiguille pour « pointe servant à maintenir les cheveux » (1636), aiguille « instrument de chirurgie » (1690). ? Par métonymie, l'aiguille s'est dit pour « métier de couturière » (déb. XIXe s., Béranger), sans doute d'après travaux d'aiguille. En outre, des sens techniques spécialisés ne conservent que l'idée de tige métallique pointue, dans aiguille de boussole e t aiguille aimantée (d'abord « boussole », déb. XIIIe s.), au sens de « style (d'un cadran solaire) » (aguille, 1549), puis aiguille d'horloge, de montre, de pendule (aiguille, 1660), aujourd'hui dans g rande, petite aiguille, aiguille des heures, des minutes, e t surtout les aiguilles. ? Le mot désigne en outre la pièce au milieu du fléau d'une balance (1636), plus tard la tige traversant la cartouche et enflammant l'amorce (d'un fusil) [1860], surtout dans fusil à aiguille, puis la pointe amovible en acier qui servait à transmettre les vibrations des sillons des disques : aiguille de gramophone (1866), d e phono... ? Dans d'autres acceptions, c'est la fonction qui est retenue : « navette plate servant à faire les filets de pêche » (1751). ? Une série de sens techniques anciens concernent des poutres, des perches (aguille, 1287, « poutre d'un pressoir »), notamment en marine (1690). Par figure, le mot désigne la pointe d'un clocher (fin XIIe s.) et beaucoup plus tard, semble-t-il, une pointe rocheuse, un sommet de montagne aigu (1779, Saussure), un cristal allongé et divers objets longilignes, ainsi que des animaux de forme fine et allongée. ? Le sens technique de chemin de fer « rail mobile » (1819) a servi à former les dérivés aiguilleur e t aiguillage (ci-dessous). ? À propos des plantes, le sens latin (aiguille de pin) n 'apparaît dans les dictionnaires qu'avec Littré (1863). ? Le mot servait à désigner depuis le XVIIe s. des plantes, dans des locutions métaphoriques : aiguille de berger (1611 ; après e squilles de berger, 1544), aiguille de pasteur (id.), e tc. ? ? Enfin l'apposition, dans talon aiguille, e st récente. ? Le diminutif AIGUILLET T E n. f . concerne d'abord (1180) l'aiguille aimantée, puis en général une petite aiguille (XIIIe s.), sens disparus. ? Le mot a pris deux valeurs spéciales, « cordon ferré » (1339), spécialement utilisé pour attacher la jupe et le pantalon. De là les locutions n ouer l'aiguillette à (un homme) « le rendre impuissant (par maléfice) » et courre, puis courir (1546) l'aiguillette « courir après les filles » (XVe s., courre l'aiguillette ), où il s'agit du vêtement féminin (Cf. courir la jupe, le jupon ). D'autres valeurs, liées à celles d'aiguille, ont disparu. Un seul sens figuré est demeuré courant, celui de « morceau de viande coupé en long » (XVIe s., d'une volaille), repris au XXe s. pour une partie du romsteck. ? Les dérivés AIGUILLET IER n. m. (aguilletier, 1390), « ouvrier qui fait les aiguilles » et « étui à aiguilles », AIGUILLET ERIE n. f . (esguilleterie, 1412) « fabrique d'aiguilles » et AIGUILLET ER v. t r. « attacher les aiguillettes de (un vêtement) » (1549) ont disparu. ? Le préfixé P ORT E-AIGUILLE n. m., terme de technique traditionnelle (tabletier) et de chirurgie (1741), désigne une pince permettant de tenir les aiguilles, et porte-aiguilles (1827), un étui, un cahier de feuillets en tissu pour ranger les aiguilles à coudre. On l'appelle parfois aiguillier (cidessous). ? ? Le verbe dérivé de aiguille, AIGUILLER v. t r. (XIIIe s., aguiller), signifie d'abord « piquer avec une aiguille », avec des sens techniques (chirurgie, textile). ? Un sens spécialisé, « diriger sur une voie ferrée en faisant fonctionner l'"aiguille" mobile » (1877 ; semble postérieur à aiguilleur), a donné lieu à des emplois figurés : « diriger (qqn) sur une voie, orienter » (1922) et « orienter (la conversation) ». De ce sens procèdent AIGUILLAGE n. m. « action d'aiguiller (un train) » (1872) et, par métonymie ou dérivation de aiguille avec le suffixe collectif -age (1928), « dispositif permettant les changements de voie », et AIGUILLEUR n. m., antérieur à aiguillage e t à aiguiller dans ce sens (1845). Ces mots techniques concernent d'abord des opérations nouvelles et mécaniques, puis des systèmes de plus en plus complexes, commandés à distance ; poste d'aiguillage e t d'autres syntagmes ont ainsi changé de référent concret. Aiguillage e st plus rare que aiguiller d ans l'emploi figuré. ? ? D'autres dérivés d'aiguille sont archaïques ou régionaux. AIGUILLÉE n. f ., « longueur de fil (de soie) pour les travaux à l'aiguille » (1229-1237, agulliée ), signifie aussi « gaule armée d'une pointe » (1390). ? AIGUILLIER n. m. (v. 1200), « étui à aiguilles », est rare. Il désigne parfois le porte-aiguilles (cidessus). ? AIGUILLAT n. m., réfection (1587) de aguillat (1554), correspond au provençal agulhat (1445, à Nice) et désigne un petit squale allongé et mince, appelé aussi chien de mer ; le mot est issu du dérivé latin aculeatus, d e aculeus, lui-même de acus. ? ? AIGUILLON n. m. (XIIIe s.), réfection de aguillon (mil. XIe s. et jusqu'au XVIe s.), est issu du latin médiéval aculeo (accusatif aculeonem), du latin classique rare aculeus « épine », dérivé de acus comme acutus (-> aigu) e t acucula (voir ci-dessus). Le mot apparaît dans le contexte de l'élevage, désignant un bâton ferré pour stimuler les boeufs (Cf. ci-dessus aiguillée ) ; d 'où (XIIe s.) le sens métaphorique de « stimulation », par exemple dans l'aiguillon de la chair (XIIIe s. ; puis 1546). ? Une autre spécialisation (1567) concerne le dard des insectes hyménoptères ; d'autres sens (« piquant de hérisson », 1538, etc.) ont disparu. ? AIGUILLONNER v. t r. (1551), « toucher (les boeufs) avec l'aiguillon » (d'abord aguillonner, XIVe s.), a aussi et d'abord le sens métaphorique de « stimuler » (aguillonner, 1160), demeuré usuel. ? AIGUILLONNÉ, ÉE a dj. « muni d'aiguillon » (1530) et AIGUILLONNEMENT n. m. (aguillonement, v. 1270 ; ai-, 1636) sont rares, tout comme AIGUILLONNEUR n. m. (aguillonneour, v. 1330 ; forme moderne, 1636). ? ? Du latin aculeus viennent par emprunt plusieurs mots de sciences naturelles, ACULÉES n. f . pl. « hyménoptères à aiguillons » (1845), désignation abandonnée, ACULÉAT ES n. m. pl. (1928), ACULÉIFORME a dj. (1838). AIGUISER v. t r., comme aigu, aiguille e t aiguillon, apparaît d'abord (1080) sous une forme en a-, aguisier, avec de nombreuses variantes. La forme moderne en ai-, q ui apparaît aux XIVe -XVe s. pour certains dérivés, ne semble normale qu'au XVIe s. (attestée 1611). Le mot est issu d'un latin populaire °acutiare, altération du bas latin acutare, d érivé de acutus (-> aigu). L ? Le verbe signifie « rendre tranchant » et, au figuré (déb. XIIIe s.), « rendre plus aigu (un sens, un sentiment) ». Par extension, on emploie aiguiser au Québec, pour « tailler en pointe » (aiguiser un crayon ; voir les dérivés ci-dessous). ? Aiguiser l'appétit (XVe s.) est resté courant, comme aiguiser l'esprit (1610), une épigramme (Boileau) et aiguiser la vue (aiguisier, XIVe s.). Aiguiser la raison (av. 1215) est sorti d'usage. ? En revanche, les métaphores sur le sens concret, aiguiser ses couteaux « se préparer à la lutte » (1690) ou aiguiser ses dents « se préparer à bien manger » (1690), sont sorties d'usage. ? AIGUISÉ, ÉE a dj. (aguisé, XIVe s.) s'emploie au propre et au figuré. AIGUISEMENT n. m. (XVIe s., Montaigne), réfection de aguisement (1172, au figuré), s'est dit pour « excitation », puis au sens concret (1380) pour « action de rendre pointu » et « de rendre tranchant » (1530). ? ? AIGUISAGE n. m. (1832) est reformé longtemps après la forme altérée e vuisaige (1467).

« + AIG UIL LE n.

f . e st l a r é fe cti o n ( XV e s .) d e ag uille ( 1 177), ag ul e n j u d éo -fra n çais , i s su s d u l a ti n ta rd if acu cu la « a ig uille d e p in » , l itté ra le m en t « p eti te ( c ho se ) p oin tu e » , d u l a ti n c la ssiq ue acu s « p oin tu » .

L a f o rm e aig uille , q ui c o rre sp on d à aig u* ( d e ag u ), é lim in e l a f o rm e e n a- a u XV I e siè cle ; e lle s e p ro n on çait aig ulle , p uis ( XV III e - XIX e s .) aig uilh e a v ec l m ouillé ( c o m me l 'i ta lie n gl- ) ; sa p ro n on cia ti o n m od ern e l e d éta che d ' aig u. ❏ L e m ot d ésig ne l 'i n str u m en t r e cti lig ne e t p oin tu q ui s e rt a u x tr a v au x d e c o utu re , s e n s q ui d on ne lie u à d es e xpre ssio n s c o m me de f il e n a ig uille ( v .

1 250), « e n s u iv an t l e f il d 'u n p ro pos » , la poin te d 'u n e a ig uille ( 1 561), « u n e s u bti lité » , d 'o ù dis p ute r s u r l a p oin te d 'u n e a ig uille ( 1 718) e t, par a llu sio n à l a B ib le , passe r p ar l e tr o u ( le p ertu is , 1 560) d 'u n e a ig uille , p ré céd ée p ar en tr e r e n l'o il [ œ il] d'a g uile « f a ir e u n e c ho se i m possib le » ( 1 080).

◆ D es s p écia lis a ti o n s e t e xte n sio n s in te rv ie n nen t e n su ite : aig uille à tr ic o te r ( 1 680), aig uille p our « p oin te s e rv an t à m ain te n ir l e s che veux » ( 1 636), aig uille « i n str u m en t d e c hir u rg ie » ( 1 690).

◆ P ar m éto n ym ie , l'a ig uille s 'e st d it pour « m éti e r d e c o utu riè re » ( d éb .

XIX e s ., B éra n ger), s a n s d oute d 'a p rè s tr a v au x d 'a ig uille . ■ E n o utr e , d es s e n s te chn iq ues s p écia lis é s n e c o n se rv en t q ue l 'i d ée d e ti g e m éta lliq ue p oin tu e, dan s aig uille d e b ousso le e t aig uille a im an té e ( d 'a b ord « b ousso le » , d éb .

XIII e s .) , a u s e n s d e « s ty le ( d 'u n c ad ra n s o la ir e ) » ( ag uille , 1 549), p uis aig uille d 'h o rlo g e, d e m on tr e , d e p en dule ( aig uille , 1 660), a u jo urd 'h u i d an s gra n de, p eti te a ig uille , a ig uille d es h e ure s, d es m in ute s, e t su rto ut le s a ig uille s. ◆ L e m ot d ésig ne e n o utr e l a p iè ce a u m ilie u d u f lé au d 'u n e b ala n ce (1 636), p lu s ta rd l a ti g e tr a v ers a n t l a c arto uche e t e n fla m man t l 'a m orc e ( d 'u n f u sil) [ 1 860], su rto ut d an s fu sil à a ig uille , p uis l a p oin te a m ovib le e n a cie r q ui s e rv ait à tr a n sm ettr e l e s vib ra ti o n s d es s illo n s d es d is q ues : aig uille d e g ra m opho n e ( 1 866), de p ho n o... ◆ D an s d 'a u tr e s acce pti o n s, c 'e st l a f o n cti o n q ui e st r e te n ue : « n av ette p la te s e rv an t à f a ir e l e s f ile ts d e p êche » (1 751). U ne s é rie d e s e n s te chn iq ues a n cie n s c o n ce rn en t d es p outr e s, d es p erc he s ( ag uille , 1 287, « p outr e d'u n p re sso ir » ), n ota m men t e n m arin e ( 1 690). ■ P ar f ig ure , l e m ot d ésig ne l a p oin te d 'u n c lo che r ( fin XII e s .) e t b eau co up p lu s ta rd , s e m ble -t- il, un e p oin te r o che use , u n s o m met d e m on ta g ne a ig u ( 1 779, S au ssu re ), u n c ris ta l a llo n gé e t d iv ers obje ts l o n gilig nes, a in si q ue d es a n im au x d e f o rm e f in e e t a llo n gée . ■ L e s e n s te chn iq ue d e c he m in d e f e r « r a il m obile » ( 1 819) a s e rv i à f o rm er l e s d ériv és aig uille ur e t aig uilla g e ( c i- d esso us). ■ À p ro pos d es p la n te s, l e s e n s l a ti n (a ig uille d e p in ) n 'a p para ît d an s l e s d ic ti o n nair e s q u'a v ec Littr é ( 1 863).

◆ L e m ot s e rv ait à d ésig ner d epuis l e XV II e s .

d es p la n te s, d an s d es l o cu ti o n s méta p ho riq ues : aig uille d e b erg er ( 1 611 ; a p rè s esq uille s d e b erg er, 1 544), aig uille d e p aste ur (id .) , e tc . ■ E nfin l 'a p positi o n , d an s ta lo n a ig uille , e st r é ce n te . ❏ L e d im in uti f AIG UIL LE T TE n.

f . c o n ce rn e d 'a b ord ( 1 180) l 'a ig uille a im an té e , p uis e n g én éra l u n e peti te a ig uille ( XIII e s .) , s e n s d is p aru s.

◆ L e m ot a p ris d eux v ale urs s p écia le s, « c o rd on f e rré ». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles