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32 En prenant l'I-95 pour se rendre à Mamaroneck, l'inspecteur Andy Perrini, de la brigade des stupéfiants, se emandait pourquoi Octavio Guerra tenait tant à localiser l'archéologue qui s'était mise à écrire des romans à 'eau de rose.

Publié le 06/01/2014

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32 En prenant l'I-95 pour se rendre à Mamaroneck, l'inspecteur Andy Perrini, de la brigade des stupéfiants, se emandait pourquoi Octavio Guerra tenait tant à localiser l'archéologue qui s'était mise à écrire des romans à 'eau de rose. Manifestement il y avait une bonne raison - le Mexicain avait toujours une bonne raison -, mais, yant lui-même plusieurs fers au feu en ce moment, Perrini avait décidé de ne pas essayer de savoir ce que cherchait cette fois l'homme qui le payait. Perrini avait déjà trouvé l'adresse de Tess Chaykin, elle se trouvait dans le dossier qu'il avait préparé pour Guerra quelques semaines plus tôt. La maison appartenait à la mère de la fille, Eileen, qui, quoique veuve, n'y vivait apparemment plus. On n'avait pas demandé à Perrini de découvrir où elle était, et s'il y avait une règle qu'il respectait quand il bossait pour quelqu'un d'autre, c'était de s'en tenir toujours au strict minimum. A moins qu'un effort supplémentaire ne lui permette de ramasser un peu plus de thune, évidemment. Le mec de Chaykin, un agent du FBI affecté au groupe de travail antiterroriste, sujet principal de son rapport, s'était installé chez la fille deux ans plus tôt et le couple jouait maintenant à papa-maman avec Kim, la fille adolescente de Chaykin. Perrini avait des haut-le-coeur rien qu'à l'idée de vivre avec le gosse de quelqu'un d'autre, mais le pire, c'était de combiner les responsabilités familiales et le plaisir. Il compartimentait toujours strictement les deux choses. Rachel et les garçons à Greenpoint, Louise dans l'appartement de la Deuxième Avenue dont il payait le loyer avec ce que par euphémisme il appelait ses revenus non imposables. Perrini pénétra dans Mamaroneck juste après deux heures de l'après-midi et brancha la voix féminine soporifique de son SatNav pour la partie finale du trajet. Il avait lu des infos sur Mamaroneck avant de se mettre en route. Les structures administratives de cette localité semblaient inutilement complexes, avec un village et une ville portant le même nom, mais une partie seulement du Village de Mamaroneck se trouvait dans la Ville de Mamaroneck, alors que tout le Village de Larchmont était considéré comme faisant partie de la Ville de Mamaroneck. Le site Web de la ville offrait même une page pour vous aider à déterminer si vous y viviez ou pas. L'un des principaux - et tout aussi rares - titres de gloire du patelin était que la chanson « Santa Claus is Coming to Town » y avait été écrite et interprétée pour la première fois. Tout cela rappelait à Perrini, s'il en était besoin, pourquoi il ne se risquait jamais au nord de Mount Vernon. Dès qu'il arriva à destination, il effaça les données de son SatNav. Il remonta la rue bordée d'arbres en respectant la vitesse limite, examina au passage la maison cible et celles qui la jouxtaient. Au fil des ans, il avait appris à recueillir un grand nombre d'informations en un simple coup d'oeil. Lorsqu'il quitta la rue et entama le tour du pâté de maisons, il savait déjà qu'il n'y avait pas de voiture garée devant le domicile de Tess Chaykin, que la boîte aux lettres n'avait pas été vidée depuis deux jours et qu'on avait laissé les rideaux à moitié ouverts, stratagème ridicule que les gens utilisent pour faire croire qu'ils sont chez eux alors qu'ils sont en voyage. L'élément de la maison auquel il s'intéressait le plus était facilement accessible d'un côté mais masqué de l'autre par un gros rhododendron. Un cas d'école, quoique Perrini fût préparé naturellement à toute autre éventualité. Les voisins de gauche avaient deux gosses encore trop jeunes pour la colonie de vacances - déduction tirée des deux vélos de garçon de tailles différentes négligemment laissés sur le gazon - mais étaient apparemment sortis. Les voisins de droite devaient être des retraités, à en croire le jardin impeccablement entretenu et la série de cannes appuyées au mur de la véranda. La Lexus étincelante garée dans l'allée indiquait qu'un des deux au moins était à la maison. Ce qui convenait tout à fait à Perrini. De retour dans la rue, il s'arrêta une centaine de mètres avant la maison de Tess Chaykin et se gara derrière une Prius bleue. Puis il appela de nouveau le numéro de Chaykin, qu'il avait enregistré sur le portable à carte prépayée acheté en liquide quelques heures plus tôt. Il le laissa sonner aussi longtemps que le réseau le permettait puis le rempocha. Personne à la maison. Il prit dans le bric-à-brac encombrant la banquette arrière une tablette à pince et un tournevis cruciforme, dénoua le lacet d'une de ses chaussures en cuir et sortit de sa voiture. Il descendit la rue d'un pas désinvolte, redressa sa cravate, passa une main dans l'épaisse chevelure d'un noir de jais qui faisait partie de son charme. Un charme qui l'avait bien aidé dans son boulot pour interroger les femmes et dans sa vie privée pour séduire la toujours ravissante Louise, à peine âgée de vingt ans quand ils avaient commencé à coucher ensemble. Lorsqu'il fut presque devant la maison de Chaykin, il baissa les yeux, « remarqua » son lacet défait et s'agenouilla près du rhododendron pour le renouer. Il posa la tablette par terre, prit le tournevis et s'attaqua aux vis du numéro fixé sur le poteau d'entrée le plus proche. Quand il l'eut suffisamment écarté du bois, il glissa la tête du tournevis derrière, fit sauter le numéro en faux fer et le mit prestement dans sa poche. Puis il récupéra la tablette et se remit à marcher. Il passa devant l'allée du couple en retraite, devant leur Lexus immaculée, et pressa la sonnette, tenant sa tablette avec l'allure officielle qui remplit d'appréhension la plupart des citoyens ordinaires. Une femme d'une soixantaine d'années ouvrit la porte, vêtue d'un tailleur-pantalon bien coupé et portant un collier de vraies perles. Perrini sentit une onde de satisfaction parcourir sa poitrine. Ce serait presque trop facile. -- Bonjour, madame, la salua-t-il du ton qu'il réservait d'ordinaire à la mère de Rachel et à l'épouse du capitaine de son district. Je suis du Service de prévention des incendies, de Weaver Street. Nous vérifions que tout le monde a bien le numéro de sa maison clairement visible de la rue, comme le stipule le règlement municipal. La femme regarda immédiatement par-dessus l'épaule de Perrini le disque de porcelaine peinte collé à l'un des piquets de sa clôture. Il était bien là et elle ramena sur Perrini un regard interrogateur. Il lui sourit. -- Vous êtes parfaitement en règle, madame. Un très joli numéro, en plus, si je peux me permettre. Il fait très bien devant votre mimosa. Ce fut au tour de la retraitée de sourire. Perrini baissa les yeux vers sa tablette, dont la pince maintenait de façon incongrue le tableau de service de la semaine pour la brigade des stups du 9e District. -- Non, madame, en fait, c'est au sujet du numéro de votre voisine... Il tapota la tablette de son stylo. -- ... Tess Chaykin ? Il pointa le doigt vers le poteau d'entrée dont il venait d'enlever la plaque de faux fer et eut une grimace d'excuse. -- Pas de numéro visible. La femme tira nerveusement sur ses perles. A l'évidence, l'idée que quelqu'un de sa rue puisse enfreindre le règlement municipal la perturbait. Perrini dut retenir un sourire suffisant. -- Nous avons déjà écrit à Mme Chaykin à ce sujet, mais nous n'avons à ce jour pas reçu de réponse. Nous ne dressons contravention que lorsque nous y sommes absolument obligés, vous savez. Peut-être que Mme Chaykin est en vacances et qu'il n'y a personne pour s'occuper du courrier ? La femme hocha la tête. -- Elle est partie. Mais son ami est là, dit-elle, avec une petite moue désapprobatrice pour accompagner le mot « ami ». Quoique je ne l'aie pas vu depuis samedi matin. Il n'ouvre peut-être pas le courrier de Mme Chaykin. Pas de surprise de ce côté-là, Guerra avait informé Perrini que Sean Reilly était à San Diego. -- Il y a moyen de la joindre ? demanda Perrini sans mettre dans sa question la moindre nuance agressive. Je peux retarder la contravention, mais pas indéfiniment. -- Je ne sais pas trop. Elle est en Arizona avec sa fille. Chez sa tante. Ça ne peut pas attendre son retour ? Je pense qu'elle rentrera d'ici deux semaines. Ayant obtenu l'info qu'il cherchait, Perrini décida de filer et de laisser le règlement de la Ville de Mamaroneck là où il était. Il griffonna n'importe quoi sur la première feuille de sa tablette. -- Je crois que ça peut attendre. Je repasserai dans deux semaines. Merci beaucoup, madame. La femme lui sourit et referma la porte. Perrini retourna à sa voiture et appela la ligne sécurisée de Guerra avec son propre portable. Il savait que le Mexicain répondait uniquement si son pare-feu identifiait le correspondant et autorisait l'appel. Guerra décrocha immédiatement. -- Tu l'as trouvée ? La brusquerie militaire de Guerra agaçait toujours Perrini, bien qu'il sût que l'homme avait été colonel dans l'armée mexicaine avant d'être contraint à prendre sa retraite dans des circonstances passablement troubles. -- Elle n'est pas là. Elle est en Arizona, chez sa tante. Au bout d'une seconde, Guerra reprit : -- J'ai besoin d'une confirmation. Rappelle quand tu l'auras. La communication fut coupée. Perrini ne pouvait s'empêcher d'admirer l'efficacité brutale de Guerra, à défaut d'autre chose. Il démarra et prit la direction de New York. En rejoignant l'autoroute, il téléphona à Lina Ruiu, une secrétaire du 9e District envers qui il montrait à sa manière une même efficacité brutale. Elle faisait tout ce qu'il lui demandait pour qu'il n'informe pas son boss qu'elle était accro à la coke, addiction qu'il avait suscitée et qu'il entretenait à présent. Il savait qu'elle ne le doublerait pas. Le dernier type qui s'y était risqué, on l'avait remonté de l'East River avec une moitié du visage en moins. Et ce trou du cul avait été flic. 33 Vers midi, nous tournions à plein régime. Nous étions toujours tous les trois au poste de police de La Mesa et nous finissions d'interroger les spirants du club. Villaverde avait mis autant d'hommes sur Pennebaker qu'il pouvait en obtenir du bureau. unro avait fait la même chose avec son équipe de L.A. L'ATF était aussi sur le coup et c'est sur elle que 'aurais parié, mais la percée que j'attendais se faisait désirer. Les aspirants n'avaient pas grand-chose à dire. Dans des circonstances ordinaires, cela ne m'aurait pas urpris. Les clubs de motards plaçaient l'engagement et la loyauté au-dessus de tout. Dans les bandes riminelles, c'était comme un serment scellé par le sang. Les membres à part entière ne discutaient jamais des ffaires du club avec quelqu'un d'extérieur. Normalement, j'aurais attribué le peu de loquacité des aspirants à eur volonté de montrer qu'ils étaient dignes de devenir membres du club mais, en l'occurrence, il n'y avait plus e club. Plus personne. Tous ceux de la section mère avaient été supprimés. Je ne voyais pas pourquoi les spirants auraient encore voulu protéger leurs parrains puisqu'ils étaient tous morts. Ce qui m'incitait à penser u'ils nous disaient la vérité. Walker et sa bande savaient garder un secret. Aucun des rapports sur des personnes récemment disparues dans la région ne cadrait avec le profil des ictimes d'enlèvements antérieurs : hommes de science, chimistes, pharmacologues. Nous élargissions les echerches à San Francisco et au-delà, dans tout l'Etat, mais jusque-là sans résultat. Nous finîmes par dénicher un indice, cependant. Rien d'important, mais c'était mieux que rien. Il provenait de la voiture-radio avec laquelle le shérif adjoint s'était rendu à la Grotte pour arrêter la ouche/Scrape. De plus en plus de ces véhicules étaient équipés de caméras vidéo intégrées. C'était logique à de ombreux égards. Souvent les chauffeurs en état d'ivresse reconnaissaient les faits quand on leur annonçait u'ils étaient filmés, ce qui réduisait la paperasse et les heures de tribunal. Les comptables municipaux les doraient - les caméras, pas les alcoolos - puisqu'elles permettaient d'économiser des dizaines de millions de ollars d'actions en justice en réfutant des demandes d'indemnités abusives grâce aux enregistrements vidéo. 'était aussi un atout précieux pour étayer de fortes présomptions et permettre la fouille ou la saisie de éhicules de dealers. Enfin, les flics appréciaient que les durs hésitent à leur balancer des coups de poing ou ême à se montrer simplement agressifs s'ils se savaient filmés. Malheureusement, les caméras n'avaient pas dissuadé les types qui voulaient Scrape. Elles nous offrirent cependant un aperçu de ce qui s'était passé, bien qu'ils aient pensé à retirer le disque réinscriptible de la console installée dans la voiture. Ce qu'ils ignoraient, c'était que le système vidéo du véhicule de Fugate comportait un disque dur intégré qui non seulement sauvegardait tout ce qu'il y avait sur le disque mais y ajoutait dix minutes d'enregistrement avant et après l'événement. Tout cela nous attendait, téléchargé, prêt pour un visionnage en couleurs haute résolution. Nous commençâmes par l'enregistrement de la caméra de devant. Bref mais intense. La voiture de l'adjoint e dirige vers la grille de l'entrepôt. Personne aux alentours. Puis un gros SUV noir, un Chevrolet Tahoe, tourne ers l'enceinte et fonce sur la voiture. On ne fait que l'entrevoir tandis que l'adjoint jure et donne un coup de volant pour l'éviter. L'angle de la caméra change, l'image saute et tournoie lorsque le SUV percute la voitureradio et l'expédie dans le fossé. Fugate jure de nouveau mais, à partir de là, l'enregistrement de la caméra avant est inutile. Il ne se passe plus rien devant la voiture immobilisée. C'est alors que la caméra de la banquette arrière entre en jeu. L'enregistrement est cette fois beaucoup plus perturbant. Au début, on voit Scrape glisser d'un côté à l'autre de la banquette, une main pressée contre l'épaule. Il murmure « Du calme » et grimace de douleur en se redressant. Il n'a pas l'air bien. La voiture démarre et il est ballotté sur la banquette. Puis son visage se crispe d'angoisse, le coup de bélier du SUV le projette en l'air comme une marionnette, il tombe en avant et heurte violemment la paroi de verre séparant l'avant de l'arrière tandis que la voiture se retrouve bloquée dans le fossé. Et c'est là que ça devient vraiment moche. Tandis que Scrape regarde devant lui avec une expression terrifiée, un coup de feu claque dans nos oreilles, du sang éclabousse le panneau de verre quand, hors du champ de la caméra, Fugate reçoit une balle, aussitôt suivie d'une deuxième, tirées à bout portant. Scrape crie et se recroqueville sur la banquette aussi loin de la portière que possible au moment où une silhouette - floue pour l'instant - tend le bras pour le saisir. Nous entendons les bottes de Scrape frapper la séparation de verre, nous voyons les mains gantées de la forme sombre se refermer sur le motard hurlant, le tirer hors de la voiture par les jambes. Puis nous n'avons plus que l'image de la banquette vide tandis qu'on entend en bruit de fond, faible mais audible, des portières qui claquent et le Tahoe qui démarre. Après un moment de silence atterré, je suggérai : -- On repasse le moment où le tueur empoigne Scrape. Nous regardâmes de nouveau la sinistre séquence en cherchant un indice qui pourrait nous aider. J'espérais avoir quelque chose sur le type qui se penche pour saisir Scrape : une brève vision de son visage, ou simplement son reflet dans le verre, mais sa tête était en grande partie cachée par l'épais cadre métallique

« — Bonjour, madame, lasalua-t-il duton qu’il réservait d’ordinaire àla mère deRachel etàl’épouse du capitaine deson district.

Jesuis duService deprévention desincendies, deWeaver Street.Nousvérifions que tout lemonde abien lenuméro desamaison clairement visibledelarue, comme lestipule lerèglement municipal.

Lafemme regarda immédiatement par-dessusl’épauledePerrini ledisque deporcelaine peintecolléàl’un des piquets desaclôture.

Ilétait bien làet elle ramena surPerrini unregard interrogateur. Il lui sourit. — Vous êtesparfaitement enrègle, madame.

Untrès jolinuméro, enplus, sije peux mepermettre.

Ilfait très bien devant votremimosa. Ce futau tour delaretraitée desourire. Perrini baissa lesyeux verssatablette, dontlapince maintenait defaçon incongrue letableau deservice de lasemaine pourlabrigade desstups du9e District. — Non, madame, enfait, c’est ausujet dunuméro devotre voisine… Il tapota latablette deson stylo. — …Tess Chaykin ? Il pointa ledoigt verslepoteau d’entrée dontilvenait d’enlever laplaque defaux fereteut une grimace d’excuse.

—Pas denuméro visible. La femme tiranerveusement surses perles.

Al’évidence, l’idéequequelqu’un desarue puisse enfreindre le règlement municipallaperturbait. Perrini dutretenir unsourire suffisant. — Nous avons déjàécritàMme Chaykin àce sujet, maisnous n’avons àce jour pasreçu deréponse. Nous nedressons contravention quelorsque nousysommes absolument obligés,voussavez.

Peut-être que Mme Chaykin estenvacances etqu’il n’yapersonne pours’occuper ducourrier ? La femme hochalatête. — Elle estpartie.

Maissonamiestlà,dit-elle, avecunepetite moue désapprobatrice pouraccompagner le mot «ami ».Quoique jene l’aie pasvudepuis samedi matin.Iln’ouvre peut-être paslecourrier deMme Chaykin.

Pas desurprise dececôté-là, Guerraavaitinformé PerriniqueSean Reilly étaitàSan Diego. — Ilya moyen delajoindre ?demanda Perrinisansmettre danssaquestion lamoindre nuanceagressive. Je peux retarder lacontravention, maispasindéfiniment. — Je ne sais pastrop.

ElleestenArizona avecsafille.

Chez satante.

Çanepeut pasattendre sonretour ? Je pense qu’elle rentrera d’icideux semaines. Ayant obtenu l’infoqu’ilcherchait, Perrinidécida defiler etde laisser lerèglement delaVille de Mamaroneck làoù ilétait.

Ilgriffonna n’importe quoisurlapremière feuilledesatablette. — Je crois queçapeut attendre.

Jerepasserai dansdeuxsemaines.

Mercibeaucoup, madame. La femme luisourit etreferma laporte. Perrini retourna àsa voiture etappela laligne sécurisée deGuerra avecsonpropre portable.

Ilsavait que le Mexicain répondait uniquement sison pare-feu identifiait lecorrespondant etautorisait l’appel.Guerra décrocha immédiatement. — Tu l’as trouvée ? La brusquerie militairedeGuerra agaçait toujours Perrini,bienqu’ilsûtque l’homme avaitétécolonel dans l’armée mexicaine avantd’être contraint àprendre saretraite dansdescirconstances passablement troubles. — Elle n’est paslà.Elle estenArizona, chezsatante. Au bout d’une seconde, Guerrareprit: — J’ai besoin d’uneconfirmation.

Rappellequandtul’auras. La communication futcoupée. Perrini nepouvait s’empêcher d’admirerl’efficacité brutaledeGuerra, àdéfaut d’autre chose. Il démarra etprit ladirection deNew York.

Enrejoignant l’autoroute, iltéléphona àLina Ruiu, une secrétaire du9e District enversquiilmontrait àsa manière unemême efficacité brutale.Ellefaisait toutcequ’il lui demandait pourqu’iln’informe passonboss qu’elle étaitaccro àla coke, addiction qu’ilavait suscitée etqu’il entretenait àprésent. Il savait qu’elle neledoublerait pas.Ledernier typequis’yétait risqué, onl’avait remonté del’East River avec unemoitié duvisage enmoins.

Etce trou ducul avait étéflic.. »

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