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aborigène n.

Publié le 13/04/2014

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aborigène n. et adj. (lat. aborigines, de origo «origine»). Originaire du pays où il vit. (Dans ce sens, ne s'emploie que pour certaines peuplades «primitives»). Les aborigènes d'Australie sont les naturels de ce pays. V. Encycl. / Peuplade, animal, plante aborigène. Encycl. - ETHNO. Aborigènes d'Australie. Établis depuis 50 000 ans sur le continent australien, les Aborigènes ont une origine encore aujourd'hui mal connue. Longtemps considérés comme un groupe racial à part - les Australoïdes -, ils ont, durant le siècle dernier, fait l'objet d'études et d'hypothèses très controversées. Faute de données suffisantes, l'archéologie, unique méthode d'investigation fiable, n'apporte actuellement pas de réponse définitive quant à leur origine et aux dates de peuplement. La théorie la plus communément admise est celle d'une migration, par mer et à l'aide d'embarcations rudimentaires, entre l'Asie du Sud-Est et la côte nord de l'Australie. Estimée à environ 300 000 personnes avant l'arrivée des Européens, la population aborigène actuelle se compose de 228 000 individus, dont 135 000 d'ascendance directe et 93 000 métis. La civilisation aborigène traditionnelle. Faire état d'une homogénéité sociale et culturelle des Aborigènes ne se justifie pas. En effet, 25 familles linguistiques, 700 langues et dialectes, 500 tribus, chacune avec ses coutumes, sa mythologie et son système de parenté, sont attestés sur la plus grande île du monde. Parmi les tribus les mieux connues se trouvent les Aranda, les Pitjantjatjara, les Kuirinkji, les Kunwinku, les Kamilaroi, les Tiwi, les Wailpiri et les Walmajerri, chacune occupant un territoire préférentiel. Chasseurs-cueilleurs semi-nomades, les Aborigènes se déplacent selon un rythme saisonnier et un parcours annuel liés aux ressources. Ils établissent leurs campements près des points d'eau ou des cours d'eau. Abris et huttes sont ensuite abandonnés derrière eux à chaque déplacement. Cette mobilité géographique limite les besoins quotidiens au strict minimum. Les hommes portent des lances, des javelots, différents types de boomerang; les femmes, le traditionnel bâton à fouir et les enfants en bas âge. Leur mode de subsistance repose essentiellement sur la cueillette de végétaux, la chasse, et la pêche dans les régions côtières. Chaque membre du groupe y participe; aussi, plutôt que d'une division sociale du travail, convient-il de parler d'une répartition des tâches selon les sexes, les hommes s'occupant de la chasse du gros gibier, les femmes de celle du petit gibier et de la cueillette. Cette organisation économique du groupe se doublait d'une économie d'échange développée, favorisant le passage de biens (outils, pendentifs, ocre) d'un groupe à l'autre, créant ainsi un vaste réseau de routes commerciales à travers le pays. Organisation sociale et systèmes de parenté. Si leur mode de vie traditionnel a pratiquement disparu - les Aborigènes vivent maintenant dans des maisons et travaillent -, leur organisation sociale s'est maintenue. Les fonctions religieuses, le partage des ressources - formes d'expression privilégiées de cette organisation - sont régis par les systèmes de parenté. Tous les membres d'une même tribu ont des liens de parenté avec les autres, liens qui sont fixés par un système classificatoire complexe en référence à un ancêtre commun. Tous les groupes ont cependant un certain nombre d'éléments en commun, dont une organisation de la parenté visant à réglementer les mariages: il faut épouser quelqu'un avec qui on a un lien de parenté précis. Ainsi, le mariage est considéré à la fois comme l'union de deux individus et comme l'alliance de deux groupes. Le rituel et l'art. Dans le système religieux traditionnel des Aborigènes, l'homme est en constante communion avec la nature. À l'origine des temps étaient des «Grands Êtres» ou esprits qui façonnèrent et dirigèrent le monde. Ils créèrent l'homme et les autres créatures vivantes, la pluie et le vent, les rivières et les montagnes. Les principaux personnages de ces récits mythiques exercent leur pouvoir à travers les «rêves». Ils dictent aux hommes la conduite à tenir en matière d'organisation politique ou sociale. Moment privilégié, le «temps du rêve» est un temps sacré où le passé est omniprésent et dont le totémisme constitue l'un des aspects. Les êtres créateurs portent des noms d'animaux, de plantes ou, simplement, des noms tirés du monde minéral. Ces héros mythiques ou totems sont associés à des lieux, des sites auxquels ils ont donné leur nom et dont les hommes deviennent les gardiens. Certains rites sont donc destinés à retourner dans le «temps du rêve» et à renouveler des liens avec les êtres éternels. D'autres rituels, tels les rites funéraires ou les rites d'initiation, font également appel au «temps du rêve», considéré comme un flot ininterrompu générateur de vie. L'«art pour l'art» n'existe pas chez les Aborigènes. L'art se rencontre dans les objets de la vie quotidienne et les emblèmes rituels. L'expression artistique, fondamentalement liée à une signification mythique, se traduit par un style, des thèmes et des matériaux propres à chaque communauté: on trouve dans le Nord des écorces peintes à l'ocre, stylisant des animaux totémiques, souvent associés au rituel sacré; dans le Centre, les gravures et les peintures rupestres représentent des scènes de chasse ou de danse, ou encore des héros. Les peintures corporelles, associant figures géométriques et figurations zoomorphes, sont le langage privilégié destiné aux ancêtres éternels. La vie des Aborigènes depuis la colonisation. Avec l'arrivée des Européens sur la côte est, en 1788, commence le déclin de la société aborigène traditionnelle. De violents conflits éclatent avec les Britanniques, qui déciment la population, notamment les tribus du Sud-Est. En outre, des épidémies se multiplient, contribuant au dépeuplement. Malgré une rébellion qui dura près d'un siècle, les Aborigènes durent abandonner la résistance armée. Les survivants se réfugient dans la brousse, où ils vivent en essayant de maintenir un mode de vie traditionnel. Disparue dans les régions du Sud-Ouest et de l'Est, cette vie réussit à se maintenir dans le Centre et dans le Nord. La création de réserves, notamment dans le Queensland, est le reflet de ce que fit la politique européenne de cette fin de siècle. À partir de la fin du XIXe s., dans certaines régions, des Aborigènes métissés d'Européens remplacent petit à petit la population d'origine. Certains groupes essayent de s'adapter et réclament très vite un statut équivalant à celui des Blancs. David Uniapon est, en 1876, le précurseur des revendications aborigènes, mais elles ne rencontrent aucun écho auprès des Européens. En 1938, un métis, Billy Ferguson, publie un Manifeste aborigène, dans lequel il expose les problèmes soulevés par la présence sur un même territoire de peuples différents. Il propose notamment le droit aux mariages mixtes et à l'éducation pour les enfants métissés. C'est le premier acte militant pour la reconnaissance du peuple aborigène. Malgré la généralisation du droit de vote en 1967, les Aborigènes restent soumis à des législations différentes selon les États. Deux siècles après l'arrivée des premiers Européens, les Aborigènes ne représentent plus que 1,5% de la population du continent australien.

« passé est omniprésent et dont le totémisme constitue l'un des aspects.

Les êtres créateurs portent des noms d'animaux, de plantes ou, simplement, des noms tirés du monde minéral.

Ces héros mythiques ou totems sont associés à des lieux, des sites auxquels ils ont donné leur nom et dont les hommes deviennent les gardiens.

Certains rites sont donc destinés à retourner dans le «temps du rêve» et à renouveler des liens avec les êtres éternels. D'autres rituels, tels les rites funéraires ou les rites d'initiation, font également appel au «temps du rêve», considéré comme un flot ininterrompu générateur de vie.

L'«art pour l'art» n'existe pas chez les Aborigènes.

L'art se rencontre dans les objets de la vie quotidienne et les emblèmes rituels.

L'expression artistique, fondamentalement liée à une signification mythique, se traduit par un style, des thèmes et des matériaux propres à chaque communauté: on trouve dans le Nord des écorces peintes à l'ocre, stylisant des animaux totémiques, souvent associés au rituel sacré; dans le Centre, les gravures et les peintures rupestres représentent des scènes de chasse ou de danse, ou encore des héros. Les peintures corporelles, associant figures géométriques et figurations zoomorphes, sont le langage privilégié destiné aux ancêtres éternels.

La vie des Aborigènes depuis la colonisation.

Avec l'arrivée des Européens sur la côte est, en 1788, commence le déclin de la société aborigène traditionnelle.

De violents conflits éclatent avec les Britanniques, qui déciment la population, notamment les tribus du Sud-Est.

En outre, des épidémies se multiplient, contribuant au dépeuplement.

Malgré une rébellion qui dura près d'un siècle, les Aborigènes durent abandonner la résistance armée.

Les survivants se réfugient dans la brousse, où ils vivent en essayant de maintenir un mode de vie traditionnel. Disparue dans les régions du Sud-Ouest et de l'Est, cette vie réussit à se maintenir dans le Centre et dans le Nord. La création de réserves, notamment dans le Queensland, est le reflet de ce que fit la politique européenne de cette fin de siècle.

À partir de la fin du XIXe s., dans certaines régions, des Aborigènes métissés d'Européens remplacent petit à petit la population d'origine.

Certains groupes essayent de s'adapter et réclament très vite un statut équivalant à celui des Blancs.

David Uniapon est, en 1876, le précurseur des revendications aborigènes, mais elles ne rencontrent aucun écho auprès des Européens.

En 1938, un métis, Billy Ferguson, publie un Manifeste aborigène, dans lequel il expose les problèmes soulevés par la présence sur un même territoire de peuples différents.

Il propose notamment le droit aux mariages mixtes et à l'éducation pour les enfants métissés.

C'est le premier acte militant pour la reconnaissance du peuple aborigène.

Malgré la généralisation du droit de vote en 1967, les Aborigènes restent soumis à des législations différentes selon les États.

Deux siècles après l'arrivée des premiers Européens, les Aborigènes ne représentent plus que 1,5% de la population du continent australien.. »

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