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ACCEPTATION, substantif féminin.

Publié le 29/09/2015

Extrait du document

ACCEPTATION, substantif féminin.  

Action pour une personne ou une collectivité d'accepter. 

A.—  [L'objet est plus ou moins concret] (Confer accepter A) : 

Ø 1.... je veux te remercier de ton aimable invitation et te prier de transmettre à tes parents mon acceptation.

GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance,  1843, page 25. 

Ø 2. Ce qui me frappa le plus dans le touchant récit qu'elle me fit de ces pénibles circonstances, c'est son acceptation absolue des conventions sociales.

MAURICE BARRÈS, Le Jardin de Bérénice, préface, 1891, page 57. 

Ø 3. Et M. Méline serait-il au pouvoir sans le mensonge fondamental de sa politique, l'acceptation de la république par les monarchistes prétendus ralliés?

GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité,  1899, page 150. 

Ø 4. Après une semaine de résistance, sa conscience troublée devint un champ de bataille où s'entrechoquaient des mobiles antagonistes : impératif du devoir social et de la tradition paternelle, claire vue du service que seul il pouvait rendre à ces pauvres gens, amour du repos, défiance de soi-même, horreur de tout ce qu'il entrevoyait dans le bas métier de politicien. Et sous ces arguments avouables, pour ou contre l'acceptation du mandat, de furtives suggestions du coeur qu'il osait à peine s'avouer.

EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent,  1899, page 94. 

Ø 5. Toutes les traîtrises que recèlent les actes de débarquer, de prendre une voiture, de calculer ses pourboires, de décharger malles et valises s'étant laissé désarmer, et toutes angoisses apaisées, Augustin eut conscience d'une légèreté heureuse dans la démarche de son père. Paris lui offrait une acceptation de sa personne, qui allait presque jusqu'à l'accueil. Et il se laissait glisser de nouveau sur les pentes de l'avenir.

JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 153. 

Ø 6.... Le marché mondial ne peut être construit que par l'acceptation d'un projet et d'un plan de développement mondial.

FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe.  siècle.  1964, page 281. 

—  Spécialement. Domaine juridique. (confer accepter A). 

·    DROIT PUBLIC.  vieux.  [En parlant des clauses d'un traité]  Approbation donnée à ce document dans les formes légales : 

Ø 7. Cependant l'Assemblée Nationale faisait la triste expérience des inconvénients du veto suspensif. Le président ayant présenté à l'acceptation les décrets sur la déclaration des droits du citoyen et divers articles constitutionnels, en avait rapporté une réponse alarmante. Le ministre favori y faisait dire au roi, « que cédant aux circonstances, il n'accordait son accession que sous la condition positive, dont il ne se départirait jamais, que le pouvoir exécutif aurait son entier effet entre ses mains ».

JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Dénonciation contre Necker, 1790, page 107. 

Ø 8. La Convention cependant croyait encore que toute cette agitation se calmerait aussitôt que les provinces auraient manifesté leur opinion par l'acceptation de la constitution et des lois additionnelles.

EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 334. 

·    DROIT PRIVÉ.   [En parlant d'une donation]  Approbation de ses clauses qui deviennent par là effectives et non révocables : 

Ø 9. De l'acceptation et de la répudiation des successions. Section Ire.

De l'acceptation. 

774. Une succession peut être acceptée purement et simplement, ou sous bénéfice d'inventaire.

Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 141. 

Ø 10. 938. La donation dûment acceptée sera parfaite par le seul consentement des parties; (...). 939. Lorsqu'il y aura donation de biens susceptibles d'hypothèques, la transcription des actes contenant la donation et l'acceptation, ainsi que la notification de l'acceptation qui aurait eu lieu par acte séparé, devra être faite aux bureaux des hypothèques dans l'arrondissement desquels les biens sont situés.

Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804 page 170. 

·    DROIT CANON.  Acte par lequel une autorité ecclésiastique adhère à un document de l'autorité pontificale : 

Ø 11. Après l'acceptation en France de la bulle d'Innocent X, Arnauld avait paru se résigner en silence (...); Port-Royal s'engageait à se taire, si les adversaires ne recommençaient pas.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 526. 

·    DROIT COMMERCIAL.   [En parlant d'une lettre de change]  Acte par lequel la personne sur laquelle elle est tirée s'engage par écrit à l'honorer dans les délais indiqués : 

Ø 12. Le lendemain du jour où Esther fut enfermée dans la maison du garde, l'être, pour elle problématique et terrible qui lui pesait sur le coeur, vint lui proposer de signer en blanc trois papiers timbrés, aggravés de ces mots tortionnaires : accepté pour soixante mille francs, sur le premier; —  accepté pour cent vingt mille francs, sur le second; —  accepté pour cent vingt mille francs, sur le troisième. En tout trois cent mille francs d'acceptations. En mettant bon pour, vous faites un simple billet. Le mot accepté constitue la lettre de change et vous soumet à la contrainte par corps.

HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes,  1848, page 180. 

B.—  [L'objet est plus abstrait] (Confer accepter B et C) 

1. [Avec complément spécifiant la nature de l'objet] 

a) [Un aspect de la condition humaine] :

Ø 13. Mon âme s'est offerte souvent sur cette croix, elle a saigné sous ces épines; elle a souvent adoré, sous le nom de Christ, la souffrance humaine relevée par l'espoir divin; la résignation, c'est-à-dire l'acceptation de la vie humaine; la rédemption, c'est-à-dire le calme dans l'agonie et l'espérance dans la mort.

AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia,  1833, page 191. 

Ø 14. Que dis-je? Aucune loi n'exigeait de vous l'acceptation d'une amitié, compromettante, il est vrai, que je vous donnais de bon coeur.

LÉON BLOY, Journal,  1892, page 54. 

Ø 15. Jeanne d'Arc, dans sa solitude, décide de rompre les amarres pour aller à la tempête et à sa mission douloureuse. Prodigieux accroissement de forces, prodigieuses impulsion vers les sommets! L'acceptation du risque, bien plus, la volonté du risque et de la grande aventure, (voilà ce qu'elle enseigne).

MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 12, 1919-1920, page 158. 

Ø 16. La première [moralité] se trempe peu à peu dans les renoncements successifs qui mènent de la captation à l'oblation, depuis la discipline sphinctérienne du premier âge, en passant par l'acceptation du sevrage;...

EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère,  1946, page 682. 

b) Spécialement.  PSYCHANALYSE.  Intégration de la réalité à sa vie consciente : 

Ø 17. Le danger de cette phase est le refus du sexe. Il ne faut négliger aucun moyen d'avancer l'âge de l'acceptation du sexe. Plus tôt le garçon se sentira garçon et la fille se sentira fille, nous dit justement le docteur Pichon, plus tôt le premier aura les cheveux coupés et sera habillé en garçon, plus tôt la fille sera en robe, mieux cela vaudra.

EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, page 150  1946, page 682. 

Ø 18. Par son adaptation au « principe de réalité », l'enfant apprend l'acceptation du renoncement, l'acceptation d'autrui et l'acceptation de la lutte. Dans le travail scolaire, dans la fréquentation de ses camarades et dans l'apprentissage de la vie, il se heurte constamment à l'échec. Il faut veiller à ce qu'il sache « terminer » ses échecs, vivre et assumer consciemment le renoncement exigé par l'ordre des choses ou par la joie d'autrui, dominer la défaite passagère et repartir d'un pas neuf et plus assuré. Sinon, les épreuves inacceptées laisseront autant de blessures qui le pousseront à se séparer, à s'opposer, à revendiquer tout le long de sa vie.

EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, page 150  1946 page 683. 

Ø 19. Le rêve indique nettement l'acceptation de votre brouille avec Z.

MARYSE CHOISY, Qu'est-ce que la psychanalyse?,  1950, page 172. 

2. [Le complément reste implicite]  Soumission à une volonté supérieure, résignation au destin : 

Ø 20. Se soumettre à ce qui advient, c'est unir notre volonté à la sienne, c'est la diviniser, c'est la porter aussi haut que l'homme puisse atteindre. Aussi je trouve dans l'acte de résignation chrétienne, qui peut sembler une acceptation passive, une sorte d'affaissement sous la nécessité; j'y trouve, dis-je, le mouvement le plus sublime de l'âme.

EUGÉNIE DE GUÉRIN, Journal intime,  1840, page 337. 

Ø 21. Il faut que longtemps encore je m'imagine avoir le droit de tout mépriser en jouissant de tout. Plus tard sans doute j'en viendrai —  moi aussi —  à cette acceptation, à cette résignation doucement fataliste, où se réunissent maintenant Barrès et Maeterlinck. Seulement, comme eux aussi et peut-être plus qu'eux, je m'attacherai toujours à mes chers et beaux désirs, qui sont la joie et la force de mon âme, à mes passions de toute sorte, qui sont les filles de mon âme. Et, ayant transformé ma clairvoyance en un acquiescement souriant, je ne m'occuperai plus, ou bien moins, de me ressasser la vanité de toute chose.

HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, JACQUES RIVIÈRE, Correspondance, lettre de Jacques Rivière à Alain-Fournier, février 1906, page 272. 

Ø 22. Mais non; je ne veux point d'une félicité que peut flétrir la clairvoyance. Il faut savoir retrouver le bonheur par delà. Acceptation; confiance; sérénité; vertus de vieillard. L'âge de la lutte avec l'ange est passé.

ANDRÉ GIDE, Journal,  1927, page 841. 

Ø 23. Ce qui dresse l'U.R.S.S. contre lui [le Christ] , c'est qu'il prêche l'acceptation. Cette doctrine de soumission, ceux qui soumettent s'en emparent par un abominable abus.

ANDRÉ GIDE, Journal,  1932, page 1125. 

Ø 24. La vieille grand'mère ne sait pas analyser son coeur. Le sentiment qui l'habite, proéminent et inassimilé, c'est une grande souffrance générale de deuil et de fin de vie. Ne pouvant songer à se trouver malheureuse parce que, dans ses profondeurs de résignation religieuse et d'acceptation héréditaire, l'idée ne lui fût jamais venue « de s'écouter », comme ils disent, ayant cependant besoin, pour en faire l'objet de ses attendrissements, d'une autre personne qu'elle-même, elle choisissait de tous ses enfants le plus lointain...

JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 47. 

Ø 25. Je me suis étendu au pied de mon lit, face contre terre. Ah! bien sûr, je ne suis pas assez naïf pour croire à l'efficacité d'un tel moyen. Je voulais seulement faire réellement le geste de l'acceptation totale, de l'abandon. J'étais couché au bord du vide, du néant, comme un mendiant, comme un ivrogne, comme un mort, et j'attendais qu'on me ramassât.

GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne,  1936, page 1113. 

Ø 26. D'ailleurs, la fin de la guerre nous laisserait debout sur le vieux continent, tandis que l'Amérique se retrouverait dans son hémisphère et l'Angleterre dans son île. Pour peu que nous sachions vouloir, nous aurions donc les moyens de rompre le cercle d'acceptation résignée et de docile renoncement où nos trois partenaires entendaient nous enfermer.

CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, Le Salut, 1959, page 48. 

—  Au pluriel.  Actes de soumission : 

Ø 27. Tant qu'on est deux, la vie est possible. Seul, il semble qu'on ne pourra plus la traîner. On renonce à tirer. C'est la première forme du désespoir. Plus tard on comprend que le devoir est une série d'acceptations. On regarde la mort, on regarde la vie, et l'on consent. Mais c'est un consentement qui saigne.

VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer,  1866, page 63. 

Remarque : Les manuels de bon usage et récemment l'Académie française (communiqué du 21 octobre 1965) mettent en garde contre une confusion assez répandue avec acceptation. Quelques exemples de acceptation pour acception dans la documentation, sans qu'il soit toujours possible de déterminer s'il s'agit d'une inadvertance de l'auteur ou d'une faute d'impression. 

·     Au sens de acception (confer ce mot, I) : 

Ø 28. Peloter : Flatter avec intention. Acceptation finale du mot [peloter, caresser] .

Les excentricités du langage français (LORÉDAN LARCHEY)  1872, page 273. 

Ø 29.... le côté désolé de la nature, qu'il a saisi mieux que personne, correspondant au côté désolé de sa nature à lui. Désolé, ce mot dans toutes ses acceptations, oh! combien il est Hardy, et comme il faudra le faire voir! Et, dans la nature, cet aspect de cécité, cécité qui, pour Hardy, s'étend jusqu'à la cause immanente de tout, jusqu'à ce qu'il appelle toujours :...

CHARLES DU BOS, Journal,  janvier 1925, page 258. 

(Confer cependant chez le même auteur dans un contexte analogue l'emploi du mot acception*, exemple 10). 

·     Au sens de acception de personne (confer ce mot, II) : 

Ø 30. L'on voit fréquemment un délinquant récidiviste condamné à l'emprisonnement et un délinquant primaire aux travaux forcés pour faits identiques —  tout dépend de l'indulgence du Parquet et de l'acceptation [= acception de personne] du prévenu.

ANTOINE-LOUIS DUSSORT, Mémoires, Le Ménage, 1929, dépouillé par Gaston Esnault, 1953, page 8. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 574. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 593, b) 365; XXe.  siècle : a) 713, b) 1 310. 

ACCEPTATIF, -IVE, adjectif.  

Qui a pour caractéristique d'accepter : 

Ø Le texte de la réponse négative ou acceptative de Pie IX...

Journal Le Temps.  5 octobre 1874, page 1, colonne 6 (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)) ). 

Remarque : Cité en outre par DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 

 

ACCEPTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—   [En parlant d'une personne ou d'une chose]  Accueilli favorablement : 

Ø 1. Du moment que la mère était admise et acceptée, pourquoi la fille était-elle honnie et repoussée?

AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 295. 

Ø 2. Avec toutes mes études, je n'ai trouvé que ce que je possédais déjà et je n'ai été lu, compris, accepté que de ceux qui déjà pensaient comme moi.

MAURICE BARRÈS, Mes cahiers,  juillet 1905-mai 1906, page 141. 

Ø 3.... les séquences ou combinaisons de sons les mieux acceptées de l'oreille, correspondent aux rapports mathématiques les plus simples;...

PIERRE LASSERRE, Philosophie du goût musical,  1922, page 21. 

—  En particulier.  RELIGION.   [En parlant d'une offrande, d'un acte d'oblation]  Accueilli favorablement par Dieu : 

Ø 4.... nous vous prions de recevoir favorablement cette offrande... Ces éléments matériels, daignez, ô Dieu, les agréer en offrande bénie, acceptée, ratifiée, raisonnable, recevable, afin qu'ils nous deviennent le Corps et le Sang de Votre cher fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ...

ANDRÉ BILLY, Introïbo,  1939, page 151. 

II.—  [En parlant d'une situation ou d'un événement douloureux]  Assumé volontairement, ou subi avec résignation : 

Ø 5. L'affranchissement par la science sera toujours incomplet; la libération par l'initiative morale, par la patience, par la mort même, héroïquement affrontée ou acceptée, demeure toujours possible.

MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie,  1893, page 124. 

Ø 6. Il est vrai que certains obstacles peuvent être surmontés; certaines résistances, vaincues; certaines douleurs, comprises, acceptées et employées comme le stimulant salutaire d'une activité qui réussit à les faire entrer dans le plan volontaire d'une vie heureuse.

MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie,  1893 page 328. 

Ø 7. Combien de temps j'ai vécu avec cette douleur et cette misère, acceptées comme pour toujours —  cet accablement, cette fatigue, cette terrible torpeur.

HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, JACQUES RIVIÈRE, Correspondance, lettre de Alain-Fournier à Jacques Rivière, mars 1907, page 78. 

Ø 8. —  Il ne me semble pas possible, en effet, dit Véronique, d'aimer quelqu'un et Dieu à la fois.

—  Alors aimer quelqu'un, c'est la damnation éternelle acceptée, consentie, voulue avec un autre!

MARCEL JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime,  1926, page 41. 

Ø 9. Aucune force au monde ne pouvait empêcher l'erreur d'aujourd'hui d'être une erreur, une erreur monstrueuse, —  fût-elle acceptée, avec noblesse, avec stoïcisme, par des millions de victimes!

ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, l'Été 1914, 1936, page 638. 

III.—  [En parlant d'un usage]  Admis sans discussion : 

Ø 10. C'est le parfum aussi ténu, aussi insaisissable que celui de la robe maternelle. Surtout pour ceux à qui tu vas t'adresser, c'est-à-dire à des esthètes, à des gens corrompus par l'art et la littérature, et blasés, et tenant beaucoup à affirmer en toute chose leur immoralisme. On va te traiter de « petit jeune homme », de « jésuite », etc... Je sais bien après tout que ce sera charmant Et puis après tout il y a une sorte de bravoure et de crânerie à dire ce que tu dis à ceux à qui tu le dis. Le contraire semble tellement établi, accepté, acquis définitivement.

HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, JACQUES RIVIÈRE, Correspondance, lettre de Jacques Rivière à Alain-Fournier, octobre 1907, page 282. 

IV.—  DROIT et.  LANGUE COMMUNE.  [En parlant d'une décision, d'un acte juridique] :

Ø 11. Tous les prisonniers ayant enfin été délivrés, et les conditions du traité acceptées et ratifiées suivant leurs usages, le général résolut d'éteindre le feu du congrès.

MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute-Pensylvanie et dans l'État de New-York, tome 3, 1801, page 87. 

Ø 12. Turquoise étala les cinq lettres de change sur une table, mit une plume dans les mains de Fernand, et lui fit écrire cinq fois son nom précédé de ce terrible mot qui constitue la lettre de change et expose le débiteur à toutes les rigueurs de la prison pour dettes : accepté pour.

PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 3, Le Club des valets de coeur, 1859, page 181. 

Remarque : Le participe passé, très fréquent, du verbe accepter semble proche d'un emploi adjectival (confer en particulier l'exemple 10); il s'agit en réalité d'une forme passive exprimant l'état résultant de l'acceptation. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 156. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 1 978, b) 2 945; XXe.  siècle : a) 3 321, b) 3 905. 

 

Forme dérivée du verbe \"accepter\"

 accepter

ACCEPTER, verbe transitif.  

Donner son consentement ou son assentiment à ce qui est offert, à ce qui arrive; agréer quelqu'un. 

I.—  [L'objet est un nom ou un pronom] 

A.—  [Le complément désigne un inanimé concret ou une personne]  Agréer quelqu'un ou quelque chose Accepter un cadeau. 

1. [Le complément désigne un inanimé concret]  Agréer quelque chose : 

Ø 1. Mehring, pour épargner aux abeilles l'élaboration de la cire et la construction de magasins qui leur coûtent beaucoup de miel et le meilleur de leur temps, a l'idée de leur offrir des rayons de cire mécaniquement gaufrés, qu'elles acceptent aussitôt et approprient à leurs besoins.

MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles,  1901, page 10. 

Ø 2. La famille sauvage contemplait à présent le petit orné de cette grande chose en cotonnade verte... Il n'y avait plus rien à faire puisque le mouchoir venait d'entrer dans la famille. Il n'y avait plus qu'à l'accepter, le prendre et s'en aller.

LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit,  1932, page 174. 

—  Spécialement.  DROIT.  Accepter une donation (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1798, 1835, 1878, 1932); accepter une tutelle (Dictionnaire de l'Académie Française) : 

Ø 3. 461. Le tuteur ne pourra accepter ni répudier une succession échue au mineur, sans une autorisation préalable du conseil de famille. L'acceptation n'aura lieu que sous bénéfice d'inventaire.

Code civil des Français (ou Code Napoléon)  1804, page 85. 

Ø 4. —  1453. Après la dissolution de la communauté, la femme ou ses héritiers et ayant-cause ont la faculté de l'accepter ou d'y renoncer : toute convention contraire est nulle.

Code civil des Français (ou Code Napoléon)  1804 page 267. 

—  FINANCES.  

·    Accepter une lettre de change. \" Prendre l'engagement de la payer à l'échéance, en mettant son nom au bas ou au travers du corps de l'écriture, avec le mot Accepté. \" (Dictionnaire de l'Académie Française). 

·    Accepter en à-compte : 

Ø 5. —  Mon cher Monsieur le Ministre, je vous jure que je suis sans un sou. Peut-être ai-je sur moi un billet de cinquante drachmes : seriez-vous assez clément pour l'accepter en à-compte? 

—  C'est deux cents drachmes à donner, Préfet très-précieux, ou un coup de pied à recevoir.

EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine,  1854, page 225. 

2. [Le complément désigne une personne]  Accepter pour, accepter comme. Agréer quelqu'un : 

Ø 6. —  Ah, dit-elle vivement, Charles, je ne crois pas vous avoir fait la promesse de vous accepter pour mari, mais l'eussé-je promis, vous ne devriez plus y compter;...

HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 1, 1824, page 181. 

Ø 7.... tandis qu'Edward suivait partout Magdeleine, dans les bals, dans les assemblées, au spectacle, M. Müller ne cessait de faire son éloge et de supplier Magdeleine de l'accepter pour époux.

ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls,  1832, page 124. 

Ø 8.... Monsieur George est riche, et peut prétendre à se faire partout accepter comme gendre.

FRANÇOIS PONSARD, L'Honneur et l'argent,  1853, II, 3, page 32. 

Ø 9. Puis Cécile se rappela le temps de la pâquellerie, quand le jeune homme gémissait : « Je comprends mieux votre génie que vous ne le comprenez vous-même... Acceptez-moi, aimez-moi, et je deviendrai un grand poète. »

GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, page 232. 

—  Au passif. Être accepté (confer accepté, participe passé). 

—  Spécialement.   DROIT.   vieux. Accepter à juge. \" Cette locution était usitée, particulièrement en Artois pour exprimer la soumission des parties en litige à un tribunal qu'elles désignaient. \" (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). 

3. Expressions et locutions : 

—  Accepter le combat. Consentir à le livrer : 

Ø 10.... j'intervenais avant que vous ayez pu battre en retraite et vous obligeais à accepter le combat.

FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères,  1932, page 115. 

—  Accepter le défi. Le relever, en s'engageant à remplir les conditions posées par l'adversaire : 

Ø 11. Hamilcar acceptait leur défi. On se rencontrerait le lendemain, au soleil levant, dans la plaine de Rhadès.

GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 2, 1863, page 147. 

—  Accepter une nomination, une place, un poste. L'agréer : 

Ø 12. Une commission s'est formée pour cela, la commission, par son président, membre du parlement d'Italie, m'a fait savoir qu'elle m'avait inscrit sur la liste de ses membres et m'a prié d'accepter cette nomination. J'ai consenti.

VICTOR HUGO, Correspondance,  19 mars 1865, page 487. 

Ø 13. Eh bien, je dis qu'il doit absolument accepter la place d'inspecteur. Ce n'est pas ton avis, Quenu?

ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris,  1873, page 671. 

Ø 14. Je m'attendais qu'il se décidât à me questionner sur ce qu'avait été ma vie depuis le jour où, sur le refus d'accepter le poste de vicaire général qu'il m'offrait après m'avoir ordonné prêtre et s'être confessé d'une faute dont je n'avais pas cru pouvoir l'absoudre, il m'avait laissé seul dans son cabinet de l'évêché, seul et marqué d'un sceau indélébile...

ANDRÉ BILLY, Introïbo,  1939, page 182. 

Remarque : Dans cet emploi la construction absolue est fréquent. 

B.—  Domaine intellectuel [Le verbe est suivi d'un complément désignant un inanimé abstrait, relevant souvent du vocabulaire de la logique, ou est employé absolument (confer exemple 16, 18)] : 

Ø 15. Un seul résiste qu'on ne peut pas démolir, un aventurier, si on veut, un casse-cou, un gendarme du vagabond, une espèce de désespéré magnanime. Il n'y a que lui pour dire qu'il ne faut jamais se rendre, jamais accepter de conditions, même honorables, eût-on sur la gorge mille couteaux,...

LÉON BLOY, Journal, avant-propos, 1900, page 219. 

Ø 16. J'accepte, je reçois par avance votre décision souveraine. Mais le prodige est encore dans les yeux qui l'ont vu, dans les mains qui l'ont touché... Oui.

GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan,  1926, page 269. 

Ø 17. Les engagements internationaux sont défiés ou mis en échec, si les puissances qui les ont souscrits ne sont pas résolues à aller jusqu'au bout... D'accord. Mais aller jusqu'au bout, c'est accepter le risque d'aller jusqu'à la guerre. Il faut donc accepter l'éventualité de la guerre pour sauver la paix.

JEAN GUÉHENNO, Journal d'une révolution, été 1937, page 261. 

Ø 18. YSÉ. —  Tu n'es pas le plus fort. Cette Ysé tout de même, on ne s'en débarrasse pas comme ça! Comme elle s'est accrochée à toi, la sale bête!

MESA. —  J'accepte! Je consens. C'est fait. Je prends charge. Je paye. J'ai payé.

PAUL CLAUDEL, Partage de midi, Version pour la scène, 1949, III, page 1148. 

—  Construction attributive. Accepter pour (comme) + adjectif ou substantif : 

Ø 19 Nous ne disputons pas, nous ne réfutons personne, nous ne contestons rien, nous acceptons comme bonnes toutes les raisons alléguées en faveur de la propriété, et nous nous bornons à en chercher le principe, afin de vérifier ensuite si ce principe est fidèlement exprimé par la propriété.

PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété?, préface, 1840, page 153. 

Ø 20.... le malade accepte-t-il au moins comme une croyance les idées qu'il vient d'exprimer?

DOCTEUR PIERRE-MARIE-FÉLIX JANET, Les Obsessions et la psychasthénie,  1903, page 95. 

—  Expressions : 

·    [En] accepter l'augure. Admettre comme vraie ou possible une éventualité : 

Ø 21.... la France demeurait liée à jamais au parlementarisme et à la démocratie; la nation et les principes qu'elle servait s'effondreraient ensemble, ils en acceptaient l'augure...

FRANÇOIS MAURIAC, Le Cahier noir,  1943, page 375. 

·    Accepter les excuses : 

Ø 22. Si le lecteur trouve cette phrase trop longue, qu'il accepte mes excuses; mais qu'il ne s'attende pas de ma part à des bassesses. Je puis avouer mes fautes; mais non les rendre plus graves par ma lâcheté.

ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror,  1869, page 253. 

C.—  Domaine moral. [Le verbe est suivi d'un complément désignant un inanimé abstrait relevant du vocabulaire de la morale ou de la spiritualité] 

1. Donner son adhésion volontaire à : 

Ø 23. Il marche, heureux et plein d'aurore,

De plain-pied avec l'élément;

Il croit, il accepte.

Il ignore Le doute, notre escarpement;...

VICTOR HUGO, Les Contemplations, tome 2, 1856, page 320. 

Ø 24. Quand il connut la douleur, il l'accepta comme un héros, puis il l'aima comme un martyr. Il prêcha, pratiqua le culte de la douleur.

MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 7, 1908-1909, page 179. 

Ø 25.... en nous créant, en nous conservant l'être, il nous « lie » à lui, mais ces relations essentielles, que l'homme n'a pas établies et auxquelles il ne saurait échapper, les uns, ou les ignorent ou les maudissent, les autres, au contraire, les acceptent, les veulent, si j'ose dire, les sanctionnent, les ratifient, les acclament, en un mot ils y adhèrent de tout leur esprit et de tout leur coeur.

ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 129. 

Ø 26. Enfin, j'accepte cet amour. Avec respect. Avec gravité (...). Avec... Je ne trouve pas le mot; je voulais indiquer que son amour ne me déplaît pas, que je fais plus que l'accepter : je l'accueille.

HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes,  1936, page 1215. 

Ø 27. C'est combattre qui importe, même si on est battu chaque fois; accepter, acquiescer, est affreux. Il faut qu'intérieurement quelque chose dise non, même si le corps dit oui.

JULIEN GREEN, Journal,  1946, page 17. 

Ø 28. À la première étape de sa dialectique, Hegel affirme que la mort étant le lieu commun de l'homme et de l'animal, c'est en l'acceptant et même en la voulant que le premier se distinguera du second.

ALBERT CAMUS, L'Homme révolté,  1951, page 175. 

Ø 29. L'ABBÉ. —  J'accepte ce sacrifice. Mais qu'est-ce que cela prouve, qu'on accepte? LE SUPÉRIEUR. —  Peu de chose, en effet, si l'on n'accepte pas avec une totale adhésion.

HENRI DE MONTHERLANT, La Ville dont le prince est un enfant,  1951, III, 7, page 933. 

Ø 30.... toujours passer outre, toujours accepter, à la fin ça veut dire trahir. J'accepte l'absence et je trahis mon amour, j'accepte de survivre aux morts, je les oublie, je les trahis.

SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins,  1954, page 336. 

—  Faire accepter (une idée, etc.) : 

Ø 31. Ce qui prouve (...) que les maîtres [artistes] apportent à leur génération des idées et des inclinations nouvelles, c'est que souvent ils ont grand'peine à les faire accepter

AUGUSTE RODIN. L'Art, entreiens réunis par Paul Gsell,  1924, page 309. 

2. Subir ce qui arrive, par abandon de la volonté ou résignation. Accepter quelque chose : 

Ø 32. La paix est dans la volonté et non pas dans le sens. Elle consiste non à ne pas souffrir mais à accepter la souffrance et tout ce qu'il ne dépend pas de nous de nous donner ou de nous ôter.

MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal,  1819, page 253. 

Ø 33. Prenez le temps où le genre humain courbé sous le plus dur talon, accepte, oublieux de tout, le destin des bêtes passives, choisissez le moment où, désespérant de lui-même, il abdique sans regret la dignité de son corps et de son âme pour se ruer aux dégradations des servitudes volontaires, et puis, dans l'effroyable crise d'avilissement qui fait aimer ses chaînes à l'esclavage, passez parmi ces hommes stupides de malheur, et faites retentir le grand cri : justice! justice! c'est assez. Tous ont frémi.

GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité,  1899, page 11. 

Ø 34. Mais à présent! Il est vaincu dans sa vie, il ne se fait pas d'illusion, c'est un destin de défaite qui lui échoit, et qu'il lui faut « supporter et accepter... »

ROMAIN ROLLAND, Beethoven, Les Grandes époques créatrices, tome 1, 1903, page 58. 

Ø 35. Que pouvaient ces protestations de quelques hommes d'esprit indépendant, perdus dans l'énorme masse servile des gens qui subissent et acceptent tout?

MAURICE BARRÈS, Mes cahiers,  août-décembre 1913, page 243. 

Ø 36. Elle souffrait parce qu'il était bien qu'elle souffrît. Il n'y avait même plus à se révolter, à se débattre, à protester au secret de son coeur; il n'y avait qu'à accepter, qu'à subir, qu'à glisser tout le long de la pente fatale sur laquelle elle s'était elle-même engagée.

HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?,  1934, page 223. 

Ø 37. La mère, résignée, ne se plaignait pas, acceptait avec docilité l'épreuve, parlait seulement, au milieu de son désastre, de l'unique chose dont elle gardait l'accablement : son Étienne qui était mort,...

MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14,  1935, page 454. 

—  Exceptionnellement.  [Le complément désigne une personne]  Tolérer, subir : 

Ø 38. Et comme la vertu lui était, plus qu'à moi, naturelle, et qu'il n'y avait pas en elle de mauvais instincts à refréner (sinon, peut-être, je l'ai dit, celui de la curiosité d'esprit), je ne parvenais pas à la persuader du danger qu'il peut y avoir à s'abandonner à soi-même, à s'accepter simplement pour ce que l'on est, c'est-à-dire, somme toute, pour pas grand-chose.

ANDRÉ GIDE, Robert,  1930, page 1333. 

Ø 39. Je commence à comprendre que nos amis, nous ne les avons pas choisis, et qu'il nous faut les accepter, les tolérer, les subir, comme les gens de notre famille, comme tous les fardeaux envoyés par le sort.

GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, page 214. 

Remarque : 1. L'emploi absolu est fréquent dans l'emploi C (exemple 23, 29, 36). Confer encore : 

Ø 40. Le Sauveur, au Jardin des Olives, ne fit que cela, ne pas vouloir et accepter. Dans cette acceptation, dans cette libre union de la volonté humaine à la volonté divine est l'acte le plus sublime d'une pauvre créature,...

EUGÉNIE DE GUÉRIN, Journal intime,  1839, page 249. 

Ø 41. Les mesures qui suivent disent les inutiles soupirs de l'âme vaincue, qui s'efforce péniblement de remonter, tendant ses bras enchaînés, sur lesquels à chaque fois, se fait sentir inflexiblement le poids des chaînes, jusqu'à ce que, reconnaissant son impuissance, elle s'effondre, avec des pleurs, par un long trait chromatique en triples croches, dans une phrase de résignation qui accepte.

ROMAIN ROLLAND, Beethoven, Les Grandes époques créatrices, tome 2, 1903, page 444. 

Ø 42. Je ne vois là qu'une accoutumance au mal, au péché. La sensibilité s'émousse; la pureté se ternit; les réactions se font moins vives; on tolère, on accepte.

ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs,  1925, page 1064. 

Remarque : 2. Le verbe a, dans ce même emploi, une forte charge affective. 

II.—  [L'objet est un verbe à l'infinitif ou une proposition subordonnée] 

A.—  Accepter de + infinitif : 

Ø 43. Bastian relève le défi et accepte de venir à Paris pour refaire son expérience devant une commission de contrôle nommée par l'Académie des sciences et composée de Dumas, Boussingault, Milne-Edwards.

JEAN ROSTAND, La Genèse de la vie, Avant-propos, 1943, page 165. 

B.—  Accepter que + subjonctif : 

Ø 44. « Pendant une heure et demie, dit un jeune sportif des Olympiques, qu'ai-je fait sinon accepter? Accepter d'un coeur mâle et libre, c'est-à-dire consentir avec regret et en approuvant J'ai accepté que le soleil se cachât lorsqu'il eût gêné nos adversaires, pour se montrer quand c'était nous qu'il gênait... »

EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère,  1946, page 342. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8600. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 8 237, b) 11 725; XXe.  siècle : a) 12 460, b) 15 770. 

 

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