Devoir de Philosophie

ACCOUARDIR, verbe transitif.

Publié le 30/09/2015

Extrait du document

ACCOUARDIR, verbe transitif.  

A.—  Vieux, rare.  Rendre couard : 

Ø 1. Les paysans, accouardis par leur vengeance manquée (...) se félicitaient d'avoir été empêchés à temps...

JEAN RICHEPIN, Miarka la fille à l'ourse,  1883, page 292. 

Ø 2. Vous n'avez pas le sang accouardi, vous ferez merveilles [dans les batailles] !

GEORGES D'ESPARBÈS, Le Roi,  1901, page 138. 

B.—  S'accouardir. Devenir couard, perdre la combativité : 

Ø 3. [Le Roi :] je l'entraîne [mon armée] sans lui donner le temps de s'accouardir...

GEORGES D'ESPARBÈS, Le Roi,  1901 page 252. 

Remarque : 1. DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 cite l'expression s'accouardir dans le repos. 2. Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842 mentionne un emploi neutre « devenir couard » qui n'est pas confirmé par la documentation DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (ÉMILE LITTRÉ) note :  \" Bon mot, anciennement français, et qui se comprend sans aucune explication \". Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), qui pas plus que LITTRÉ, ne connaît l'emploi pronominal, présente accouadir comme vieilli; DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT) de même, mais ajoute s'accouardir. De toute évidence, son sort est lié à celui de couard, que Pet IT DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT) présente comme \" littéraire ou régionalisme \". Dans la mesure où couard vit ou revit, le verbe peut sans difficulté resurgir dans le discours écrit ou parlé par simple usage des règles habituelles de formation des verbes en -ir. 

 

 

 

Liens utiles