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AIGUISER, verbe transitif.

Publié le 18/10/2015

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AIGUISERIE, substantif féminin.  

TECHNOLOGIE.  vieux  \" Usine où l'on aiguise et polit des armes blanches et des instruments et outils tranchants. \" (Dictionnaire de technologie (DE CHESNEL) 1857) : 

Ø L'« aiguiserie » royale des poignards à Londres fonde plus l'espoir des tyrans de la Tamise que tous les arsenaux des gouvernements européens.

BERTRAND BARÈRE DE VIEUZAC, DIT BARÈRE, Convention Nationale, 30 messidor an II-18 juillet 1794 (Brunot tome 10, 1re.  partie, 1939, page 119 ). 

 

AIGUISER, verbe transitif.  

I.—  Emploi transitif. 

A.—  [Le complément désigne un objet, un phénomène physique] 

1. [Le complément désigne un objet]  Rendre aigu, tranchant. 

a) [L'objet est une lame ou l'extrémité pointue d'un objet inanimé] :

Ø 1. Ah! quel plaisir! Il vannait, il raccommodait des filets, il équarrissait des foyards, appariait des chevrons, triait des voliges, affûtait des pieux; il maçonnait, il aiguisait les bêches et les socs de charrue,...

LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs,  1879, page 140. 

Ø 2. Tournabien passait et repassait son couteau sur son pain, comme sur une pierre à aiguiser. 

RENÉ BAZIN, Le Blé qui lève,  1907, page 108. 

Ø 3. Il suivit, non sans hébétude, comme une chose passionnante, tous les gestes du polichinelle qui nettoyait soigneusement son couteau avec une éponge de caoutchouc, tous ceux de son garçon d'épées qui aiguisait la pointe d'une des épées sur une pierre brune,...

HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires,  1926, page 547. 

Remarque : 1. Syntagmes fréquents meule, pierre à aiguiser; machine à aiguiser. 2. Associations paradigmatiques affiler, affûter, amincir, repasser. 

—  Emplois métaphoriques: 

Ø 4. Il a mené l'existence du littérateur qui étudie toujours, et il a conservé, que dis-je? il a aiguisé le tranchant de son esprit là où d'autres auraient à jamais émoussé le leur.

PAUL BOURGET, Essais de psychologie contemporaine,  1883, page 7. 

·    Aiguiser ses couteaux. Se préparer au combat : 

Ø 5. Il dit un couplet éblouissant sur Mendès, qui aiguise son couteau sur Courteline pour mieux étriper les autres.

JULES RENARD, Journal,  1903, page 807. 

·    Aiguiser sa plume. Se préparer à polémiquer (par écrit) : 

Ø 6. Il me semble que j'aurais encore mille choses à te dire, mille réflexions à faire sur les événements politiques, mais je crains de t'ennuyer; je ne t'ai presque parlé que de cela. Quelle est la politique de Cahuzac, de Gaillac, d'Alby, puisque tu en viens? Comment y as-tu passé ton temps? Je passe le mien à aiguiser ma plume pour me jeter ensuite dans l'arène de la polémique.

MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance,  1830, pages 37-38. 

Remarque : Confer aussi infra. 

b) [L'objet est une partie tranchante ou pointue du corps d'un animal, plus rarement de l'homme] :

Ø 7. Ils longent un pré, traversent une lande. Le chien en laisse trotte à côté d'eux. Et les premiers indices se font voir. C'est un groupe de pins comme saignés à mort, que la bête a déchirés en y aiguisant ses défenses,...

JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, tome 2, 1923, page 7. 

Ø 8.... sur ton corps nu l'on ne voyait plus que des armes, tes ongles aiguisés, tes dents fourbies, jusqu'à ton front si poli et si plein qu'en heurtant de toutes ses forces le front d'Holopherne il l'eût fait éclater.

JEAN GIRAUDOUX, Judith,  1931, III, 7, pages 240-241. 

Ø 9. Suivant notre manière actuelle de parler, un animal développerait ses instincts carnivores parce que ses molaires se font tranchantes et ses pattes griffues. Or ne faut-il pas retourner la proposition? Autrement dit, si le tigre a allongé ses crocs et aiguisé ses ongles, ne serait-ce pas justement que, suivant sa lignée, il a reçu, développé et transmis une « âme de carnassier »?

PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 164. 

—  Emplois métaphoriques: 

Ø 10. Stendhal n'a jamais été pour moi une nourriture; mais j'y reviens toujours. C'est mon os de seiche; j'y aiguise mon bec.

ANDRÉ GIDE, Journal,  1907, page 255. 

Ø 11. Loin, le soleil aiguise sur les pierres sa hâte d'en finir.

PAUL ÉLUARD, Capitale de la douleur, Répétitions, 1926, page 12. 

Ø 12.... leurs cris pareils à ceux d'une gorge coupée, aiguisant le vent comme un rasoir et se répercutant longuement dans l'écho dur des falaises, rendaient l'île à une solitude malveillante et hargneuse, la muraient plus encore que ses falaises sans accès.

JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes,  1951, page 158. 

·    Aiguiser la langue. L'inciter à se répandre en propos vifs (déliés ou acerbes) : 

Ø 13. Pour tout le littoral de la Méditerranée personne n'eut voulu manquer à cette assemblée, et Mademoiselle Sophy avoit même risqué le punch et les gâteaux pour aiguiser les langues. 

HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 3, 1824, page 136. 

2. [Le complément désigne un phénomène, plus rarement un élément physique ou physiologique] 

a) Rendre plus vif, plus piquant (au goût ou à l'odorat) : 

Ø 14. Pour découvrir le plâtre ou sulfate de chaux dans le bleu de Prusse, on fait bouillir celui-ci dans de l'eau que l'on a légèrement aiguisée avec quelques gouttes d'acide nitrique pur.

Nouveau manuel complet du fabricant de couleurs.  1884, page 306 (encyclopédie Roret. ). 

Ø 15. En vieillissant, les galeries s'épuraient des gaz nuisibles, tout le grisou était parti, on ne sentait là maintenant que l'odeur des anciens bois fermentés, une odeur subtile d'éther, comme aiguisée d'une pointe de girofle.

ÉMILE ZOLA, Germinal,  1885, page 1369. 

—  PHARMACOLOGIE.  peu usité  \" Aiguiser, c'est rendre un remède plus actif par l'addition d'une substance dont la saveur est en même temps vive et piquante. \" (Dictionnaire de médecine et des sciences associées à la médecine (PIERRE-HUBERT NYSTEN) 1814-20). 

b) Rendre plus aigu à l'ouïe : 

Ø 16. En bas, la voix de Lequeu (...) l'arrêta, immobile dans l'ombre. Puis, lorsqu'il se fut décidé à remonter, elle le suivit; et, maintenant encore, devant la maison de Jean, il l'entendait amincie et comme aiguisée par la distance, toujours aussi nette, d'un fil tranchant de couteau.  

ÉMILE ZOLA, La Terre,  1887, page 473. 

Ø 17. La conversation comportait autant de fausses intonations qu'une représentation de Tartuffe à la Comédie-Française. Il fallait aiguiser sa voix quand on parlait à la cousine Claire, scander ironiquement les mots pour le beau-frère André,...

JEAN GIRAUDOUX, Bella,  1926, page 55. 

c) Rendre plus vif pour la vue : 

Ø 18.... là-haut, dans les étoiles aiguisées par le froid, le fils du bourgadier marchant en plein rêve d'ardeur croyante, s'imaginait reconnaître celle qui guida les rois à Béthléem.

ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil,  1879, page 72. 

B.—  Au figuré.  Rendre plus vif que d'ordinaire. 

1. [En parlant d'un organe]  Rendre plus pénétrant, en accroître le fonctionnement : 

Ø 19. Le chagrin aiguise les sens; il semble que tout se grave mieux dans les regards, après que les pleurs ont lavé les traces fanées des souvenirs.

ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Aube, 1904, page 67. 

Ø 20. C'est un spectacle frappant d'assister au départ d'un renard pour la chasse. Lové sur un point culminant, dissimulé dans un fourré qu'il dépasse du front seul, il fait le tour du pays de l'oeil, du nez et de l'oreille. Il écoute, il scrute, il renifle l'espace. Il hume l'air par saccades pour l'aspirer profondément, il ferme et rouvre les paupières pour aiguiser sa vue, il avance la tête afin de capter les sons épars. Il se dresse, en découvrant des dents acérées, et bondit en avant comme sur un signe attendu.

JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, tome 2, 1923, page 133. 

2. [En parlant d'une personne, d'une de ses facultés physiques ou intellectuelles, ou d'une de leurs manifestations]  Même sens : 

Ø 21. Au reste, il fallait que Balzac eût l'esprit ainsi tout prêt à se gâter; car la même solitude aiguisa plutôt Montaigne.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 54. 

Ø 22. Chaque année je relis le Kubla Khan de Coleridge, avec le plus grand effort d'attention poétique (qui n'a presque rien à voir avec la simple attention de l'esprit). Bien désolé d'abord de rester à peu près insensible au charme de ce poème qui passait, auprès des meilleurs juges, pour incantateur. L'incantation n'opérait pas. J'y reviens encore, aiguisant mon goût sur ces vers comme sur une pierre à fusil; le « repassant » vraiment, persuadé qu'il n'est pas meilleur moyen pour lui faire acquérir fil et finesse...  

ANDRÉ GIDE, Journal,  1930, page 1005. 

Ø 23. Comme on a trouvé le microscope pour corriger la myopie lamentable des hommes et allonger leur courte vue, trouverons-nous l'appareil qui aiguise notre faculté de discernement si émoussée, affûte la pointe écachée de notre pouvoir critique et discriminateur,...

VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, pages 39-40. 

—   [Avec une nuance d'agressivité] :

Ø 24. Et il croyait par là témoigner un grand mépris pour les femmes, ce qui aiguisait le sourire de Clorinde, un sourire discret et cruel, montrant le bout des dents, entre les lèvres rouges.

ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon,  1876, page 234. 

Remarque : 1. Syntagmes fréquents Aiguiser l'appétit (au propre ou au figuré) : 

Ø 25. Le monde n'est-il pas le premier objet qui excite la curiosité de l'esprit humain, n'aiguise-t-il pas tout d'abord cet appétit de savoir, qui est le trait distinctif de notre nature raisonnable,...

ERNEST RENAN, L'Avenir de la science,  1890, page 160. 

Ø 26. « Elle [la Musique] emploie les dissonances dans ses compositions, pour aiguiser, si j'ose ainsi parler, l'appétit de l'oreille,...

LIONEL DE LA LAURENCIE, L'École française de violon,  1922, page 69. 

·    Aiguiser une épigramme. La rendre mordante : 

Ø 27. Dans la verve où il était, il fit à petites plumées l'article terrible promis à Blondet contre Châtelet et Madame de Bargeton. Il goûta pendant cette matinée l'un des plaisirs secrets les plus vifs des journalistes, celui d'aiguiser l'épigramme, d'en polir la lame froide qui trouve sa gaine dans le coeur de la victime, et de sculpter le manche pour les lecteurs.

HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues,  1843, page 427. 

Remarque : 2. Associations paradigmatiques affiner (exemple 23, 29), exciter (exemple 25), aviver, stimuler, etc. 

3. [En parlant d'une impression, d'un sentiment]  Rendre plus sensible, plus réceptif : 

Ø 28.... il flatta la vanité de l'un, aiguisa la jalousie de l'autre, caressa l'avarice de celui-ci, enflamma le ressentiment de celui-là, irrita les passions de tous;...

CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires,  1791, page 67. 

Ø 29. Le poète, à l'affût de ses impressions, les aiguise et les affine par la curiosité créatrice de ce regard intérieur...

JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains,  1885, page 43. 

Ø 30. Pour aiguiser la curiosité publique, on avait jeté une bâche sur le cheval.

LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Copains,  1913, page 252. 

II.—  Emploi pronominal.  [Avec un sujet appartenant aux mêmes catégories sémantique que le complément de l'emploi transitif] 

A.—  Emploi pronominal réfléchi. 

1. [En parlant d'un objet naturel ou fabriqué]  Devenir aigu, pointu : 

Ø 31. La structure des barques était aussi variée que pittoresque : les unes se terminaient à chaque extrémité par une grande fleur de lotus recourbée en dedans et serrée à sa tige d'une cravate de banderoles; les autres se bifurquaient à la poupe et s'aiguisaient en pointe; celles-ci s'arrondissaient en croissant et se relevaient aux deux bouts;...

THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie,  1858, page 207. 

Ø 32. Pellerin regardait, avec un serrement de coeur inexplicable, ces pics innocents, ces arêtes, ces crêtes de neige, à peine plus gris, et qui pourtant commençaient à vivre —  comme un peuple. Sans avoir à lutter, il serrait les mains sur les commandes. Quelque chose se préparait qu'il ne comprenait pas. Il bandait ses muscles, tel une bête qui va sauter, mais il ne voyait rien qui ne fût calme. Oui, calme, mais chargé d'un étrange pouvoir. Puis tout s'était aiguisé. Ces arêtes, ces pics, tout devenait aigu : on les sentait pénétrer, comme des étraves, le vent dur.

ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Vol de nuit,  1931, page 88. 

a) Par analogie.  [En parlant d'un trait du visage]  Devenir trop pointu. 

b) Par extension.   [En parlant d'une sensation]  Devenir trop vif : 

Ø 33. Le froid s'aiguisait avec le crépuscule, les mousses gelées craquaient sous les pas.

ÉMILE ZOLA, Germinal,  1885, page 1376. 

2. Au figuré. 

a) Péjoratif.  [En parlant d'un état d'âme]  Prendre une forme trop agressive : 

Ø 34. Elle se tut, le serra plus étroitement, d'une étreinte où le bonheur de la passion s'aiguisait de rancune. 

ÉMILE ZOLA, La Bête humaine,  1890, page 170. 

b) [En parlant des sens]  Devenir subtil, pénétrant :

Ø 35. Il était comme un sourd dont la vue s'allonge et comme un aveugle dont l'ouïe s'aiguise. 

VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 634. 

—   [En parlant d'une faculté humaine] :

Ø 36.... elle [Fernande] se taisait (...) les regards fixés sur ce jeune homme, dans lequel elle avait déjà flairé un ennemi (...) elle sentait la guerre déclarée, toute sa beauté s'aiguisait en un mince et cruel sourire, dans la volonté de la victoire.

ÉMILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 128. 

Ø 37. Alain-Fournier, qui fut l'un de mes meilleurs amis, eut au même titre que Jacques Rivière une grande part à ma formation morale. Mais alors que mon esprit critique se consolidait au contact de Rivière, mon sens poétique s'aiguisait au contact d'Alain-Fournier.

ANDRÉ LHOTE, Peinture d'abord,  1942, page 30. 

Ø 38. C'est alors que commence l'irremplaçable enseignement de Tolstoï. À force de vivre avec lui dans l'univers qu'il a créé, à force de le regarder regarder au fond des êtres, à force de le suivre dans son obstinée recherche du secret de chacun, dans sa perpétuelle quête du signe révélateur (qui est si difficile à apercevoir et si éclairant, soudain, dès qu'il est trouvé), notre faculté d'observation se développe et s'affine, notre vision s'aiguise, le mystère d'autrui nous devient moins impénétrable.

ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques,  1955, page XLIX. 

B.—  Emploi pronominal, réciproque, figuré, rare : 

Ø 39.... quand je l'imagine, ma pensée est comblée par la représentation chaleureuse et colorée qui, bien que frappée d'inexistence et d'absence, n'en est pas moins pleine; elle est même d'autant plus décevante que son absence et sa plénitude s'aiguisent et s'irritent mutuellement.

PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté,  1949, page 44. 

Remarque : La valeur du verbe pronominal est ici renforcée par l'adverbe mutuellement. 

 

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 338. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 492, b) 547; XXe.  siècle : a) 473, b) 437. 

AIGUISEUR, -EUSE, adjectif et substantif.  

TECHNOLOGIE.  Qui aiguise, celui qui aiguise. 

I.—  Emploi adjectival. 

A.—  [Qualifie un ouvrier] :

Ø 1. Les ouvriers aiguiseurs gagnent des maladies de poitrine en respirant des poussières métalliques.

Nouveau Larousse illustré.  1898. 

B.—  [Qualifie un instrument] :

Ø 2. Le cylindre aiguiseur, contrairement à celui qui sert pour les tambours, est garni d'un ruban d'émeri plein (...) Afin de compenser autant que possible les défauts d'aiguisage dus au tambour aiguiseur ou à l'irrégularité de l'émeri, cet appareil possède un mouvement transversal de va-et-vient d'environ 2 centimètres.

RAYMOND THIÉBAUT, Textiles, Dunod, tome 1, 1959, pages 119-120. 

II.—  Emploi comme substantif  \" Ouvrier employé à façonner sur la meule le tranchant de la lame, la surface ou la pointe des instruments métalliques. \" (Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire (ÉMILE LITTRÉ)) : 

Ø 3. Et ça, c'est un bon couteau. Et je m'y connais en couteaux : je suis aiguiseur. 

JEAN GIONO, Regain,  1930, page 206. 

Ø 4. Elle se regarda. Elle se voyait dans le bain de la nuit, elle se voyait maintenant depuis ses seins jusqu'à ses pieds, en bas, au fond de l'ombre. Elle a deux plis sur les hanches qui descendent vers le bas du ventre. Son ventre est plat, lisse comme une meule d'aiguiseur. 

JEAN GIONO, Le Grand troupeau,  1931, page 50. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4. 

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