Devoir de Philosophie

allécher », avec une connotation galante (1890, Bourget) en rapport avec g uiche « accroche-coeur » et déjà véhiculée par aguichant.

Publié le 29/04/2014

Extrait du document

bourget
allécher », avec une connotation galante (1890, Bourget) en rapport avec g uiche « accroche-coeur » et déjà véhiculée par aguichant. ? Le participe présent AGUICHANT , ANT E a dj. (2e moitié du XIXe s.) se dit d'une personne (souvent d'une femme) et des comportements. ? AGUICHEUR, ? Quant à AGUICHAGE n. m. (1890, Bourget) et AGUICHERIE n. f . (1911, in T. L. F.), ils ont vieilli. EUSE n. (1896), aussi adjectif, est moins courant. AGUILLER v. t r. e st un mot régional et dialectal, attesté au XVe s. dans le nord de la France et au XIXe s. du Jura à la Savoie, entré en français régional de Suisse (1820). Il semble être de la famille de q uille, peut-être avec influence de aiguille. ? En français de Suisse, il signifie « placer en haut, souvent de manière instable ou peu accessible », et par extension, « empiler, entasser ». Le pronominal s'aguiller correspond à « se jucher, grimper ». Le participe passé AGUILLÉ, ÉE a dj. e t le dérivé AGUILLAGE n. m. sont aussi en usage, avec pour ce dernier une valeur figurée, « élaboration compliquée, suspecte ; affaire invraisemblable ». ? DÉGUILLER v., attesté chez Töpffer (1833), se rencontre en français de Savoie et de Suisse pour « faire tomber, renverser » (déguiller des pommes) e t, comme intransitif, « tomber, dégringoler », aussi au pronominal, se déguiller. ? Le déverbal DÉGUILLE n. f ., vieilli au sens de « chute, dégringolade », s'emploie au figuré pour « peur intense » et aussi « fou rire ». AH ! int erj., onomatopée, était d'abord notée a (mil. XIe s.), ha (XIIe s., Chrétien de Troyes), la graphie latine étant plutôt a e t aha (Plaute). De toutes façons, s'agissant d'une voyelle fréquente en français (comme hé, ho, hi), son emploi et la répartition de ses valeurs sont purement expressives. ? A ! a e xprimé la douleur (1050) encore au XVIIe s., avec la variante ahi (Cf. aïe ci-dessous), ha puis ah, l'admiration (1177, Chrétien de Troyes), mais aussi l'indignation (1217, ha ha). Il exprime en fait tout sentiment vif, et sert à noter le rire, redoublé ou répété. ? Ah !, d epuis le XVIIe s. (1667, Racine), représente à l'écrit une exclamation en tête de phrase. ? L'emploi substantif, « autonymique » (pousser des oh et des ah), apparaît aussi au XVIIe s. (1666, Molière). Enfin, il se combine avec diverses particules (ah ça !, ah non !...). ? AÏ E !, e xprimant la douleur, est une variante graphique du XVe s. (1473) de ahi (1080), combinaison expressive de a, ah e t de hi, onomatopées ; ahi e st encore usuel aux XVIIe -XVIIIe s. et parfois encore écrit au XIXe e t au XXe siècle. Le graphisme est peu pertinent, mais le passage des deux syllabes initiales à la diphtongue marque la lexicalisation. Aïe e st souvent redoublé ou triplé (aïe aïe aïe) marquant alors le dépit, la crainte, etc., et non plus la douleur physique. AHAN n. m., mot très ancien (Xe s.), est probablement emprunté avec dérivation (déverbal) au latin populaire °affanare, postulé par le français, l'ancien provençal affanar (XIIe s.), l'espagnol afanar (l'italien affanare pourrait venir du provençal). L'origine de ce mot latin supposé est incertaine ; la dérivation de affanae « faux-fuyants, paroles creuses » ne rend pas compte du sens ; l'emprunt germanique, à l'ancien norrois °af-annan, d e ann « e ffort », ne correspond pas à l'aire d'emploi, qui est méridionale. ? ? Le mot signifie « souffrance, douleur » et aussi (XIe s.) « effort difficile, peine » et « travail pénible » (XIIIe s.) ; dans ce sens, l'ancien français a aussi les formes hahan, afan (XIIe -XIIIe s.), et s'emploie dans des expressions comme à g rand ahan. ? Utilisant la valeur onomatopéique (han !), le mot a pris la valeur spéciale de « respiration difficile, essoufflement » (1611). Il est considéré comme « burlesque » (archaïque) à partir de la période classique (1660 environ), mais est encore d'usage littéraire au dernier sens mentionné. ? Les dérivés verbaux haner « labourer » (XIIIe -XVIe s.) et aussi « respirer bruyamment » (régional ; chez Flaubert, 1841), e nhaner (« labourer », XIIe -XVe s.) sont sortis d'usage mais vivaient encore dans les dialectes jusqu'au XIXe siècle. ? Seul AHANER v. int r. e st encore usité en français central pour « respirer avec peine ». Ce sens est relativement récent (1611) et le verbe a eu auparavant de nombreuses valeurs en ancien et moyen français : s'ahaner « peiner, se fatiguer » (XIIe s. ; encore au XIXe s., dans l'ouest de la France), ahaner « travailler dur » (XIIIe s.) et aussi « labourer » (XIIe -XVIe s.), dialectalement « herser » (XIVe -fin XVIIIe s.). ? Dans ces acceptions disparues, le verbe, avec la variante afaner, avait divers dérivés, dont affanures n. f . pl., « salaire des moissonneurs » (1665), ou dans le déverbal ahan n. m. (XIIIe s.), au sens de « labour », et son dérivé ahanier n. m. « laboureur » (v. 1200 ; encore chez G. Sand, comme régionalisme berrichon). ? Au sens de « respirer avec peine », il a pour dérivé rare AHANEMENT n. m. (1901, in T. L. F.). AHURIR -> HURE AÏD n. f ., e mprunt à l'arabe, se dit d'une fête religieuse de l'islam. Le mot entre dans des noms propres, comme Aïd el-Kébir « la grande fête », commémorant le sacrifice d'Abraham par celui d'un mouton (appelée absolument l'Aïd ), Aïd el-Fitr, Aïd el-Seghir (la « petite fête »), marquant la fin du ramadan. AIDER v. t r. e st l'aboutissement, d'abord sous la forme aidier (il aiud, fin Xe s. ; aidiez, v. 1100) et aussi aïer (XIe s.), du latin adjutare, fréquentatif de adjuvare (-> adjuvant). Des formes anciennes °adjudhar, °aiuder sont postulées par le déverbal aiudha, ajude (Cf. aide ci-dessous). Aiuer e st refait sur aiue, d u latin adjutat. Aider e st attesté au XIVe s. (F. e. w.), semble-t-il, après aide. L ? En ancien français, le verbe se construit comme aujourd'hui (aider qqn), mais aussi en transitif indirect (aider à qqn, 1080), sorti d'usage sauf régionalement. Aider qqn à qqch. (1125) est resté vivant, comme aider à qqch. « ê tre utile à » (XIIIe s.). Le pronominal apparaît dans s'aider de qqch. (XIIe s.), « tirer parti de », puis (XIIIe s.) « faire usage de » : s'aider de (une partie du corps). ? Des emplois spéciaux apparaissent dès l'ancien français et se développent ensuite : comme intransitif, le verbe signifie « payer l'impôt appelé aides » (v. 1350) ; aider à la messe s'est dit (1690) pour « servir la messe » ; aider l'ancre s'emploie (1836) en marine. ? Du verbe, qui a peu varié dans son contenu « apporter un soutien, un secours à (qqn) », vient l'interjection usuelle en ancien français aït ou aïe d ans aït Deus (1080) « que Dieu (nous) aide », d'où m'aït q ui correspond à ma foi ! (« certainement »). Dans le même contexte, le proverbe aidetoi, Dieu (1606), le ciel (1668) t'aidera e st resté vivant. ? AIDE n. f . e st le déverbal, attesté très tôt sous les formes archaïques aiudha (842, Serments de Strasbourg), ajude (XIe s.), aiude (1080), aidie, aïe (1080), aiue (v. 1050), avec diverses variantes, la forme moderne apparaissant au XIIIe siècle. Le mot signifie depuis l'origine « action d'aider, soutien, secours » ; dans ce sens, il donne lieu à des locutions comme avec l'aide, sans l'aide de..., à l'aide de (qqch.) « e n s'aidant de... » et (1665, Molière) à l'exclamation à l'aide ! (Cf. au secours ! ; alarme ). ? Dans divers domaines spéciaux, le mot a pris une valeur métonymique. Aïe (XIe s.), puis aide (XIIIe s.), enfin le pluriel aides (XVe s.), désigne un subside féodal, puis un impôt indirect sur la circulation des marchandises ; d'où la cour des aides (attesté 1573) désignant un tribunal qui fonctionna de 1355 à 1790, jugeant des contentieux en matière d'impôts, expression employée au figuré dans l'usage classique, dans aller à la cour des aides « e mprunter » ; « être infidèle (d'une femme) » (1690). ? Aide se dit aussi concrètement (v. 1625) des moyens que le cavalier emploie pour manier son cheval, et d'une petite pièce servant de dégagement (1701), valeur disparue. ? Au sens général, le mot entre au XXe s. dans le vocabulaire militaire (aide technique), économique (aide à l'exportation), social (aide médicale ; aide sociale, 1953, remplaçant assistance ), technique (mil. XXe s., aides à la navigation ; aide au sol, e n aviation). ? Le participe présent du verbe aider, d ans le contexte social, produit AIDANT , ANT E n., e mployé en français de Belgique (1968) et du Canada à propos d'une personne qui apporte une aide professionnelle ou humaine à quelqu'un. Au Québec, aidant naturel se dit d'une personne de la famille ou d'un proche qui apporte une aide à une personne handicapée, âgée. ? ? Par ailleurs, 2 AIDE n. d ésigne depuis l'ancien français une personne chargée d'aider qqn (XIIIe s. ; aïe, 1130-1140 ; aiue, fin XIIe s.), avec de nombreuses spécialisations militaires (v. 1200, « mercenaires »), maritimes (1687, « officier marinier ») et civiles, souvent dans des syntagmes : aide de camp (déb. XVIIe s., d'Aubigné), aide de cérémonies (1680), aide de cuisine (1680). ? Dans ce sens, le mot a un composé préfixé, SOUS-AIDE n. m. (1798) et de très nombreux composés avec un nom de métier, comme AIDE-MAÇON n. m. (1751), AIDE-MAJOR n. m. (-> majeur), AIDE-BOURREAU (av. 1774), AIDE-SOIGNANT , ANT E n. « auxiliaire d'un infirmier, d'une infirmière ». Le préfixé S'ENT RAIDER v. t r. (XIVe s.), d'abord e ntraidier (v. 1175), « s'aider mutuellement », a pour dérivé ENT RAIDE n. f . (1907), devenu usuel avec le développement de la solidarité sociale. ? ? Le verbe aider sert aussi à former aide-mémoire (-> mémoire). AIDE-OUÏ E n. m. (1964) désigne un appareil destiné à améliorer la perception des sons chez les malentendants. ? ? v oir ADJUDANT , ADJUVANT ; AÏE -> AH MÉMOIRE. ! AÏEUL , AÏEULE n. e st issu, d'abord sous les formes aiuel (v. 1050), aioel (déb. XIIIe s.), d'un latin populaire °aviolus, aviolas, d iminutif du latin classique avius, avia, issus de avus, mot ancien, non pas terme de parenté mais appellation familière à l'égard d'un « ancien » du groupe, d'origine indoeuropéenne (Cf. l'arménien haw, le hittite, l'islandais ?e ). De avus d érive avia « g rand-mère », d'où avius, plus tardif. Le dérivé avunculus a d onné oncle*. Le pluriel est aieux, d 'abord aiues, aieus, forme du cas régime, refait d'après le singulier en aïeuls (XVIIe s.) ; la distinction de sens entre aïeuls e t aïeux e st établie au XVIIIe siècle. Le féminin est attesté vers 1180 (aiuele « g randmère »). L ? Le mot signifie d'abord « grand-père » et au féminin « grand-mère », puis (déb. XIIIe s.) au masculin « ancêtre », souvent au pluriel, aïeuls e t aïeux. Au XVIIIe s., on fait la distinction entre les aïeux, « les ancêtres », et les aïeuls « les grands-pères et grand-mères ». ? Au sens d'« ancêtre », le mot a des emplois extensifs et figurés (d'abord par métaphore, 1821, in T. L. F. ; puis au figuré, 1832, Hugo). Il se dit aussi d'animaux et de plantes (1835, Lamartine, in T. L. F.). ? Mes aïeux !, exclamation familière d'étonnement, semble récent.
bourget

« (a ïe a ïe a ïe ) m arq uan t a lo rs l e d ép it, l a c ra in te , e tc ., e t n on p lu s l a d oule ur p hy siq ue. ? AH AN n.

m ., m ot tr è s a n cie n ( X e s .) , e st p ro bab le m en t e m pru n té a v ec d ériv ati o n ( d év erb al) a u l a ti n popula ir e °a ffa n are , p ostu lé p ar l e f ra n çais , l 'a n cie n p ro ven çal affa n ar ( XII e s .) , l 'e sp ag nol afa n ar (l'i ta lie n affa n are p ourra it v en ir d u p ro ven çal) .

L 'o rig in e d e c e m ot l a ti n s u pposé e st i n ce rta in e ; l a dériv ati o n d e affa n ae « f a u x-fu yan ts , p aro le s c re use s » n e r e n d p as c o m pte d u s e n s ; l 'e m pru n t germ an iq ue, à l 'a n cie n n orro is °a f-a n nan , d e an n « e ffo rt » , n e c o rre sp on d p as à l 'a ir e d 'e m plo i, qui e st m érid io n ale . ❏ L e m ot s ig nif ie « s o uffra n ce , d oule ur » e t a u ssi ( XI e s .) « e ffo rt d if fic ile , p ein e » e t « tr a v ail pén ib le » ( XIII e s .) ; d an s c e s e n s, l 'a n cie n f ra n çais a a u ssi l e s f o rm es hahan , a fa n ( XII e - XIII e s .) , e t s'e m plo ie d an s d es e xpre ssio n s c o m me à g ra n d a han . ◆ U ti lis a n t l a v ale ur o n om ato péiq ue (h an ! ), le m ot a p ris l a v ale ur s p écia le d e « r e sp ir a ti o n d if fic ile , e sso uffle m en t » ( 1 611).

I l e st c o n sid éré co m me « b urle sq ue » ( a rc haïq ue) à p arti r d e l a p ério d e c la ssiq ue ( 1 660 e n vir o n ), m ais e st e n co re d'u sa g e l itté ra ir e a u d ern ie r s e n s m en ti o n né. ❏ L es d ériv és v erb au x han er « l a b oure r » ( XIII e - XV I e s .) e t a u ssi « r e sp ir e r b ru yam men t » ( ré g io n al ; che z F la u bert, 1 841), en han er ( « l a b oure r » , XII e - XV e s .) s o n t s o rti s d 'u sa g e m ais v iv aie n t e n co re dan s l e s d ia le cte s j u sq u'a u XIX e s iè cle .

◆ S eul AHANER v.

in tr. e st e n co re u sité e n f ra n çais c e n tr a l pour « r e sp ir e r a v ec p ein e » .

C e s e n s e st r e la ti v em en t r é ce n t ( 1 611) e t l e v erb e a e u a u para v an t d e nom bre use s v ale urs e n a n cie n e t m oyen f ra n çais : s'a han er « p ein er, s e f a ti g uer » ( XII e s .

; e n co re au XIX e s ., d an s l 'o uest d e l a F ra n ce ), ahan er « tr a v aille r d ur » ( XIII e s .) e t a u ssi « l a b oure r » ( XII e - XV I e s .) , d ia le cta le m en t « h e rs e r » ( XIV e -fin XV III e s .) .

◆ D an s c e s a cce pti o n s d is p aru es, l e verb e, a v ec l a v aria n te afa n er, a v ait d iv ers d ériv és, d on t affa n ure s n.

f .

p l.

, « s a la ir e d es mois so n neurs » ( 1 665), o u d an s l e d év erb al ahan n.

m . ( XIII e s .) , a u s e n s d e « l a b our » , e t s o n d ériv é ahan ie r n.

m . « l a b oure ur » ( v .

1 200 ; e n co re c he z G .

S an d, c o m me r é g io n alis m e b erric ho n ).

◆ A u se n s d e « r e sp ir e r a v ec p ein e » , i l a p our d ériv é r a re AHANEM ENT n.

m . ( 1 901, i n T.

L .

F . ). AH URIR → HURE A ÏD n.

f ., e m pru n t à l 'a ra b e, s e d it d 'u n e f ê te r e lig ie use d e l 'i s la m .

L e m ot e n tr e d an s d es n om s pro pre s, c o m me Aïd e l- K éb ir « l a g ra n de f ê te » , c o m mém ora n t l e s a crif ic e d 'A bra ham p ar c e lu i d'u n m outo n ( a p pelé e a b so lu m en t l'A ïd ), Aïd e l- F itr , Aïd e l- S eg hir ( la « p eti te f ê te » ), m arq uan t l a fin d u r a m ad an .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles