ANORDIR, verbe.

ANORDIR, verbe. A.— Emploi transitif. MARINE. [Le sujet désigne le vent] Tourner au nord, se rapprocher du nord et souffler de là : Ø 1. [Les passagers de la canonnière :] tout à l'heure nous serons mouillés. — [Le patron :] Oh!... le vent anordit d'un quart; la canonnière filera comme un marsouin. ERNEST CIGNEROL, Notes d'un Bordachien, 1888, page 102. Remarque : 1. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et XXe. siècle. 2. Selon PETIT DICTIONNAIRE DE MARINE (ROBERT GRUSS) 1952, nordir est d'un emploi plus courant; le synonyme selon GLOSSAIRE DES TERMES DE MARINE (JULIEN LE CLÈRE) 1960 est remonter. — Par extension. [En parlant de la conduite d'un bateau] Aller dans la direction du nord : Ø 2. Le vent nous força d'anordir et nous accostâmes le banc de Terre-Neuve. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 266. B.— Emploi pronominal, vieilli. [En parlant du vent] Même sens que A : Remarque : Attesté seulement dans quelques dictionnaires généraux du XIXe. siècle (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1.