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ANTÉCÉDENT, -ENTE, adjectif et substantif masculin.

Publié le 22/10/2015

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ANTÉCÉDENT, -ENTE, adjectif et substantif masculin. I.— Adjectif, didactique. Qui précède (le plus souvent immédiatement) dans le temps; qui est antérieur. Synonymes : précédent, antérieur; antonymes : conséquent, subséquent : Ø 1. Si le nom est imposé par une assemblée; s'il est établi par une délibération antécédente, en sorte qu'il précède la chose (...) s'il est tiré d'une langue étrangère, et surtout d'une langue antique, tous les caractères de nullité se trouvent réunis, et l'on peut être sûr que le nom et la chose disparaîtront en très peu de temps. JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Des Constitutions politiques et des autres institutions humaines, 1810, page 99. Ø 2....il s'agirait d'établir que dans toute la littérature française antécédente il existait un européisme à la fois inconscient et allant de soi, et sans doute inconscient parce qu'il allait de soi précisément. CHARLES DU BOS, Journal, 1926, page 9. — Par extension. Qui est dû à ce qui précède : Ø 3. On est porté, une fois la liberté admise, à chercher en elle l'unique ressort de l'action humaine, comme s'il fallait ou la repousser absolument ou l'affirmer exclusivement. — Mais pas plus qu'il ne faut la nier au nom du déterminisme antécédent, il ne faut nier, en son nom, le déterminisme consécutif à l'action. MAURICE BLONDEL, L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1893, page 425. — GÉOLOGIE. [En parlant d'un cours d'eau] Qui présente un phénomène d'antécédence*. — THÉOLOGIE. · Ignorance antécédente. " Qui précède l'acte voulu dont elle est la cause involontaire... " (Dictionnaire de théologie catholique (A. VACANT, E. MANGENOT) tome 1, 2 1909). Antonyme : conséquent. · Volonté antécédente de Dieu. Qui est voulu par Dieu, indépendamment des mérites de chacun : Ø 4. Il y a en Dieu la volonté antécédente de sauver tous les hommes, mais la perversité des hommes le force à ne pas l'accomplir à l'égard de tous. Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845. II.— Substantif masculin. A.— Singulier. Fait ou phénomène antérieur à un autre : Ø 5....si un antécédent A a produit une fois un conséquent B, un antécédent A' peu différent de A, produira un conséquent B' peu différent de B. HENRI POINCARÉ, La Valeur de la science, 1905, page 258. Ø 6. On ne nous dit pas que le primitif, voyant le vent courber un arbre, la vague rouler des galets, son pied même soulever de la poussière, fasse intervenir autre chose que ce que nous appelons la causalité mécanique. La relation constante entre l'antécédent et le conséquent, qu'il perçoit l'un et l'autre, ne peut pas être sans le frapper : elle lui suffit ici, et nous ne voyons pas qu'il y superpose, encore moins qu'il y substitue, une causalité « mystique ». HENRI BERGSON, Les Deux sources de la morale et de la religion, 1932, page 150. 1. GRAMMAIRE. " Terme destiné à préparer grammaticalement l'énoncé d'un autre terme, dit conséquent : tel est antécédent de que dans : tel que vous me voyez. " (Lexique de la terminologie religieuse (JULES MAROUZEAU) 1951) : Ø 7. Pour moi je présume que c'est l'invention des prépositions qui a conduit à celle de la conjonction que. Il me paraît que ce mot conjonctif est une véritable préposition, à la seule différence près que son antécédent et son conséquent sont toujours une proposition toute entière, au lieu d'être simplement des parties de proposition. Des hommes accoutumés à dire, le livre de Pierre, ou je vais à Paris, ayant à dire, je vois, vous êtes-là, ont dû facilement imaginer de dire, je vois que vous êtes-là, pour marquer la liaison de vous êtes-là avec je vois. ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY. Élémens d'idéologie, 2. Grammaire, 1803, page 148. — En particulier. Tout terme ou proposition auxquels le pronom relatif se substitue dans la formation d'une proposition relative. 2. ÉPISTÉMOLOGIE. " Ce qui précède le phénomène ou le fait considérés. " (Dictionnaire de la langue philosophique (PAUL FOULQUIÉ, RAYMOND SAINT-JEAN) 1962 et Vocabulaire technique et critique de la philosophie (André Lalande) 1968). Remarque : " On parle surtout de l'antécédent constant (cette constance permettant de formuler une loi et étant le signe d'un rapport essentiel ou causal) " (Ibidem) mais aussi d'antécédent immédiat ou invariable : Ø 8....elles [les régularités dans la manière dont mes sensations se succèdent] expliquent comment quand l'antécédent d'un couple de phénomènes dont j'ai expérimenté la constance m'est donné, je tends à attendre le conséquent. ÉMILE DURKHEIM, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, page 630. 3. LOGIQUE. " La proposition ou les propositions (dans le syll [ogisme] , la majeure et la mineure) d'où (...) résulte le conséquent ou conclusion. Principalement dans l'énonciation conditionnelle, la proposition qui formule condition. " (Dictionnaire de la langue philosophique (PAUL FOULQUIÉ, RAYMOND SAINT-JEAN)). Confer enthymène. Antonyme : conséquent. 4. MATHÉMATIQUES. Les premiers termes de chacun des rapports d'une proposition ou d'une progression, par opposition aux seconds termes qui sont dits conséquents. 5. MUSIQUE. Dans le canon simple, " le thème proposé par la première voix " (Michel Brenet, Dictionnaire pratique et historique de la musique, 1926). Synonymes : guide, proposition; antonymes : conséquent, résolution : Ø 9. L'imitation est un artifice musical; elle a lieu lorsqu'une partie, qu'on nomme Antécédent, propose un sujet, ou chant, et qu'une autre partie, qu'on appelle Conséquent, répète le même chant, après quelques silences, et à un intervalle quelconque, en continuant ainsi jusqu'à la fin. LUIGI CHERUBINI, Cours de contrepoint et de fugue, 1835, page 66. B.— Généralement au pluriel. Les antécédents de quelqu'un ou de quelque chose. 1. [En parlant de pers] Les antécédents de quelqu'un. Ses ancêtres, ses parents : Ø 10. La touchante légende, si dignement immortalisée par Dante, sur l'heureuse intercession d'un saint pape envers Trajan, suffirait pour indiquer combien les nobles âmes catholiques regrettaient que leur aveugle doctrine les empêchât d'honorer leurs meilleurs ancêtres. Mais le respect général des antécédents grecs et romains fut développé chez tous les chefs temporels, malgré leur fréquente ignorance. AUGUSTE COMTE, Catéchisme positiviste, ou Sommaire exposition de la religion universelle, 1852, page 363. 2. [En parlant de faits] a) Les antécédents de quelqu'un. Les faits principaux de sa vie passée (en relation avec un aspect de sa vie actuelle) : Ø 11....Provins ne devait pas moins être funeste à Pierrette que les antécédents commerciaux de ses cousins. HONORÉ DE BALZAC, Pierrette, 1840, page 28. Ø 12....le crime était présenté sous les couleurs les plus vives; les antécédents du prévenu, sa transfiguration, la filiation de ses actes depuis un âge assez tendre étaient déduits avec le talent que la pratique de la vie et la connaissance du coeur humain pouvaient fournir à un esprit aussi élevé que celui du procureur du roi. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 2, 1846, page 671. — MÉDECINE PATHOLOGIE. Affections antérieures à la maladie actuellement considérée : Ø 13. « Un ypérité ne fait un tuberculeux que s'il a présenté des symptômes antérieurement à l'absorption des gaz... Or », ajouta-t-il, en se redressant, « vous avez la chance de n'avoir aucun antécédent pathologique du côté respiratoire! » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 888. Remarque : Dans l'exemple 13, antécédent est au singulier. — PSYCHIATRIE. " Événements soit individuels, soit héréditaires, qui peuvent expliquer certaines anomalies psychiques d'un sujet considéré. " (Vocabulaire technique et critique de la philosophie (ANDRÉ LALANDE)). Synonymes : précédent, origine, prodrome : Ø 14. Si tu m'interromps toujours, je ne pourrai pas te faire comprendre ce que j'ai voulu peindre. Ce Poutillard est le fils de petits gens à la solde d'une famille noble, pendant le Second Empire. Mais ça, c'est sans importance. J'en parle parce qu'il faut toujours donner les antécédents héréditaires, comme en médecine, tu comprends bien? GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, page 98. b) Les antécédents de quelque chose Ce qui a précédé cette chose, ce qui en est l'origine : Ø 15....la langue éminemment savante (logos) a été de toute éternité dans l'entendement divin et révélée dans le temps à la créature humaine : ces antécédents pris dans un ordre surnaturel ne touchent en rien la vraie question psychologique de l'origine du langage, qui ne remonte ni plus ni moins haut que la faculté purement réceptive (si l'on veut) d'entendre ce premier logos ou de le répéter en y attachant un sens,... MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1818, page 192. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 329. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 543, b) 301; XXe. siècle : a) 763, b) 314.

« ne pas l'accomplir ? l'?gard de tous. Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845.

II.? Substantif masculin.

A.? Singulier.

Fait ou ph?nom?ne ant?rieur ? un autre?: ? 5....si un ant?c?dent A a produit une fois un cons?quent B, un ant?c?dent A' peu diff?rent de A, produira un cons?quent B' peu diff?rent de B. HENRI POINCAR?, La Valeur de la science, 1905, page 258.

? 6.

On ne nous dit pas que le primitif, voyant le vent courber un arbre, la vague rouler des galets, son pied m?me soulever de la poussi?re, fasse intervenir autre chose que ce que nous appelons la causalit? m?canique. La relation constante entre l'ant?c?dent et le cons?quent, qu'il per?oit l'un et l'autre, ne peut pas ?tre sans le frapper?: elle lui suffit ici, et nous ne voyons pas qu'il y superpose, encore moins qu'il y substitue, une causalit? ? mystique ?. HENRI BERGSON, Les Deux sources de la morale et de la religion, 1932, page 150.

1.

GRAMMAIRE.

" Terme destin? ? pr?parer grammaticalement l'?nonc? d'un autre terme, dit cons?quent?: tel est ant?c?dent de que dans?: tel que vous me voyez.

" (Lexique de la terminologie religieuse (JULES MAROUZEAU) 1951)?: ? 7.

Pour moi je pr?sume que c'est l'invention des pr?positions qui a conduit ? celle de la conjonction que.

Il me para?t que ce mot conjonctif est une v?ritable pr?position, ? la seule diff?rence pr?s que son ant?c?dent et son cons?quent sont toujours une proposition toute enti?re, au lieu d'?tre simplement des parties de proposition.

Des hommes accoutum?s ? dire, le livre de Pierre, ou je vais ? Paris, ayant ? dire, je vois, vous ?tes-l?, ont d? facilement imaginer de dire, je vois que vous ?tes-l?, pour marquer la liaison de vous ?tes-l? avec je vois. ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY.

?l?mens d'id?ologie, 2.

Grammaire, 1803, page 148.

? En particulier.

Tout terme ou proposition auxquels le pronom relatif se substitue dans la formation d'une proposition relative.

2.

?PIST?MOLOGIE.

" Ce qui pr?c?de le ph?nom?ne ou le fait consid?r?s.

" (Dictionnaire de la langue. »

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