APETISSER, verbe transitif. Rare, vieux. Synonyme plus usité : rapetisser. I.— Emploi transitif. Rendre plus petit. Cette figure est trop grande, il faut l'apetisser (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). · Apetisser un manteau. " On dit plus ordinairement rapetisser. " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). Antonymes : élargir, allonger. — Absolument : Ø 1. Apetissir, verbe ancien Cette lunette apetissit. Dites : Cette lunette apetisse. L'infinitif de ce verbe est : Apetisser. JEAN HUMBERT, Nouveau glossaire genevois, 1852, page 20. — Au figuré : Ø 2. Je crois avec La Fontaine, meilleur philosophe que Descartes, que les animaux, surtout à l'état de nature, sont ingénieux et pleins d'art. En les domestiquant, nous apetissons, nous dépravons leur coeur et leur esprit. Quelle pensée subsisterait dans des hommes réduits à l'état où nous réduisons les chiens, les chevaux, sans parler des bêtes de la basse-cour? ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 207. II.— Emploi pronominal. Devenir plus petit, se faire plus petit, se rapetisser : Ø 3. La grève se peuple de flâneurs (...) des silhouettes se suivent (...) Dès qu'elles sont sur la grève immense, elles s'apetissent toutes, se réduisent toutes à de minces formes noires dont on voit tricoter les pattes, à des fourmis processionnaires. MAURICE GENEVOIX, La Boîte à pêche, 1926, page 165. Remarque : Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932 signale un emploi absolu non pronominal ayant le même sens : après le solstice d'été les jours apetissent. De 1835 à 1878 Dictionnaire de l'Académie Française ajoutait : " on dit plus communément les jours raccourcissent ". — Se rétrécir. " Se rétrécir, se resserrer sont les seuls mots en usage aujourd'hui. " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 4. Une étoffe qui s'apetisse à l'eau. On dit plus communément, une étoffe qui se rétrécit, qui se resserre à l'eau. Dictionnaire de l'Académie française. 1878. — Au figuré : Ø 5. On parlait de sa vie comme d'une chose morte, la certitude de ne plus revenir nous en séparait comme une mer sans limites, et l'espoir même semblait s'apetisser, bornant tout son désir à vivre jusqu'à la relève. ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 316. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5.