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Argentine (République) État de l'Amérique du Sud, limité au N.

Publié le 24/04/2014

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Argentine (République) État de l'Amérique du Sud, limité au N. par la Bolivie, le Paraguay, le Brésil et l'Uraguay, et à l'O. par le Chili. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. Adossée à la puissante barrière des Andes, l'Argentine est formée de plateaux et de plaines qui s'abaissent vers l'Atlantique et voit se succéder des milieux subtropicaux au nord (Gran Chaco), tempérés au centre et froids à tendance aride au sud (Patagonie). Les bons pays: bassin du Paraná, Río de la Plata et Pampa ont un climat tempéré, une agriculture prospère et concentrent l'essentiel du peuplement. Ailleurs, l'occupation est discontinue et les faibles densités dominent. La population, citadine à plus de 80 %, compte 85 % de descendants d'Européens (Espagnols et Italiens surtout). Économie. L'agriculture reste le secteur fondamental de l'économie, suivie d'assez loin par le textile. Les céréales (blé, maïs, sorgho), la vigne, les fruits, la canne à sucre constituent les principales productions. L'élevage bovin et ovin est très important, mais la fermeture du marché européen (1939-1945) a poussé l'Argentine à l'industrialisation, fondée sur ses ressources en pétrole et en gaz naturel. L'industrie (pétrochimie, sidérurgie, automobiles) ne parvient pas à sortir d'une grave crise, faute d'investissements. Les exportations (blé, viande, fruits) se font surtout aujourd'hui vers la CEI et le Brésil, qui ont remplacé les États-Unis et la CEE. Au début des années 80, l'inflation devient galopante; la dette extérieure s'alourdit au point de mener le pays à la banqueroute, mais le FMI accepte in extremis, en septembre 1984, de reporter les échéances; en 1985, un sévère plan de rigueur est instauré. Après l'échec de ce plan, le nouveau président de la République, Carlos Menem, a entrepris depuis 1989 de privatiser une économie très étatisée. Histoire. Un petit nombre de tribus indiennes peuplait l'Argentine antérieurement à l'arrivée des Espagnols. En 1516, l'Espagnol Díaz de Solís découvrit le Río de la Plata. Buenos Aires, fondée en 1536, fut détruite par les Indiens et reconstruite en 1580: son territoire releva de la vice-royauté du Pérou jusqu'en 1776, date de création de la vice-royauté du Río de la Plata. L'occupation de l'Espagne par les Français favorisa une révolte qui éclata en 1810. Grâce à San Martín, le territoire argentin fut libéré (1816). Le XIXe s. fut marqué par les guerres civiles entre les partisans du centralisme politique, libre-échangistes, s'appuyant sur Buenos Aires, et les éleveurs (gauchos), protectionnistes et fédéralistes. Le dictateur Juan Manuel de Rosas (1829-1852) fonda un régime fédéral qui aboutit à la Constitution de 1853. La répression contre les rebelles gauchos, sous les présidents Mitre et Sarmiento (1862-1874), consacra la victoire de la capitale. Une très importante immigration, du milieu du XIXe s. à 1930, permit au pays de se développer (présidence radicale de Yrigoyen en 1916), mais la crise économique mondiale ouvrit une ère de coups d'État militaires (1930). Juan Domingo Perón, s'appuyant sur le prolétariat urbain, instaura, avec sa femme Eva, une dictature nationaliste et populaire (1946-1955). Il fut renversé par l'armée, qui garda le pouvoir (sauf de 1958 à 1966), mais il revint en 1973. À sa mort (1974), sa troisième épouse, Isabel, lui succéda. La dégradation du climat social (guérillas, assassinats politiques) amena à nouveau l'armée au pouvoir: en 1976, une junte conduite par le général Videla instaura une sanglante dictature. À partir de 1981, les généraux Viola et Galtieri se succédèrent à la tête de l'État. En 1982, après l'échec de la guerre des Malouines, un régime démocratique fut rétabli. Des élections (octobre 1983) sanctionnèrent le retour des civils au pouvoir. Raúl Alfonsín, président de la République de 1983 à mars 1989, ne parvint pas à maîtriser la crise économique et resta sous l'étroite surveillance de l'armée (plusieurs tentatives de coups d'État). En mai 1989, le candidat péroniste Carlos Menem remporta les élections présidentielles. Il amnistia les militaires putschistes et les responsables de la guerre des Malouines, rétablit, en 1990, les relations avec la Grande-Bretagne et amorça une réforme économique.

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