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ARROGER (S'), verbe pronominal.

Publié le 27/10/2015

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ARROGER (S'), verbe pronominal. A.— S'attribuer quelque chose par une décision personnelle : Ø 1. Ce qui me choque dans les dévots en général, ce ne sont pas les défauts qui tiennent invinciblement à leur organisation, c'est l'absence de logique de leur vie et de leurs opinions. Ils ont beau dire, ils font comme faisait ma mère. Ils en prennent et ils en laissent, et ils n'ont pas ce droit que ma mère s'arrogeait avec raison, elle qui ne se piquait point d'orthodoxie. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 366. — Avec une nuance légèrement péjorative : Ø 2.... c'est-à-dire, que vous voulez faire prévaloir, non pas l'évidence de la chose, mais l'opinion de votre personne, votre manière de voir et de juger. C'est une puissance que vous voulez exercer, un intérêt que vous voulez satisfaire, une prérogative que vous vous arrogez; c'est la lutte de votre vanité. CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 339. B.— S'attribuer quelque chose sans y avoir droit. S'arroger un pouvoir, un titre : Ø 3. On voit à plusieurs reprises ces assemblées indiquer comme l'origine de tous les abus le pouvoir que s'est arrogé le roi de lever arbitrairement des taxes, ou, pour reproduire les expressions mêmes dont se servait la langue énergique du XVe. siècle, « le droit de s'enrichir de la substance du peuple sans le consentement et la délibération des trois états ». ALEXIS DE TOCQUEVILLE, L'Ancien Régime et la Révolution. 1856, page 188. Ø 4. Sous ces mots : rien qu'impudente tartuferie et lâche mensonge. Voilà ce qu'apprend au monde stupéfait la décision du procureur Feuilloley transformée, pour « la décence », en arrêt de la chambre des mises en accusation. Il n'y a plus le juges, puisque ceux qui s'arrogent indûment ce nom violent les lois, contre les innocents, en faveur des coupables. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 73. Ø 5. Même en 1754, quand il était retourné à Genève pour rentrer dans la religion protestante et recouvrer un titre que depuis quatre années, sans aucun droit, publiquement il s'arrogeait, qu'avait-il vu d'elle? JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, Grandeur et misère d'un esprit, 1952, page 132. · S'arroger un droit sur quelqu'un : Ø 6. Ainsi, parce qu'un homme fut plus fort qu'un autre, cette inégalité, accident de la nature, fut prise pour sa loi; et parce que le fort put ravir au faible la vie, et qu'il la lui conserva, il s'arrogea sur sa personne un droit de propriété abusive, et l'esclavage des individus prépara l'esclavage des nations. CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 63. Remarque : Le caractère arbitraire ou intempestif que revêt l'action de s'arroger quelque chose est souvent souligné par une caractérisation adverbe (confer exemple 4) ou un complément circonstanciel (confer exemple 3). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 144.

« accusation.

Il n'y a plus le juges, puisque ceux qui s'arrogent ind?ment ce nom violent les lois, contre les innocents, en faveur des coupables. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la r?paration, 1899, page 73.

? 5.

M?me en 1754, quand il ?tait retourn? ? Gen?ve pour rentrer dans la religion protestante et recouvrer un titre que depuis quatre ann?es, sans aucun droit, publiquement il s'arrogeait, qu'avait-il vu d'elle? JEAN GU?HENNO, Jean-Jacques, Grandeur et mis?re d'un esprit, 1952, page 132.

? S'arroger un droit sur quelqu'un?: ? 6.

Ainsi, parce qu'un homme fut plus fort qu'un autre, cette in?galit?, accident de la nature, fut prise pour sa loi; et parce que le fort put ravir au faible la vie, et qu'il la lui conserva, il s'arrogea sur sa personne un droit de propri?t? abusive, et l'esclavage des individus pr?para l'esclavage des nations. CONSTANTIN-FRAN?OIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou M?ditations sur les r?volutions des empires, 1791, page 63.

Remarque?: Le caract?re arbitraire ou intempestif que rev?t l'action de s'arroger quelque chose est souvent soulign? par une caract?risation adverbe (confer exemple 4) ou un compl?ment circonstanciel (confer exemple 3).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 144.. »

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