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ASSAILLIR, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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ASSAILLIR, verbe transitif. A.— [Le sujet désigne une personne ou un groupe de personnes] Attaquer vivement et avec violence; se ruer agressivement sur quelqu'un pour le réduire à merci. 1. Rare, vieilli. Assaillir un lieu; assaillir l'abbaye, le château : Ø 1. En me promenant dans le bas côté de l'abside, j'ai aperçu sur le mur une inscription qui rappelle que Mézières fut cruellement assaillie et bombardée par les Prussiens en 1815. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 43. 2. Assaillir quelqu'un : Ø 2. Arrivée dans sa cour, elle [la duchesse] entra dans un vestibule presque semblable à celui de son hôtel; mais tout à coup elle ne reconnut pas son escalier, puis au moment où elle se retourna pour appeler ses gens, plusieurs hommes l'assaillirent avec rapidité, lui jetèrent un mouchoir sur la bouche, lui lièrent les mains, les pieds, et l'enlevèrent. HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 295. Ø 3. Un anarchiste, monté sur les épaules d'un camarade, tente de se faire entendre. Il est aussitôt assailli, jeté à terre, frappé. Bagarre. ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 112. — Par métaphore. Être assailli par l'orage, par la tempête : Ø 4. Il [le chevreuil] s'avança. Une vague faisant ressac sur la plage à pic l'assaillit et le flagella. Il en fut submergé, étouffé, et il vacilla ébranlé jusqu'au fond de lui. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 103. · [Sans idée d'agressivité] : Ø 5. Il prête l'oreille une dernière fois, pousse la porte. L'air tiède l'assaille aussitôt d'une caresse si familière, si douce qu'il semble être son propre corps, l'enveloppe subtile de son propre corps, une autre peau. GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1435. — Emploi pronominal, rare : Ø 6.... on avait pris à solde plusieurs des bandes qui couraient le royaume, car toute cette guerre ne se faisait encore que par compagnies françaises ou anglaises; elles s'assaillaient et se poursuivaient dans les diverses provinces, assiégeant alternativement les villes ou châteaux qu'elles tenaient. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 1 1821-24, page 131. B.— Par extension. [Le plus souvent au passif] Harceler, importuner. 1. [Le sujet désigne une personne] Être assailli par les créanciers, par les mendiants : Ø 7. — Laisse-moi voyons!... Laisse-moi un peu me recueillir!... Tu m'assailles. Tu m'exaspères! Tu me harcèles!... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 546. 2. [L'agent est un animal de petite taille] Être assailli par les abeilles, les fourmis, les moustiques. — Au figuré. · [En parlant de difficultés, de maux, etc.; souvent au passif] Presser vivement en menaçant le bien-être ou la sécurité de quelqu'un : Ø 8. L'homme sème dans l'angoisse, et ne recueille que des larmes et des soucis; la guerre, la famine, la peste l'assaillent tour à tour... CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 14. Ø 9.... l'ennemi public qui veut la justice et cherche la vérité, pris entre deux feux, se voit assailli de tous les outrages, de toutes les menaces, de tous les coups, et les braves gens apeurés se terrent, et les timidités se dérobent, et les lâchetés se déchaînent. GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 131. SYNTAXE : Être assailli par l'angoisse, par la douleur, par un pressentiment, par les regrets, par les soucis. · Solliciter, exciter : Ø 10. Notre législation a, pour ainsi dire, fermé les yeux sur les passions qui tourmentent le jeune homme entre vingt et vingt-cinq ans. À Paris, tout l'assaille, ses appétits y sont incessamment sollicités; la religion lui prêche le bien, les lois le lui commandent, tandis que les choses et les moeurs l'invitent au mal... HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 198. Ø 11. À l'extrême opposé de cet engourdissement par l'ambiance, qui trouve en nous-mêmes ses complicités principales, le réel a pour fonction habituelle de nous assaillir, de nous secouer, de nous sortir au contraire de l'inertie végétative. Il nous étrille si bien que nous avons besoin, à intervalles rapprochés, de nous replier loin de ses prises : c'est ce retrait qu'on appelle le sommeil. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 341. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 368. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 498, b) 460; XXe. siècle : a) 586, b) 540.

« douce qu'il semble ?tre son propre corps, l'enveloppe subtile de son propre corps, une autre peau. GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1435.

? Emploi pronominal, rare?: ? 6....

on avait pris ? solde plusieurs des bandes qui couraient le royaume, car toute cette guerre ne se faisait encore que par compagnies fran?aises ou anglaises; elles s'assaillaient et se poursuivaient dans les diverses provinces, assi?geant alternativement les villes ou ch?teaux qu'elles tenaient. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 1 1821-24, page 131. B.? Par extension.

[Le plus souvent au passif] Harceler, importuner.

1.

[Le sujet d?signe une personne] ?tre assailli par les cr?anciers, par les mendiants?: ? 7.

? Laisse-moi voyons!...

Laisse-moi un peu me recueillir!...

Tu m'assailles.

Tu m'exasp?res! Tu me harc?les!... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 546.

2.

[L'agent est un animal de petite taille] ?tre assailli par les abeilles, les fourmis, les moustiques.

? Au figur?.

? [En parlant de difficult?s, de maux, etc.; souvent au passif] Presser vivement en mena?ant le bien-?tre ou la s?curit? de quelqu'un?: ? 8.

L'homme s?me dans l'angoisse, et ne recueille que des larmes et des soucis; la guerre, la famine, la peste l'assaillent tour ? tour... CONSTANTIN-FRAN?OIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou M?ditations sur les r?volutions des empires, 1791, page 14.

? 9....

l'ennemi public qui veut la justice et cherche la v?rit?, pris entre deux feux, se voit assailli de tous les outrages, de toutes les menaces, de tous les coups, et les braves gens apeur?s se terrent, et les timidit?s se d?robent, et les l?chet?s se d?cha?nent. GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquit?, 1899, page 131.

SYNTAXE?: ?tre assailli par l'angoisse, par la douleur, par un pressentiment, par les regrets, par les soucis.. »

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