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ASTIQUER, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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ASTIQUER, verbe transitif. A.— Familier. [Le complément désigne des objets métalliques, ou en cuir, ou des surfaces polies] Faire briller en frottant : Ø 1.... elle [la locomotive] était luisante et propre, d'une de ces propretés gaies qui annoncent les bons soins tendres d'un mécanicien. Sans cesse, on le voyait l'essuyer, l'astiquer; à l'arrivée surtout, de même qu'on bouchonne les bêtes fumantes d'une longue course, il la frottait vigoureusement, il profitait de ce qu'elle était chaude pour la mieux nettoyer des taches et des bavures. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 116. Ø 2. Il n'a pas fini d'attacher ses bretelles que déjà il prépare le café. Il apporte à la toilette du « perco » tous les soins qu'il marchande à la sienne. Et je te frotte, et je t'astique! EUGÈNE DABIT, L'Hôtel du Nord, 1929, page 47. — En particulier. Faire briller les équipements du soldat : Ø 3. Un ancien, en ce temps, c'était comme la moitié du bon Dieu; initiateur et protecteur à la fois. Le mien s'appelait Pédousseau (...). De lui, j'appris à faire mon lit, ma charge, à fourbir les aciers, à astiquer les boutons, à cirer et à lustrer les cuirs. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 209. — Emploi absolu : Ø 4. Elle portait toujours des gants de fil, ornait sa tête d'un bonnet à rubans multicolores sans cesse chaviré sur une oreille, et répétait, chaque fois qu'on la surprenait cirant, brossant, astiquant ou lessivant : « je ne suis pas riche, chez moi tout est simple, mais la propreté c'est mon luxe, et celui-ci en vaut bien un autre ». GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, En famille, 1881, page 343. — TECHNOLOGIE. vieilli. Chez les cordonniers, polir le cuir des semelles avec un astic*. — Par analogie, emploi pronominal, populaire. Faire une toilette minutieuse, se pomponner : Ø 5. PREMIER CADET, aux autres. — Elle reste! TOUS, se précipitant, se bousculant, s'astiquant. — Un peigne! — un savon! — ma basane est trouée : une aiguille! — un ruban! — ton miroir! EDMOND ROSTAND, Cyrano de Bergerac, 1898, IV, 6, page 174. B.— Au figuré, argot. 1. Rosser quelqu'un : Ø 6.... sinon [,] je t'astique (...) [=] sinon [,] des coups!!! LÉON PAILLET, Voleurs et volés, 1855, page 75. — Emploi pronominal réciproque. Se battre. 2. Regarder (le plus souvent à l'impératif) : Ø 7. Tranquillement, de ses deux mains, il [La Guillaumette] écarta la poche de son pantalon, où la menue monnaie (...) se massait en un petit lingot blanchâtre. — Astique, fit-il avec solennité. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, page 66. 3. " Jouer avant son tour pour montrer une carte au compère " (Notes manuscrites interfoliées au dictionnaire de Delesalle (ÉVARISTE NOUGUIER), page 19). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 68.

« ? Par analogie, emploi pronominal, populaire.

Faire une toilette minutieuse, se pomponner?: ? 5.

PREMIER CADET, aux autres.

? Elle reste! TOUS, se pr?cipitant, se bousculant, s'astiquant.

? Un peigne! ? un savon! ? ma basane est trou?e?: une aiguille! ? un ruban! ? ton miroir! EDMOND ROSTAND, Cyrano de Bergerac, 1898, IV, 6, page 174.

B.? Au figur?, argot.

1.

Rosser quelqu'un?: ? 6....

sinon [,] je t'astique (...) [=] sinon [,] des coups!!! L?ON PAILLET, Voleurs et vol?s, 1855, page 75.

? Emploi pronominal r?ciproque.

Se battre.

2.

Regarder (le plus souvent ? l'imp?ratif)?: ? 7.

Tranquillement, de ses deux mains, il [La Guillaumette] ?carta la poche de son pantalon, o? la menue monnaie (...) se massait en un petit lingot blanch?tre.

? Astique, fit-il avec solennit?. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, page 66.

3.

" Jouer avant son tour pour montrer une carte au comp?re " (Notes manuscrites interfoli?es au dictionnaire de Delesalle (?VARISTE NOUGUIER), page 19).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 68.. »

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