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AUGUSTIN (Saint)

Publié le 02/04/2015

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AUGUSTIN (Saint)

Né en 354 à Tagaste, il est mort en 430 à Hippone dont il était évêque. Représentant de l'Église d'Afrique, il eut une activité impor­tante, tant politique que doctrinale. Son oeuvre est immense : on connaît surtout les célèbres Confessions où il raconte sa conversion au catholicisme, La Cité de Dieu et De la Trinité, mais son disciple Possidius a recensé 113 traités, 218 lettres et plus de 500 sermons. Parmi les Pères de l'Église, saint Augustin occupe une place centrale ; amené à réfuter de nombreuses thèses dissidentes (surtout celles de Manès pour qui le monde s'explique par la lutte du Bien et du Mal, et celles de Pélage pour qui le salut de l'homme dépend de sa volonté), il a développé une certaine conception de la religion qui, sans cesse étudiée et discutée, inspirera tant la Réforme (Luther, Calvin, Zwingli) que Jansénius et les doctrinaires de Port-Royal.

On peut sommairement présenter l'augustinisme en indiquant trois directions fondamentales :

1 — La religion n'est pas affaire de raison, mais de foi qu'il s'agit d'acquérir à travers l'Écriture et l'enseignement de l'Église ; il importe pourtant de comprendre afin de croire : il faut donc expliquer le mieux possible des mystères comme la Trinité.

2 — L'homme ne peut faire lui-même son salut, car celui-ci dépend de la grâce que Dieu seul peut proposer à l'adhésion de la volonté (d'où l'opposition au pélagianisme, et la négation par certains augus­tiniens de la liberté humaine).

3 - La cité terrestre est contingente, parce qu'historique (Augustin est contemporain de la prise de Rome par Alaric) ; la cité de Dieu, qui est la cité des hommes vivant selon la loi divine, seule transcende les fins humaines vers une « paix inaltérable dans la perfection« ; «la vie temporelle n'est que le noviciat de l'éternité ; les malheurs n'y sont pour le chrétien qu'épreuve et châtiment. «

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