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AVILIR, verbe transitif.

Publié le 01/11/2015

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AVILIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Rendre vil, dégrader, abaisser. 1. [Le complément désigne une personne] Avilir quelqu'un. Sa conduite l'avilit aux yeux de tout le monde (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 1. Je suis environné de trop de témoignages pour rester encore dans le doute. Homme, toutes tes fonctions prises dans leur vrai sens, et purgées des abus qui les avilissent et les corrompent, me présentent sans cesse des torts à redresser et des maux à guérir. LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN, L'Homme de désir, 1790, page 127. 2. [En parlant des attributs d'une personne : caractère, dignité, charge, rang, etc.] : Ø 2. Les lettres (...) s'accordent à dire que le peuple familiarisé avec les supplices, habitué à voir tomber chaque jour les têtes des plus illustres personnages, à entendre outrager la majesté royale, et avilir un nom auguste qu'on a cherché à remplacer par une ridicule dénomination, que ce peuple abreuvé de sang avait confondu le supplice de la reine, avec celui de mille autres victimes... GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1887. Ø 3.... la vérité sera connue, et l'on s'indignera, se demandant qu'ont à faire de pareils traitements avec la sûreté du prisonnier. D'un autre côté, si tout cela n'était qu'un excès de zèle dans Sir Hudson Lowe, cet excès de zèle condamne son coeur, avilit son caractère, déshonore sa mémoire. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 428. B.— Faire perdre de sa valeur, déprécier. 1. COMMERCE et FINANCES. Il ne faut pas avilir la marchandise (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). L'inflation avilit la monnaie (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). L'inflation avilit le franc (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS)) : Ø 4.... les fils noués par M. Madeleine se brouillèrent et se rompirent; on falsifia les procédés, on avilit les produits, on tua la confiance; les débouchés diminuèrent, moins de commandes; le salaire baissa, les ateliers chômèrent, la faillite vint. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 437. Ø 5.... la découverte d'excellents filons (...) lui avait porté [à Delaveau] un coup terrible, en avilissant le prix de la matière première. ÉMILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 75. 2. Au figuré. Dégrader. Avilir des valeurs morales (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)) : Ø 6.... il [le mysticisme] élève tellement la foi au-dessus des oeuvres, qu'il avilit les oeuvres et en inspire le dédain. VICTOR COUSIN, Cours d'histoire de la philosophie moderne, tome 2, 1847, page 147. — emploi absolu. Abaisser, dégrader : Ø 7. Achetez l'amour. L'amour qui ne s'élève point s'abaisse. Vous sentirez une fureur d'humilier et d'avilir. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1926, page 683. II.— Emploi pronominal. A.— [En parlant d'une personne] Devenir vil, se dégrader, s'abaisser. Cet homme s'est avili (lui-même) par ses bassesses (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). S'avilir à ses propres yeux (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845) : Ø 8.... il tombait tout à fait bas comme tant d'autres qui, eux aussi, avaient été bons et braves; il s'avilissait, se ravalait peu à peu au niveau de ce peuple d'ivrognes; et sa débauche devenait repoussante et vulgaire comme une débauche d'ouvrier. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 236. B.— Rare. COMMERCE et FINANCES. [Le sujet désigne un inanimé concret] Perdre de sa valeur, se déprécier. Les marchandises s'avilissent par leur abondance (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré). Les cours se sont avilis, effondrés (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). Le pouvoir d'achat s'avilissait (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS)) : Ø 9.... nous avons bien vu la forme de la richesse changer déjà une fois, lorsque la valeur de la terre a baissé, que la fortune foncière, domaniale, les champs et les bois, a décliné devant la fortune mobilière, industrielle, les titres de rente et les actions, et nous assistons aujourd'hui à une précoce caducité de cette dernière, à une sorte de dépréciation rapide, car il est certain que le taux s'avilit, que le cinq pour cent normal n'est plus atteint... ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 306.

« B.? Faire perdre de sa valeur, d?pr?cier.

1.

COMMERCE et FINANCES.

Il ne faut pas avilir la marchandise (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845).

L'inflation avilit la monnaie (Dictionnaire alphab?tique et analogique de la langue fran?aise (PAUL ROBERT)).

L'inflation avilit le franc (Dictionnaire du fran?ais contemporain (JEAN DUBOIS))?: ? 4....

les fils nou?s par M.

Madeleine se brouill?rent et se rompirent; on falsifia les proc?d?s, on avilit les produits, on tua la confiance; les d?bouch?s diminu?rent, moins de commandes; le salaire baissa, les ateliers ch?m?rent, la faillite vint. VICTOR HUGO, Les Mis?rables, tome 1, 1862, page 437.

? 5....

la d?couverte d'excellents filons (...) lui avait port? [? Delaveau] un coup terrible, en avilissant le prix de la mati?re premi?re. ?MILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 75.

2.

Au figur?.

D?grader.

Avilir des valeurs morales (Dictionnaire alphab?tique et analogique de la langue fran?aise (PAUL ROBERT))?: ? 6....

il [le mysticisme] ?l?ve tellement la foi au-dessus des oeuvres, qu'il avilit les oeuvres et en inspire le d?dain. VICTOR COUSIN, Cours d'histoire de la philosophie moderne, tome 2, 1847, page 147.

? emploi absolu.

Abaisser, d?grader?: ? 7.

Achetez l'amour.

L'amour qui ne s'?l?ve point s'abaisse.

Vous sentirez une fureur d'humilier et d'avilir. ?MILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1926, page 683.

II.? Emploi pronominal.

A.? [En parlant d'une personne] Devenir vil, se d?grader, s'abaisser.

Cet homme s'est avili (lui-m?me) par ses bassesses (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse)).

S'avilir ? ses propres yeux (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835-1932, Dictionnaire universel de la langue. »

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