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BOUFFONNER, verbe.

Publié le 05/11/2015

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BOUFFONNER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— Vieux. [Le sujet désigne un bouffon de cour] Amuser, distraire (confer bouffon I B). Il [le nain] avait à bouffonner sur ordre (MAURICE DRUON, Le Lis et le lion, 1960, page 49 ). B.— Par extension, le plus fréquemment. Plaisanter. Bouffonner sur les événements du jour : Ø 1. — ... Et il va com-man-der-en-chef-à la mer... commenta Fabrizio avec un sifflement d'admiration révérencieuse... Entre nous, il était tout de même temps que tu arrives. Que je te remette d'abord le bref du Saint-Siège, ajouta-t-il en cessant de bouffonner et en me tendant une enveloppe. JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 198. — Affecter un ridicule exagéré dans les actes et les paroles (confer parodier) : Ø 2. PREMIER PAGE, bouffonnant. — Nous, par la grâce de Dieu, sublime monarque, taratata taratata... HENRI DE MONTHERLANT, La Reine morte, 1942, II, 1er. tableau, 2, page 179. II.— Emploi transitif. Prendre quelque chose ou quelqu'un comme objet de plaisanterie ou de raillerie. A.— [L'objet désigne une personne] Synonyme : plaisanter quelqu'un. Des repris de boisson bouffonnaient ces filles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 145 ). B.— [L'objet désigne une chose abstraite] L'étrange bouffon qui bouffonnait si bien la mort (CHARLES BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, 1867, page 133 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 18.

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